Politique scolaire : La tension monte 

Par François Jarraud



Sarkozy : Changez, moi non plus… Le président de la République demande aux enseignants de soutenir ses réformes mais il va maintenir la pression budgétaire sur l'Ecole. Les syndicats voient les choses différemment.


En visite à Bagnères-de-Luchon, Nicolas Sarkozy a tenu un drôle de discours aux enseignants d’un E.R.S. « J'aimerais vous convaincre qu'il ne faut pas avoir peur du changement », a déclaré le président. « Les élèves que vous avez changent, nos méthodes doivent changer ». Mais pas les revenus. « Je sais qu'il y a un problème qui se pose de rémunération pour les profs. Mais je voudrais faire comprendre que tout ne se résoud pas par des problèmes de quantité… Réfléchissez: compte tenu des déficits, des problèmes que nous avons, on ne peut pas faire le choix à la fois d'augmenter sans cesse le nombre et en même temps d'augmenter la rémunération des statuts ».


Le président de la République a annoncé l’ouverture de 9 nouveaux ERS d’icila rentrée. Les ERS accueillent des décrocheurs ou des élèves exclus de leur établissement.


Réformes en cours : le SGEN prend position 

Pour Thierry Cadart, secrétaire général du SGEN-CFDT, il était temps de faire connaître à la presse les positions du SGEN sur les grands chantiers de l’éducation nationale : formation des maîtres, socle commun, situation des personnels précaires et école numérique.


En présence de Michel Rocard, la conférence de presse du lundi 4 avril avait pour objectif d’affirmer clairement les positions du syndicat sur 4 chantiers de l’éducation nationale et de souligner des changements politiques nécessaires.

Lisez le reportage du Café

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/04/[...]


Un enseignant "désobéisseur" harcelé en Loire-Atlantique

Une nouvelle étape dans la répression contre les enseignants "désobéisseurs" se joue en ce moment en Loire atlantique avec le harcèlement administratif qui frappe François Le Ménahèze.


François Le Ménahèze s'est vu retirer en début d'année scolaire son poste de formateur d'enseignants au motif de "sa manière de servir" et particulièrement de son "refus d'appliquer les instructions nationales". En l'occurrence il s'agit de la non remontée des résultats des évaluations 2009-2010. L'inspection académique avait alors sanctionné cette non remontée par une retenue sur salaire renouvelée cette année pour le même motif.


Ces lourdes sanctions n'a pas suffi à l'inspecteur académique de Loire atlantique. En février il diligentait une inspection que F Le Ménahèze refusait. Compte tenu de ce refus et du renouvellement de la non remontée des évaluations, l'inspecteur d'académie a décidé d'engager une procédure disciplinaire pour faute professionnelle. Ces décisions sont prises dans un département où le nombre de désobéisseurs, malgré les pressions de l'inspection, reste important. Cela tient en partie à la personnalité d'acteurs comme F. Le Ménahèze qui était un formateur reconnu et très sollicité par les enseignants.


Quel objectif pour quelle rentabilité ? Si les désobéisseurs ne sont pas des "serviteurs serviles", ce sont des enseignants très engagés dans leur métier. F Le Ménahèze a été durant ses 30 années de service reconnu et salué comme tel par l'institution.  S'il n'applique pas à la lettre les instructions officielles sur l'évaluation et l'aide personnalisée, il évalue ses élèves et met en plcae une aide efficace. C'est dire que les sanctions qui le frappent ne laisseront pas indifférents les enseignants du département. Ces sanctions qui frappent un enseignant estimé pourront être perçues comme une véritable chasse aux sorcières visant la soumission absolue à l'autorité, une conception du métier qui se heurte à l'éthique de la profession. En s'avançant sur ce terrain, l'inspecteur d'académie de Loire Atlantique prend le risque de relancer le mouvement de résistance et son autorité remise en question , par exemple par des décisions de justice, comme cela est arrivé à ses collègues.

Finissons en avec les procès en sorcellerie pédagogique

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/06[...]

Sur F Le Ménahèze

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/10[...]


Le Snuipp donne rendez-vous le 18 mai

"L’école au régime sec, ça suffit !", écrit le Snuipp. Le syndicat " appelle les enseignants et les parents à venir le lui dire de plus près le 18 mai prochain. Il propose à tous les acteurs de l’éducation du faire du 18 mai une journée de rendez-vous pour l’école devant le ministère. Des délégations de chaque département rappelleront de vive voix qu’il est urgent de redonner des moyens et des couleurs à l’école".

Communiqué

http://www.snuipp.fr/Le-18-mai-rendez-vous-au-ministere


Les infirmières gagnent la catégorie A

Le 29 mars, à l'appel des principaux syndicats, 1500 infirmières ont défilé dans Paris pour réclamer leur intégration en catégorie A, celle des cadres. Cela représentait une infirmière sur cinq, en tous cas assez pour que la situation se débloque. Selon le Snics-Fsu, reçues au ministère, les infirmières ont obtenu la publication d'ici fin 2011 d'un décret créant un corps d'infirmières de l'éducation nationale en catégorie A avec mise en extinction du corps actuel en catégorie B. L'intégration se fera selon un calendrier qui reste à négocier.

L'Expresso du 29 mars

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/03/290320[...]


Discrimination positive pour les enseignants masculins ?

Faut-il mettre en place des dispositifs incitatifs pour favoriser l'accès des hommes aux métiers enseignants ? La question est posée officiellement au Québec où la ministre, une femme, a répondu "quelle ne ferme pas la porte" à l'idée d'instaurer des mesures de discrimination positive.


Le débat a été lancé par un psychologue qui estime qu'augmenter le nombre d'enseignants du sexe masculin diminuerait l'échec scolaire des garçons. Le Québec ne compte que 13% d'enseignants au primaire. En France, si 81% des enseignants du primaire et 58% des professeurs du secondaire sont des femmes, ce n'est plus vrai que pour 39% des IPR, 28% des IG et 29% des recteurs. Cela suggère peut-être une autre solution que des mesures de discrimination positive : verser un vrai salaire aux enseignants, tous sexes confondus, par exemple...

Article Cyberpresse

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/educ[...]

Hommes et femmes dans l'éducation nationale

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/03/0[...]

SOS garçons !

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/leleve/Pages/2[...]



Sur le site du Café

Par fjarraud , le dimanche 24 avril 2011.

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