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Cinq années perdues
A en croire JM Blanquer, son bilan est remarquable. D’une certaine façon c’est vrai. JM Blanquer est resté 5 années rue de Grenelle. C’est un record sous la 5ème République. Il a eu le temps de marquer profondément l’Education nationale. Et il aurait eu le temps d’obtenir des résultats. Mais si on doit évaluer l’action ministérielle en fonction du niveau des élèves, quoiqu’en dise le ministre d’E. Macron, les résultats ne sont pas là, ni en ce qui concerne le niveau global que la réduction des inégalités sociales de réussite. Si on doit l’estimer au regard de la considération portée aux enseignants et de l’attractivité du métier enseignant, ces 5 années se terminent en catastrophe. Mais si on évalue le ministère au regard des changements apportés au système éducatif, JM Blanquer a fait évoluer la gouvernance du système. Il sera difficile de revenir en arrière.
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Derrière les évaluations nationales, le bilan Blanquer…
En début de CP comme en début de CE1, on observe une augmentation de la part des élèves ayant une maîtrise satisfaisante, quel que soit le domaine évalué par rapport à 2020. Les résultats des élèves reviennent au niveau de 2019, voire le dépassent », écrit la Depp dans une nouvelle Note publiée le 11 janvier. « Entre 2020 et 2021, ces évolutions s’accompagnent, notamment en CE1, d’une baisse des écarts des performances entre les élèves de l’éducation prioritaire et ceux scolarisés hors éducation prioritaire, contrairement à la hausse observée en 2020 ». Il faut comprendre que les écarts entre les classes dédoublées de l’éducation prioritaire et les autres sont aussi importants en 2021 qu’en 2019. Un nouveau signe de l’échec de cette politique qui devait, selon JM Blanquer réduire fortement les écarts sociaux de réussite scolaire.
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Classes dédoublées : Un bilan très décevant
Lancée en 2017, la politique de dédoublement des classes de CP et CE1 de l’éducation prioritaire est régulièrement mise en avant par JM Blanquer. C’est aussi la vitrine sociale du gouvernement qui y a consacré des moyens importants : près de 11 000 classes ont été créées depuis 2017. Le bilan que vient de publier la Depp montre pourtant peu de progrès dans les résultats. Si les élèves des classes dédoublées font de véritables progrès en CP et en CE1, ceux ci ne se détachent pas vraiment entre classes dédoublées et classes à composition identiques mais non dédoublées. L’écart entre l’éducation prioritaire et les écoles hors éducation prioritaire ne s’est pas réduit. Compte tenu de son coût, une autre politique éducative s’impose.
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Maths : La chute de la maison France
On croyait avoir atteint le fond en 2015. Malheureusement les résultats de l’enquête internationale TIMSS sont désastreux pour la France. En CM1 les résultats baissent encore et nous mettent tout en bas en Europe et dans l’OCDE. En 4ème la situation n’est pas meilleure et on observe une véritable dégringolade par rapport à Timss 1995. Le ministère « a pris la mesure des enjeux ». Mais il n’est pas certain qu’il ait pris celle des causes…
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Maths : Les élèves français décrochent
Les résultats de l’étude Cèdre sur les maths portant sur les écoliers de Cm2 et les collégiens de 3ème sont sans appel. A l’école comme au collège le niveau en maths baisse. La baisse est un peu plus rapide à l’école. Mais à l’école comme au collège, la moitié des élèves a maintenant un niveau faible. Ces résultats ne sont pas non plus une surprise. L’enquête internationale Timms de 2015 avait mis en évidence le très faible niveau en maths des écoliers français.
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PISA : La France dans la moyenne et la stabilité
Ce pays est formidable : on peut y mener des politiques éducatives radicalement opposées et avoir des résultats stables. Mais peut-être ceci explique t’il cela ? Toujours est-il que les résultats de Pisa 2018 sont clairs : la France se situe dans la moyenne des pays de l’Ocde pour la lecture, les maths et les sciences. Ses résultats sont stables par rapport à Pisa 2015. L’éclatement du système éducatif entre une minorité très forte et une minorité très faible est toujours là. Mais le fossé ne s’élargit plus. Est-ce un succès ou notre incapacité à réduire le fossé est-il un échec ?
