Par François Jarraud
LE FAIT DU JOUR
Métier d'enseignant : Rocard annonce la réforme de l'évaluation des enseignants
ÉDITORIAL
Minorités visibles ou invisibles ?
LE SYSTEME
Réussite pour tous en Ile-de-France l Remplacements : la méthode Darcos
L’ÉLÈVE
Primaire : Le Sgen critique les stages de rattrapage l Paris : Pas de révolution mais de la transparence pour la Fcpe l Une gifle envoie un prof devant le tribunal l De nouveaux recteurs
LA CLASSE
L'histoire des arts au brevet en 2010 l Toilettes scolaires : Une urgence pour S. Grandserre l "Grande Lessive" le 7 février : vers les 100 000 participants !
LA RECHERCHE
La mémoire stimulée électriquement l Carte scolaire et aménagement des territoires
CITOYENNETE
Société générale : accident ou crise systémique ?
LES DISCIPLINES
Primaire : Tout sur le TabletPC l EPS : Les pré-ados champions des accidents l EDD : 2007 seconde année la plus chaude
Métier d'enseignant : Rocard annonce la réforme de l'évaluation des enseignants
Salaire, temps de travail, évaluation des enseignants : tous ces points sont abordés par M. Rocard dans Le Figaro. Quelques jours avant la publication de son "Livre vert", on en sait ainsi un peu plus sur les recommandations de la Commission Pochard.
En ce qui concerne les salaires, M. Rocard estime que " le pouvoir d'achat des enseignants, notamment en milieu de carrière, ne s'est pas détérioré, d'autant que l'écart par rapport aux cadres du privé s'est resserré". Pas d'augmentation en vue , sauf peut-être pour les professeurs des écoles débutants. Par conséquent difficile de modifier le temps de travail à moins de jouer sur des heures supplémentaires. Encore que la formule utilisée par M. Rocard ("La solution ne passe pas par une augmentation quantitative, mais plutôt par la mise en place d'une base de rémunération différente qui prenne en compte ces activités") puisse donner à penser à une intégration dans le service des enseignants.
S'agissant de l'évaluation des enseignants, la voie semble tracée. Il faut soit augmenter le nombre d'inspecteurs, mais ce serait intolérable aux Finances, soit renforcer " le poids du chef d'établissement dans l'évaluation de son équipe… C'est certain: il faut améliorer la prise en compte de la performance dans le déroulement des carrières des enseignants". C'est-à-dire reconnaître le mérite.
Article du Figaro
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Minorités visibles ou invisibles ?
L'expression est affreuse et suintante d'hypocrisie. Inventée par un bureaucrate anonyme et peut-être canadien, elle désigne justement ceux que la tradition républicaine refuse de considérer comme un ou plusieurs groupes puisque la République ne saurait reconnaître de groupe dans la nation. Or la question de la reconnaissance des groupes "raciaux" au sein de la classe est ouvertement posée dans plusieurs pays par ceux-là même qui défendent l'idéal égalitaire et qui se soucient de lutter contre l'inégalité des chances. Pour assurer sa démocratisation, l'Ecole doit-elle voir ou non ces minorités ?
La question ne s'aborde pas que sous l'angle de la ségrégation. On sait qu'aux Etats-Unis, la politique de busing, qui vise à imposer la mixité "raciale" dans les établissements est maintenant condamnée parla Cour suprême. En France, si l'Ecole ne classe pas ses élèves en fonction d'une appartenance "raciale", elle sait pourtant, sans le dire, effectuer un tri des élèves en fonction de ce critère. Ainsi Georges Felouzis a pu montrer une nette ségrégation dans les collèges de Gironde, avec d'un coté des établissements "blancs" et de l'autre des collèges où sont regroupés les autres.
La question est actuellement posée sur le terrain strictement pédagogique. Dans quelle mesure les enseignants doivent-ils prendre en compte la dimension "raciale" dans leur pédagogie ? Le problème a été formulé aux Etats-Unis lors de l'affaire des "Iena Six". Après cette bagarre entre élèves noirs et blancs, les analystes ont pu montrer que les enseignants, blancs et issus des clases moyennes, n'avaient pas été capables de comprendre les signaux d'alerte envoyés par leurs élèves des minorités visibles. Ils avaient aveuglément minoré la tension.
