Dominique Momiron : L’école inclusive et ses obstacles 

Légalement, depuis 2013, le service public de l’éducation reconnaît que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser. Ce principe fondamental de l’école inclusive est la traduction pragmatique du principe d’éducabilité qui est au cœur de tout projet éducatif universel. Tant dans l’actualité récente que lors des débats parlementaires de 2013, on a pu observer que cette reconnaissance pourtant élémentaire n’allait pas forcément de soi pour tout le monde sur le plan idéologique. Mais la loi qui porte ce principe n’est pas remise en question. Les institutions et les acteurs du système scolaire sont donc engagés. Pourtant, à l’aune des réalités opérationnelles et des contingences culturelles, il est loin d’être établi que ce principe soit définitivement consolidé. Des obstacles redoutables demeurent.

 

Sans aucune distinction ?

 

 Lors de la construction de la loi du 8 juillet 2013 qui établit la reconnaissance de la capacité de tous les élèves à apprendre et à progresser et l’inclusion scolaire de tous les enfants, la députée Marietta Karmanli présenta un amendement qui proposait de substituer après « inclusion scolaire » les mots « [sans] aucune distinction en tenant compte de leurs besoins particuliers. » à « [sans] distinction d’origine, de milieu social et de condition de santé ».

 

Le rapporteur du projet de loi, Yves Durand, lui fit alors remarquer : « Vous souhaitez en effet inscrire les mots "sans aucune distinction", tout en précisant "en tenant compte de leurs besoins particuliers" : vous ajoutez donc des distinctions, vous contredisant ainsi vous-même. […] Je vous propose donc de rectifier votre amendement en indiquant "sans aucune distinction.", sans autre précision, car cette rédaction se suffit à elle-même ».

 

La ministre déléguée à la réussite éducative, George Pau-Langevin, approuva cette proposition : « L’objectif d’une école inclusive, rappelé par Mme Karamanli, nous est cher, car il donne une place adaptée et égale aux enfants en situation de handicap. Concernant ces enfants en situation de handicap, je rappelle d’ailleurs que l’objectif d’inclusion que nous réaffirmons leur demande de fournir de gros efforts pour parvenir à suivre une classe en milieu ordinaire. Par conséquent, nous savons que des mesures doivent être prises et qu’une attention spécifique doit être portée à ces enfants qui ont des besoins particuliers, afin qu’ils trouvent leur place et s’épanouissent à l’école. Le rapporteur a toutefois raison d’indiquer qu’on ne peut pas affirmer le principe d’une inclusion totale tout en spécifiant des besoins particuliers : il me semble que cela va sans dire. »

 

Finalement, le président de séance proposa de voter l’amendement rectifié par le rapporteur. L’amendement fut adopté, affirmant une inclusion scolaire sans aucune distinction, et donc universelle. En deuxième lecture, le Sénat confirma son adhésion à la nouvelle rédaction de l’article. Et avec la promulgation de la loi, l’affirmation de la capacité de tous les enfants à apprendre et à progresser, ainsi que l’inclusion scolaire de tous les enfants sans aucune distinction furent inscrites dans le premier article du Code de l’éducation, au sein des principes généraux.

 

Un consensus moral en faveur des enfants handicapés

 

Une chose apparaît donc acquise : que l’on se situe politiquement de droite, du centre, de gauche ou d’ailleurs, chacun nourrit en lui un positionnement solidaire à l’égard des enfants handicapés. C’est l’un des grands progrès silencieux de notre civilisation en ce sens qu’il s’agit là de l’appropriation par tout un chacun du principe de l’égalité de dignité de tous les êtres humains. Quand il s’agit des enfants handicapés, aujourd’hui chacun perçoit leur nature indiscutablement humaine, chacun sent clairement ou confusément sa parenté avec eux, et surtout, chacun ressent leur intangible qualité d’enfant que tout adulte doit protéger. Nier tout cela apparaîtrait indécent à l’immense majorité des Français.

 

Politiquement, il y a aujourd’hui un consensus sur cela, au moins sur le plan de l’affirmation théorique. 

 

Mais ce n’est qu’un point de départ. De fait, il y a encore des failles et des entorses à cet assentiment. L’effort collectif nécessaire pour rendre effective la mise en œuvre de ces principes est encore immense. Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, nous avons le devoir de nous méfier de l’illusion performative qui nous pousse à croire que parce que l’action est inscrite dans la loi, elle est effective.

