Tristan Lecoq, directeur du Ciep, nous le rappelle : le thème du colloque avait été décidé bien avant l’éruption de la crise, par la revue internationale d’éducation de Sèvres. Le thème en perd il pour autant de son acuité ? On peut se demander par exemple si l’émergence des protectionnismes en réaction aux difficultés économiques ne gomme pas l’idée même de mondialisation ?

Au soir du premier jour de conférences, la réponse semble claire, le thème est toujours d’actualité tant la place de l’éducation dans la résolution des difficultés est affirmée avec un curseur qui se déplace entre le régional et le planétaire.

La question centrale du colloque ouvre à l’envie d’autres interrogations, qui ne sont pas étrangères aux études menées par le Ciep, lui qui scrute au quotidien les différents systèmes éducatifs dans le monde. Tristan Lecoq nous a cité la réforme des contenus, la formation des enseignants, le contrôle du système, son encadrement, les LMD (licences-masters-doctorats). Regarder ce qui se passe dans les autres systèmes, quels problèmes ils rencontrent, quels remèdes ils élaborent est un moyen aussi de construire des solutions.

Alors, pour reprendre les propos du directeur du Ciep « sommes-nous dans un monde ouvert mais avec des modèles cloisonnés » malgré une mise en concurrence des systèmes de formation par une internationalisation ?

Mondialisation, internationalisation, globalisation, l’école du village planétaire oscille entre les mots et les concepts que ces trois jours se promettent d’éclaircir.

Monique Royer