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L’éducation nationale et ses inégalités sous le regard de l’OCDE
Alors que l’OCDE doit publier une nouvelle édition des « Regards sur l’éducation », que dit-elle de l’Ecole française ? Chaque année la sortie des « Regards sur l’éducation » est un moment fort amenant le gouvernement français à prendre en compte les remarques de l’organisation internationale. On ne sait pas encore sur quels points l’OCDE mettra l’accent cette année. Mais l’organisation ne fait pas mystère de son regard sur le système éducatif français. Elle a publié cet été ses « Perspectives des politiques de l’éducation », avec une analyse précise de l’Ecole française. Et à coup sur la question des réponses à apporter aux inégalités scolaires sera sur la table…
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Le Cnesco interroge les inégalités sociales dans TIMSS
« La moindre réussite de la France à Timss 2019 concerne-t-elle l’ensemble des élèves de CM1 ou est-elle spécifique à certains écoliers ? » Le Cnesco publie deux études, un document de travail et une Note de synthèse, sur les résultats de Timss 2019. Il annonce trois autres publications sur Timss. La grande enquête internationale sur le niveau en maths des élèves de Cm1 a révélé que les élèves français sont les plus faibles des pays développés avec une moyenne de 485 points, soit 44 de moins que la moyenne OCDE. Pour le Cnesco, « l’école française ne parvient ni à garantir la maîtrise de compétences élémentaires à tous les élèves socialement défavorisés, ni à permettre aux meilleurs d’entre eux d’atteindre un niveau élevé ». Démonstration.
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Egalité femmes – hommes : Un problème aussi à l’Education nationale
L’Ecole devrait être à l’abri des inégalités de genre. A la fois parce que ses valeurs y poussent. Et aussi parce que les femmes y sont très majoritaires. Pourtant il n’en est rien. La place des femmes est liée à leur position hiérarchique. Et leur rémunération reste inférieure à celle des hommes. L’égalité entre les femmes et les hommes reste à construire à l’éducation nationale.
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Ségrégation ethnique à l’Ecole : Où en est-on en France ?
L’école française produit-elle de la ségrégation ethnique ? Georges Félouzis et Barbara Fouquet Chauprade osent une synthèse sur ce sujet encore tabou dans une Note du Conseil scientifique de la FCPE. S’il est encore impossible de quantifier le phénomène, ils mettent en évidence les effets des processus ségrégatifs sur les apprentissages et le parcours scolaire des élèves. Iels montrent aussi que la force des mécanismes ségrégatifs réside dans leur ancrage profond dans les pratiques sociales. « La question de la prise en compte de l’origine ethnique interroge le modèle social français »
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Ecole et élitisme
« L’argument de la méritocratie individuelle cherche à nous convaincre que l’accès aux élites ne serait qu’affaire de travail et de volonté, voire de don ou de potentialités. Il masque mal une réalité où la mobilité sociale reste largement entravée par les origines ». Ouvrant le dernier numéro (24) des Carnets rouges, Paul Devin annonce une analyse critique de l’élitisme à la française où l’on retrouve d’excellents auteurs, par exemple Pierre Merle, Agnès Van Zanten et Jean Yves Rochex.
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Regards sur l’éducation : La France dépense-t-elle assez pour l’éducation ?
C’est un marronnier de la droite de dire que l’Allemagne dépense beaucoup moins que la France pour l’éducation. Ou d’affirmer que la France dépense plus que la moyenne des pays de l’OCDE. Des affirmations qui ne veulent pas dire grand chose dès que l’on y regarde de plus près. La vérité c’est que la France dépense moins pour ses élèves que les pays comparables. Une réalité qui doit s’imposer dans le débat des présidentielles.
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La dépense d’éducation en baisse en 2020
En 2020 la France a consacré 160 milliards à son système éducatif en recul de 3% par rapport à 2019 (165 milliards). Si la crise sanitaire explique en partie ce recul, il n’en reste pas moins que la dépense par élève recule nettement alors même que la France dépense nettement moins que les autres pays développés.
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Un budget 2022 favorable au privé
La publication des « bleus budgétaires » permet d’avoir une vue plus précise et plus solide sur le budget de l’Education nationale. Celui de 2022 est marqué par une constante : la stabilité des emplois, trait caractéristique du ministère Blanquer. Et par une touche spéciale : c’est l’enseignement privé qui connait la plus forte croissance des dépenses en 2022.
