"Il ne suffit pas de décréter un droit. Il faut que les jeunes connaissent son existence". Le 19 mai, N Vallaud Belkacem a lancé la campagne "Reviens te former" destinée à appliquer le décret sur le retour en formation pris en décembre 2014.

"Dans l’UE, la part des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur a augmenté constamment, passant de 23,6% en 2002, lorsque la série a débuté, à 37,9% en 2014. Cette tendance est encore plus significative pour les femmes (de 24,5% en 2002 à 42,3% en 2014) que pour les hommes (de 22,6% à 33,6%). L'objectif de la stratégie Europe 2020 est qu’au moins 40% des 30-34 ans dans l’UE obtiennent, d’ici 2020, un diplôme d’enseignement supérieur". L'Union européenne se rapproche ainsi des objectifs qu'elle s'est fixé, estime Eurostat dans une nouvelle livraison.

La France réussira-t-elle à démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur ? Si l'on en croit les prévisions statistiques livrées par le la DEPP (division des études) du ministère de l'éducation nationale, il n'y a pas lieu d'être exagérément optimiste. Si le nombre d'étudiants devrait continuer à croitre d'ici 2023 de 8%, l'enseignement supérieur ne saura toujours pas trop quoi faire des bacheliers professionnels qui sont le vrai moteur de la croissance démographique du supérieur.

Alors que sort une biographie de Richard Descoings, que retenir du bilan du patron de Sciences Po, brutalement décédé le 3 avril 2012 ? Les Conventions Éducation Prioritaire qui ouvrent une voie d’accès spécifique à Sciences Po pour les lycéens de Zep, furent l’une des grandes affaires de sa vie. Pour tenter un bilan, on est allé sur le terrain interroger un prof engagé dans le dispositif. Conclusion : positif mais pas magique.