Du coup, un nouvel ouvrage "Every Day anti-racism" invite les enseignants américains à adapter leurs cours à ces minorités. On y apprend à reconnaître les pratiques de classe qui exacerbent les tensions raciales, à choisir des posters et des exemples qui accordent une place à chacun. Cela englobe la constitution des groupes ou du plan de classe de façon à encourager ou décourager la mixité. En Angleterre, le comble est atteint quand le président de la commission pour l'égalité raciale demande l'ouverture de lycées spéciaux pour jeunes garçons noirs afin de leur offrir une pédagogie adaptée.
Evidemment ces démarches nous heurtent. Reconnaître l'existence des minorités visibles c'est en soi valoriser la ségrégation et encourager la diffusion des stéréotypes racistes. En même temps, les résultats de Pisa nous disent que notre système éducatif pêche par son manque d'ouverture et de soutien aux minorités. Les minorités doivent être assez visibles pour pouvoir disparaître ?
L'affaire Iena Six
Articke Felouzis
Article Education week
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Réussite pour tous en Ile-de-France
Lutter contre les sorties sans qualifications et élever le niveau de qualification sont deux des objectifs que se fixe le conseil régional d’Ile-de-France. Plus de 160 lycées y travaillent au travers d’actions, souvent innovantes, soutenues dans le dispositif partenarial "Réussite pour tous". La journée d’échanges du 30 janvier a été l’occasion de faire le point sur le dispositif et de présenter quelques-unes de ces actions.
L’après-midi fut l’occasion de présenter, en ateliers, trois expériences très différentes : la lutte contre l’illettrisme menée au lycée professionnel du Château d’Epluche de Saint-Ouen-l’Aumône, le lycée de la solidarité internationale installé au lycée Jean Lurçat de Paris et les secondes expérimentales du lycée Jacques Feyder d’Epinay-sur-Seine.
Lire le reportage de F. Solliec
Remplacements : la méthode Darcos
" J'espère, à la rentrée prochaine, avoir réglé une réorganisation complète du remplacement" a annoncé X. Darcos sur RMC. Il s'agit de modifier le dispositif mis en place par G. de Robien dont l'efficacité est contestée. On sait qu'en décembre, les rapporteurs du Sénat sur le budget de l'éducation avaient mis en doute les chiffres du ministère. Le ministre mise sur les heures supplémentaires pour trouver des remplaçants. " La garderie, on sait le faire, mais du remplacement pédagogiquement efficace, ça ne se fait pas au coup par coup" déclare P.Guittet, secrétaire général du Snpden, à l'AFP.
Dépêche AFP
Sur le Café, l'échec des remplements
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Primaire : Le Sgen critique les stages de rattrapage
Annoncés par X. Darcos à Poitiers (voir L'Expresso du 29), les stages de rattrapage organisés durant les vacances sont-ils efficaces ? Le Sgen Cfdt en doute. "Est-ce à dire qu’en quelques jours on compensera ce qui n’a pas été acquis pendant des mois et des mois de classe ? Est-ce à dire que les vacances déterminées par le ministère sont du temps perdu pour les élèves ? " déclare T. Cadart. "Est-ce à dire que le ministère propose de combattre l’échec scolaire par le relookage d’une punition ? Qui déterminera les élèves qui y participent ? Qui peut garantir qu’il s’agira bien de ceux qui ont des difficultés ? Une semaine de punition pour les plus faibles, une semaine de bachotage pour les plus forts, deux traductions concrètes qui n’ont aucune chance d’atteindre l’objectif de lutte contre l’échec scolaire. Voilà un dispositif qui paraît pour le moins léger à qui s’est confronté un jour à la difficulté scolaire !"