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Le travail enseignant : Le réquisitoire du Sénat sur la dégradation du métier enseignant
« En euros constants, les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération au cours des 20 dernières années ». Des salaires en chute de près de 20% en 20 ans, devenus nettement plus faibles que les salaires du privé. Un temps d’enseignement nettement supérieur à celui des pays voisins pour des salaires nettement plus bas. Des conditions de travail parmi les plus dégradées de tous les pays de l’OCDE. Tout cela est connu. Mais ce réquisitoire sans appel ne vient pas d’un syndicat enseignant. Il est tiré du rapport du Sénat sur le budget de l’Education nationale. Budget malgré tout adopté sans modification par la commission des Finances du Sénat…
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Le travail enseignant : Xavier Pons : Ce que la contractualisation fait aux enseignants
C’est un bel exemple de la « politique du puzzle ». Xavier Pons (Université Paris Est) revient dans la revue Mouvements des idées et des luttes (n°107) sur le développement de la contractualisation dans l’enseignement. Apparemment anodin, simple ajustement technique, il montre qu’en fait la croissance rapide de la contractualisation a un impact sur le métier enseignant. « La contractualisation enseignante a un potentiel de transformation structurelle important de la gestion des carrières enseignantes mais aussi du système scolaire dans son ensemble ».
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Le travail enseignant : TALIS : Les profs français, les plus méprisés du monde ?
Si les professeurs français sont parmi ceux qui se sentent les moins estimés parmi les pays de l’OCDE cela a peut-être à voir aussi avec la façon dont leur propre institution les traite. C’est la leçon qu’on peut retenir de la publication par l’OCDE d’un nouveau volume de Talis, une enquête touchant 260 000 professeurs de 48 pays. En 2013 l’OCDE estimait qu’il y avait urgence à valoriser les enseignants français. En 2018, Talis démontre que les enseignants français ne sont pas seulement isolés, sous payés mais aussi méprisés par leur institution.
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Salaire : Travail enseignant : Pour en finir avec le prof bashing…
Si les enseignants français sont mal payés c’est parce qu’ils ne travaillent pas beaucoup. La preuve, ils ne balaient même pas leur classe. A quelques jours d’une manifestation enseignante pour les salaires, c’est le message diffusé le 23 janvier par France 3. Un message qui flatte le public en reprenant le cliché du professeur paresseux, « toujours en vacances ». Cette fois ci, France 3 oppose l’enseignant français au professeur allemand qui, lui, travaille dur et paye de sa personne. Pourtant le sujet est bien documenté. Et il faut une bonne dose de mauvaise foi ou d’ignorance pour dresser le bilan fait par France 3.
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Salaire : OCDE : La France a des professeurs low cost
Mal payés les professeurs français ? On le savait déjà et même le ministre de l’éducation nationale le reconnait. Mais ce que révèle la nouvelle édition de Regards sur l’éducation, une publication annuelle de l’OCDE, c’est à quel point l’éducation nationale sous paye ses professeurs comparativement aux autres pays de l’OCDE. Sur 33 systèmes éducatifs étudiés par l’OCDE, la France est au 22ème rang pour le coût salarial de ses enseignants. Aucun grand pays développé ne dépense aussi peu pour ses enseignants.
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Salaire enseignant : La France le pays de l’immobilisme
Bonne nouvelle : les enseignants français n’ont pas les salaires les plus bas d’Europe selon la nouvelle édition du Teachers’ and School Heads’ Salaries in Europe, une publication d’Eurydice. Par contre la France se singularise par une lente évolution de carrière et surtout une stabilité réelle des salaires sur les 5 dernières années.
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Salaire : La revalorisation 2022 étendue à 58% des enseignants
Finalement le ministre a choisi d’étendre la prime d’attractivité 2022 aux enseignants titulaires jusqu’au 9ème échelon, soit 58% des enseignants. C’est un net progrès par rapport à la revalorisation 2021 qui ne touchait que 31% des enseignants. Mais, comme l’enveloppe ne bouge pratiquement pas, s’il y a deux fois plus de bénéficiaires, le gain de chacun diminue d’autant…
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Salaires des enseignants : La chute
« A priori il peut paraitre étonnant que les enseignants aient accepté des baisses de salaires d’une telle ampleur et ceci pendant une période aussi longue ». Dans un petit livre (Salaires des enseignants. La chute, L’Harmattan), Bernard Schwengler, professeur de SES, reprend de façon très précise la question des salaires enseignants. Des années 1980, il montre comment les politiques de revalorisation n’ont en rien empêché la baisse des salaires des professeurs qui s’est accélérée ces dernières années. Il montre aussi les mécanismes du décrochage par rapport aux autres fonctionnaires. Et il pose une bonne question : mais comment tout cela est-il possible ? Pourquoi les enseignants acceptent-ils ce déclassement à la fois réel et relatif ?
