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Un seul monde > Messages > Internationalisation et mondialisation, Pavel Zgaga
Internationalisation et mondialisation, Pavel Zgaga
 

Pour Pavel Zgaga, ancien ministre de l’éducation de Slovénie, le mot globalisation pose un problème de lngge, car il peut être compris dans des sens assez différents.

Revenant sur la manière dont Condorcet conçoit l’éducation, il note que l’universalité de l’éducation devrait faire progresser les sciences dans le monde. Pour Kant, l’éducation des enfants est parallèle à une éducation de l’humanité. Il plaide pour une éducation cosmopolite qui les fera se réjouir des progrès du monde. Si le terme cosmopolite peut sembler maintenant un peu démodé, la notion de citoyens du monde n’en est pas moins importante ni actuelle.

C’est Aristote, le premier, qui a estimé que l’éducation est l’affaire de l’Etat, mais la dichotomie éducation, affaire publique ou affaire privée a suscité de nombreux débats. L’Allemagne a été le premier pays à mettre en place un système éducatif public obligatoire, mais l’idée de fonction éducative comme principale fonction de l’Etat est assez répandue.

Il est par ailleurs intéressant de constater que l’dée de l’importance de l’éducation rejoint des intérêts nationaux, alors que le développement des sciences, du commerce, des arts, sont considérés par essence comme internationaux.

Il existe de grandes différences entre les systèmes éducatifs, mais il semble nécessaire de les internationaliser, non seulement pour des raisons d’égalité entre les individus, mais aussi pour des raisons diplomatiques (des communautés savantes ont parfois maintenu le contact entre pays qui n’avaient plus de relatins diplomatiques), économiques et politiques.

Avec le traité de Maastrichtle trvail d’internationalisation s’est mené dans le cadre européen, dans e respect du principe de subsidiarité. La protection des groupes ethniques et des diversités culturelles s’y est trouvé mieux traitée que dans le cadre national. Petit à petit, avec les accords de Bologne, se construit une Europe éducative dans une Europe économique. Mais l’enthousiasme des années 90 a décru ; le mot de globalisation apparaît moins comme une promesse qu’une menace, dans un contexte de retour à des protectionnismes nationalistes.

Restons donc prudents avec les termes, déclare Pavel Zgaga, et mettons en avant dans globalisation les notions de multidimension, de connexion et d’interdépendance grandissante. Posons-nous la question de savoir comment l’éducation peut contribuer à un monde meilleur. Travaillons à harmoniser les systèmes tout en respectant les diversités culturelles : il est temps de reconsidérer le concept d’éducation.

Françoise Solliec

 

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