Communiqué
Paris : Pas de révolution mais de la transparence pour la Fcpe
Interrogée par le Café, Françoise Brugière, de la Fcpe de Paris, juge positive le nouveau système d'affectation des lycéens parisiens (voir L'Expresso du 30/01/2008). "Sur le plan de la mixité sociale c'est très en-dessous de nos espoirs. On ne va pas révolutionner le système. Mais le fait que les proviseurs ne décident plus des affectations est positif".
A partir de la rentrée 2008 les futurs lycéens seront répartis dans les établissements par un logiciel en fonction de leurs notes et de leur adresse. F. Brugière souligne qu'il y a davantage de transparence puisqu'il y a des critères officiels. "C'est à nous de pousser pour que les critères évoluent".
Car un certain flou demeure. Ainsi les notes utilisées pour trier les candidats se verront affectées d'un coefficient en fonction des écarts de notation entre établissement. Faute de volonté de définir des critères objectifs sociaux, si le grand marché aux élèves" va fermer, la cuisine restera ouverte.
Article de Libération
Une gifle envoie un prof devant le tribunal
Selon l'AFP, un professeur de mathématique de Berlaimont (59) sera jugé en mars pour "violence aggravée". Il est accusé d'avoir giflé un élève de 6ème qui l'avait insulté.
Dépêche AFP
De nouveaux recteurs
Le conseil des ministres du 30 janvier a procédé à la nomination des recteurs Olivier Dugrip (Toulouse), Florence Legros (Dijon), Michel Barat (Corse) et Frédéric Wacheux (Guyane).
Communiqué
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L'histoire des arts au brevet en 2010
"Un enseignement d’histoire des arts sera intégré aux programmes d’histoire, de lettres et de langue, dès la rentrée 2009 pour l’école primaire, et en 2009-2010 pour le collège et le lycée. Au collège, en particulier, l’histoire des arts représentera un quart du programme d’histoire et la moitié des programmes d’éducation musicale et d’arts plastiques ; le brevet des collèges comprendra désormais une épreuve obligatoire d’histoire des arts". Les ministres de la Culture et de l'éducation nationale ont présenté au conseil des ministres du 30 janvier un programme de développement de l'éducation artistique et culturelle.
La pratique artistique sera également renforcée dans le cadre de l'accompagnement scolaire. Les classes à horaire aménagé devraient passer de 200 à 800 en cinq ans. Le ministre souhaite aussi s'appuyer sur les écoles territoriales pour l'accueil des élèves. D'ici 2009, tous les établissements devront intégrer un volet culturel à leur projet d'établissement. Enfin, dès la rentrée 2008, les enseignants bénéficieront de la gratuité pour l'entrée dans les musées et monuments dépendant de l'enseignement supérieur et de la Culture.
Aucune création de postes d'enseignants n'est annoncée dans les disciplines artistiques. La promotion des pratiques se fera donc hors éducation nationale, en prenant appui sur les ressources territoriales.
Le communiqué du Conseil
Toilettes scolaires : Une urgence pour S. Grandserre
Publié le 28 janvier, le rapport de l'ONS a mis en cause le triste état des toilettes scolaires, responsable de stress et de maladies urinaires chez de nombreux élèves. Le problème est ancien. Les parents de la FCPE, les pédagogues comme Philippe Meirieu ont déjà dénoncé la situation. Sylvain Grandserre, professeur des écoles, montre très concrètement que des solutions existent et aussi que la question interroge l'Ecole plus globalement.
Lire l'article de S. Grandserre
"Grande Lessive" le 7 février : vers les 100 000 participants !
"Dans certaines localités La Grande Lessive se pérennise et se déploie comme à Mantes-la-Jolie, Montreuil, Paris, Péage de Vizille, dans l’Yonne et en Haute-Vienne où 35 écoles avait pris part à la seconde édition et où le Point art annonce une Grande Lessive avec des artistes… Ailleurs c’est une première. C’est le cas à Villiers-le-Bel à l’école Jean-Moulin avec la participation de parents et le concours du service culturel de la ville, à la bibliothèque de Rivedoux Plage dans l’ïle de Ré grâce aux bénévoles qui animent celle-ci ou encore à l’école française Ernest Renan de Casablanca, au Collège du Tonkin à Villeurbane, au Lycée Paul Guérin de Niort, à Saint-Romain de la Motte, à Portets…" Ces bonnes nouvelles portées par Joëlle Gonthier, initiatrice du projet, ne doivent pas occulter l'information principale. En raison de la grève du 24 janvier, la Grande Lessive aura lieu le 7 février 2008.