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Baromètre Unsa : L’éducation au fond du trou
« Combien de temps encore ça va durer ? » Commentant le 23 mai les résultats du « Baromètre Unsa », Frédéric Marchand , secrétaire général de l’Unsa Education, s’inquiète des tensions dans l’Ecole. Si les enseignants aiment leur métier, un tiers déjà trouve qu’il n’a plus de sens. Un tiers aussi envisage de changer totalement de métier. Et seulement 16% conseilleraient l’enseignement à leur enfant. Autre révélation de cette très large enquête (plus de 40 000 participants), le rejet de la politique ministérielle, déjà massif depuis 2018, ne cesse decroitre. 2022 voit une nouvelle baisse avec seulement 5% des enseignants en accord et pas plus d’un quart des cadres. Blanquer a laissé l’éducation au fond du trou.
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Formation et concours des enseignants
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Blanquer ramène la formation des enseignants 10 ans en arrière
Rappelez-vous 2010-2013. Luc Chatel et son Dgesco, JM Blanquer, lancent la masterisation. Les étudiants reçus aux concours d’enseignement sont envoyés directement dans les classes, y compris en maternelle, en CP ou au collège. Et advienne que pourra ! Un projet d’arrêté présenté le 13 octobre en CTM, que le Café pédagogique s’est procuré, établit que JM Blanquer veut revenir à cette formule. Tous les syndicats ont voté contre. Mais la formule a des attraits…
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Concours 2022 : Toujours moins de postes dans le second degré
Adieu les maths et les lettres. Une série d’arrêtés publiés au JO du 26 novembre fait connaitre le nombre de postes mis aux concours d’enseignants 2022. Cette année encore on constate deux évolutions. Le nombre de poste d’agrégés externes est stable. Par contre le nombre de postes mis aux concours de certifiés est à nouveau en chute. Cela touche surtout les disciplines indiquées.
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Concours : 5 années de régression et leurs suites
Comment ont évolué les concours sous JM Blanquer ? Alors que le ministre dit regretter le manque d’attractivité des concours de l’enseignement, a t-il encouragé le recrutement ou l’a t-il dissuadé ? Quelles disciplines ont été les plus touchées en 5 ans ? Comparons les concours du second degré de 2017 à 2022…
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Recrutement : Effondrement aussi dans le premier degré et l’enseignement professionnel
La publication de nouveaux résultats des épreuves d’admissibilité aux concours de recrutement des enseignants montre l’extension de la crise dans le premier degré et dans l’enseignement professionnel. Ce sont donc tous les secteurs de l’éducation nationale qui sont touché par une crise sans précédent. La rentrée est bien compromise. Les syndicats demandent des mesures d’urgence.
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Ce que le nouveau management public fait aux professeurs des écoles
Comment la Nouvelle Gestion Publique de l’organisation scolaire a intensifié les difficultés des professeurs des écoles et infléchi leurs pratiques de tri des élèves. Basée sur plusieurs enquêtes touchant près de 5000 professeurs des écoles, dont une sur des démissionnaires, cette étude de Sylvain Broccolichi et Sandrine Garcia, publiée dans Sociétés contemporaines n°123, fait le lien entre le développement de la nouvelle gestion publique (NGP) et les pratiques professionnelles des nouveaux enseignants. Alors que la NGP affirme vouloir améliorer l’efficacité de l’enseignement, il opère une redéfinition des pratiques et objectifs des professeurs des écoles, accentuant le tri des élèves.
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La loi Rilhac adoptée en 2de lecture par le Sénat
Ce que Fillon, de Robien et Chatel ont échoué à faire, JM Blanquer vient de le réussir. L’exception française d’une école primaire gérée par une petite république des professeurs disparait. Le Sénat a adopté le 20 octobre la proposition de loi Rilhac. Elle donne aux directeurs d’école une autorité « fonctionnelle » et une délégation de compétences de l’IEN qui en font de vrais chefs dans leur école. Pour autant la loi ne règle rien ni pour les moyens qui leur sont attribués ni pour leur régime de décharge.