En septembre dernier, près de 70 000 personnes ont participé à La Grande Lessive II. Cette fois-ci ils devraient être 100 000 ! Le principe est simple : durant une journée chacun peut accrocher à une corde à linge collective sa réalisation artistique pour la partager avec les autres. "Le fil, les pinces à linge et le principe de l’étendage évoquent une pratique qui unissait autrefois les familles de toutes conditions dans un même élan" rappelle Joëlle Gonthier. "Détournés de cet usage et intégrés à une installation artistique, ces objets modestes donnent accès à un projet ambitieux : exposer ! Concevoir et montrer ce que l’on a réalisé n’est pas si facile... Cela conduit également à s’interroger sur l’image que l’on donne de soi, sur les relations que l’on entretient à la pratique artistique et à tenter d’anticiper ce que les autres vont faire…" La Grande Lessive est aussi un moment fraternel dans un établissement.
Pour découvrir le principe et s'inscrire gratuitement
Reportage : La Grande Lessive dans le Café
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La mémoire stimulée électriquement
Le Monde rend compte de l'expérience du professeur de neurochirurgie canadien Andres M. Lozano. En stimulant électroniquement une zone particulière du cerveau, il aurait fait resurgir des souvenirs très précis enfouis dans la mémoire du patient. On pourrait donc développer et stimuler sa mémoire.
Article du Monde
Carte scolaire et aménagement des territoires
L'erreur qui s'était glissée dans le dernier numéro des Dossiers d'actualité du Service de veille scientifique et technologique de l'INRP (voir L'Expresso du 29 janvier) a été corrigée. Ce numéro présente une synthèse remarquable sur l'Ecole et la ségrégation urbaine.
Etude
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Société générale : accident ou crise systémique ?
Difficile pour l'enseignant ordinaire d'analyser ce qui s'est passé à la Société générale. Parmi les spécialistes, Philippe Dessertine, directeur de l'Institut de haute finance et professeur à Paris X, penche pour la crise. Dans une tribune publiée par Le Figaro, il met en cause le système bancaire. "D'ores et déjà, l'opprobre rejaillit sur tout le système bancaire français : c'est bien lui qui, voilà quelques années, avait demandé l'intervention personnelle du chef de l'État, Jacques Chirac à l'époque, pour que ne soit pas appliquée la règle que toute l'Europe acceptait, sauf les banques et les compagnies d'assurances françaises. Cette norme, appelée IAS 39, avait justement pour objet d'éviter une catastrophe du type de celle qui se produit aujourd'hui. Elle obligeait les banques à informer au quotidien et en fonction des évolutions du marché de la réalité de leurs positions". Pour lui, le goût du secret expliquerait les pertes de la banque. Il camouflerait la crise. "Honte à ceux qui camouflent leurs pertes tant et plus, honte à la désinformation qui domine dans les médias de l'Hexagone quant à la réalité de la crise actuelle !"
Tribune du Figaro
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Primaire : Tout sur le Tablet PC
L'association Projetice organise le 20 février, à la Cité des sciences de Paris, une animation autour des usages du Tablet PC de la maternelle au CM2.
Projetice
E.P.S. : Les pré-ados champions des accidents
Selon une étude de l'Institut de veille sanitaire sur les accidents de sport, "c'est entre 10 et 14 ans que les accidents de sport sont les plus nombreux". Les mois de mars et de mai sont les plus dangereux.
Rapport
E.D.D. : 2007 seconde année la plus chaude
Depuis que l'on dispose de relevés planétaires, c'est-à-dire depuis 1880, 2005 est l'année la plus chaude, suivie par 2007, estiment les experts de la Nasa. Malgré une forte Nina, les températures ont été plus chaudes de 0,57 degrès.
Surle site de la Nasa
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