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E Macron lance à Marseille la transformation libérale de l’école
Bonne nouvelle, l’Ecole va bien se retrouver au centre du débat de la présidentielle. Mauvaise nouvelle : E Macron va faire campagne sur un programme ultra libéral pour l’école publique. Présentant le 2 septembre son plan pour le Grand Marseille, le président de la République a annoncé un statut dérogatoire spécial pour 50 écoles marseillaises dès la rentrée 2022. Dans ces écoles, les directeurs choisiront les enseignants et disposeront d’une large autonomie pour adapter les horaires, les rythmes scolaires avec la participation « d’acteurs extrascolaires ». Cette « école du futur » reprend le vieux projet libéral d’une école privatisée. On pouvait penser que le gouvernement stopperait ses réformes d’ici les élections. Il fait le choix inverse, d’aller plus loin dans la libéralisation de l’Ecole. Et probablement d’inscrire cette contre révolution libérale dans le programme d’E Macron aux présidentielles.
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La grande misère des cours moyens
Il y a des rapports qui sont des bilans. Le rapport de l’Inspection générale sur « l’enseignement en cours moyen », dirigé par Olivier Hunault et Yves Poncelet, en est un. Il montre la grande misère de ces classes charnières entre le primaire et le collège. Il y a la misère matérielle. Les élèves de cours moyen n’ont très majoritairement pas de manuels, y compris pour les « fondamentaux » si prisés par le ministre. L’équipement numérique, même basique, manque aussi. Il y a la misère des programmes officiels. L’Inspection demande des modifications importantes dans ce rapport. Il y a la misère pédagogique. Après 5 années de pressions sur les fondamentaux, ceux ci ont avalé la plus grosse partie du temps d’enseignement. Mais même dans l’enseignement des fondamentaux, les prescriptions ministérielles répétées ont considérablement appauvri la pédagogie. Après cinq années de ministère Blanquer le bilan dressé par l’Inspection générale est dramatique.
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Comment la réforme du lycée a aggravé les conditions de travail des enseignants
En cassant les classes avec la mise en place des spécialités, la réforme du lycée a fait gagner plus de 2500 emplois au ministère pour les seuls niveaux de 1ère et terminale. Mais elle a surtout considérablement aggravé les conditions de travail des professeurs et des élèves. C’est ce que révèle une nouvelle Note de la Depp. Ainsi un professeur de SES a maintenant des élèves venant de 12 classes. En maths c’est 8 classes. Certaines disciplines ont été décimées par la réforme : en maths on compte 18% d’heures d’enseignement en moins, en technologie 27%, en SE 14%, en lettres 6%.
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La réforme du lycée et les inégalités sociales en terminale
Censée supprimer les filières pour échapper aux déterminismes sociaux et aux inégalités de genre, la réforme du lycée menée par JM Blanquer les prolonge jusqu’en terminale comme le montre une nouvelle étude Depp. En terminale le choix des doublettes est dicté par l’origine sociale et par le genre. Les maths sont la discipline du tri social dans cette réforme.
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Français au lycée : Faire face ?
L’enseignement du français au lycée a été frappé par un séisme : les programmes 2019, rétrogrades, écrasants, contraignants, sapent des décennies de réflexion et de travail didactiques, le bonheur d’enseigner et le désir d’apprendre. Peut-on sauver les meubles ? Peut-on entendre la détresse des enseignant.es et des élèves pour mieux aller de l’avant ? Samedi 30 novembre, l’association historique AFEF et le jeune collectif Lettres vives ont organisé une journée commune pour tenter de revivifier les forces du français au lycée. En particulier autour de deux questions : comment s’emparer de l’écriture d’appropriation ? quelles perspectives pour l’enseignement de la langue ? Un point d’étape lucide, stimulant, volontariste, à quelques jours de possibles annonces d’ajustements ministériels…
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La réforme du lycée a-t-elle amélioré l’orientation post bac ?
La première génération issue de la réforme du bac n’échappe pas aux inégalités. C’est ce que montrent les données publiées par le ministère de l’enseignement supérieur et le rapport des inspecteurs généraux Mélanie Caillot et Olivier Sidokpohou. Les maths, réduites aux spécialités maths physique, continuent à dominer les formations élitistes. L’ancienne filière ES option maths est la voie royale des écoles de commerce. Les boursiers se retrouvent dans les filières les moins recherchées. Si pour Caroline Pascal, cheffe de l’Inspection générale, « la réforme est très bien comprise par les élèves. Ils font des choix cohérents avec leur projet de formation », le nouveau monde ressemble beaucoup à l’ancien.
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Quel avenir pour les lycéens professionnels ?
Incontournables. De ministre en ministre, l’enseignement professionnel est salué par de grandes déclarations sur sa revalorisation. La réforme annoncée le 28 mai par JM Blanquer n’échappe pas à la règle. Pourtant elle se traduit par une réduction sensible des heures d’enseignement général et une certaine déprofessionnalisation avec des interrogations pour le maintien de postes d’enseignement. JM Blanquer ressuscite un enseignement supérieur d’un an non qualifiant pour les bacheliers professionnels qui rappelle beaucoup le « brevet professionnel supérieur » imaginé par G Fioraso en 2014. Si un effort de modernisation des formations est annoncé par le ministre, il faut bien dire que l’avenir des jeunes des lycées professionnels semble peser bien peu alors même que c’est là que se joue, comme le dit le ministre lui-même l’avenir du pays.
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Jean-Yves Rochex : Six questions sur la réforme de l’éducation prioritaire
Professeur émérite de sciences de l’éducation à l’université de Paris 8, fondateur du réseau Reseida, Jean-Yves Rochex est l’auteur d’ouvrages marquants sur les politiques d’éducation prioritaire. Il analyse la réforme de l’éducation prioritaire porte par JM Blanquer et N Elimas. Pour lui la réforme de la politique d’éducation prioritaire vise à éliminer la dimension sociale des politiques éducatives.
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La Cour des Comptes critique la formation citoyenne de l’Education nationale
« Une étape doit être franchie pour donner du sens et de la cohérence aux différents dispositifs. La période est favorable à une action de ce type ». Alors que le ministre vante ses référents « Valeurs de la République », la Cour des Comptes étale la faiblesse du pilotage ministériel et du niveau des élèves. Dans un nouveau rapport, la Cour des comptes appelle à renforcer la formation citoyenne à tous les niveaux et à faire de l’Education nationale son pilote unique. Il invite le Conseil supérieur des programmes à revoir les programmes et les évaluations. Il demande aux inspecteurs d’évaluer les professeurs en EMC. De telle sorte que, de l’école au Service national universel, s’installe un parcours cohérent. Si le bilan est sévère pour JM Blanquer, il apporte des perspectives qui prolongent son discours.
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Le rapport sur l’assassinat de S Paty couvre l’administration
On ne saura pas pourquoi S Paty est rentré seul ce triste 16 octobre ce qui a facilité les gestes de son assassin. Le rapport des inspecteurs généraux Roger Vrand et Elisabeth Carrara sur « les événements survenus au collège du Bois d’Aulne avant l’attentat du 16 octobre 2020 » n’apporte pas d’éclairage sur l’attentat lui-même. Par contre il décrit de façon très détaillée le fonctionnement de l’éducation nationale dans ses multiples rouages du 5 au 16 octobre. De nombreux acteurs sont intervenus. Mais au final S Paty a rencontré seul son destin.
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Censure : JM Blanquer bat son record
Nouveau record pour l’Education nationale ! Le rapport d’activité de l’Inspection générale de l’Education nationale fait l’éloge de la réforme de fond réalisée par JM Blanquer et la cheffe de service de l’Inspection, Caroline Pascal. Il a surtout pour avantage de publier la liste des rapports de « l’inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche ». Malgré cette extension d’activité, encore moins de rapports ont été rendus publics en 2019.Cette année là seulement 7 rapports ont été publiés sur 82 produits soit 8%. Les autres ne sont jamais sortis du cabinet de JM Blanquer. Celui-ci bat son record de 2017.
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Le scandale Avenir lycéen
JM Blanquer a-t-il manipulé des lycéens mineurs en leur versant une importante subvention pour soutenir sa politique ? C’est la question posée par les articles de Médiapart , sur le financement, et Libération, sur la manipulation. Les députés de gauche demandent une commission d’enquête parlementaire. Plusieurs syndicats enseignants réclament « toute la transparence ». Un syndicat lycéen annonce vouloir porter plainte et deux autres demandent des sanctions y compris la démission du ministre. JM Blanquer ironise et parle d’un complot politique sans répondre sur les faits.
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OCDE : La France et le Covid
Si la France fait partie des pays qui ont le moins fermé leurs écoles, elle a mené la même politique face aux conséquences scolaires de l’épidémie, estime l’OCDE. Autre particularité : la France fait partie des rares pays à n’avoir en réalité pas priorisé ses enseignants pour la vaccination. L’école française était pourtant dans les moins bien préparées à faire face à cette crise.
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