 

L’illusion du discours plutôt que la réalité de terrain

 

Tous les gouvernements de ce début de XXIe siècle obéissent davantage aux nécessités politiques du temps électoral d’une mandature de 5 ans qu’aux besoins du temps long qui est celui de l’éducation. L’illusion performative est alors intrinsèquement liée à la communication politique. Concernant l’école inclusive, le quinquennat qui s’achève actuellement aura été l’un des plus actifs en l’espèce. On allait enfin créer une école « pleinement inclusive » au terme d’un plan volontariste achevé en 2022. Chaque rentrée, une kyrielle de données chiffrées succédaient triomphalement à la précédente. Pour la première fois en 2019, une circulaire de préparation de la rentrée signée par le ministre était intégralement consacrée à l’école inclusive en vue de créer un grand service public de l’école inclusive. Et la loi pour une école de la confiance de juillet 2019 comportait un chapitre de 6 articles entièrement dédiés au renforcement de l’école inclusive.

 

Au terme de cette période, il est patent qu’ont été créés de nouveaux dispositifs (SDEI, PIAL, CDSEI, CNSEI, Cap école inclusive, automatisation des aménagements d’examen, convention régionale de partenariat avec les ARS, LPI) et que des moyens supplémentaires ont été budgétés (emplois d’AESH, Ulis, UEE Autisme). Et pourtant, sur le terrain, aussi bien du côté des professeurs que pour les AESH et les parents, jamais ne s’est estompé un énorme sentiment de frustration, de déception et d’inquiétude face aux réalités. C’est qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. Aucune communication politique triomphaliste ne peut effacer une mise en œuvre maladroite, mal coordonnée, plus administrative que pédagogique, plus empreinte d’affichage « politique » que de réalisme opérationnel, plus catégorielle que systémique. Dès lors, le contraste entre l’affirmation politique et les réalités perçues par les acteurs de terrain provoque un effet décourageant, voire aliénant. L’école inclusive apparaît comme une énième priorité de plus, alors que ce devrait être le cœur de l’École.

 

Concrètement, aucun responsable politique attaché à la transformation de notre système scolaire en école pleinement inclusive n’a vraiment pris en compte ce qui remet en cause l’application des principes fondateurs pourtant inscrits dans la loi.

 

Quand les faits et l’histoire éducative imposent les distinctions entre élèves

 

Un élément s’impose notamment. Il est redoutable, parce qu’immédiat, et surtout nourri par tous les fondements de notre système éducatif. C’est l’écart entre les acquis de l’élève à besoins éducatifs particuliers et les objectifs d’enseignement proposés dans la classe où il est inscrit. Quand cet écart est très important, alors, aux yeux des professeurs, le principe d’universalité de la capacité d’apprendre et de progresser et celui de la scolarisation inclusive de tous les enfants sans aucune distinction ne tiennent plus. Les professeurs traduisent fréquemment ce grand écart en évoquant la trop grande hétérogénéité des élèves qui les empêche de faire leur métier. On a ici l’origine de la plus grande défiance à l’égard de la perspective d’une école pleinement inclusive. Aucune loi affirmant le principe inclusif « sans distinction » ne peut effacer la trivialité de cette situation qui est source d’angoisse et de mal être enseignant. Très peu d’acteurs connaissent la possibilité de mobiliser une PAOA (programmation adaptée des objectifs d’apprentissages). La sociologue et professeure des écoles spécialisée Sylviane Corbion a largement illustré les tenants et les aboutissants de ce contraste dans son récent ouvrage « L’école inclusive, entre idéalisme et réalité » (éditions Érès – 2021).

 

En fait, cette situation est inhérente aux principes fondateurs du système scolaire français, principes historiques qui ne se retrouvent pas dans tous les systèmes scolaires internationaux comme on pourrait le croire. Héritier d’une cohorte de fondateurs remarquables depuis la Rennaissance, notre système s’appuie sur des caractéristiques qui répondent à une conception de l’ordre social et une efficacité économique de masse que la IIIe République a adoptées sans états d’âme pour en faire la base de la forme scolaire française : enseignement collectif frontal, groupes d’élèves organisés en classes ou divisions aux effectifs proches de la trentaine, gestion des comportements par une discipline collective fondée sur la docilité, découpage des enseignements par disciplines héritées de l’université, programmes encyclopédiques rigoureusement répartis en années scolaires, hiérarchie morale des savoirs, des niveaux et des filières d’enseignement promouvant la théorie par rapport à la pratique, culte de l’élitisme qualifié de républicain et considéré comme démocratique au nom de l’égalité des chances et de la méritocratie, évaluation chiffrée des élèves dans une logique d’évaluation par compétition qui met d’abord en évidence les échecs en vue d’une sélection progressive par éliminations successives. Les bases de la formation professionnelle initiale des enseignants, et particulièrement dans les niveaux du second degré, sont imprégnées de ces principes depuis près de deux siècles. Dès lors, l’introduction des idéaux de la démocratisation scolaire, de la coopération et de l’éducation inclusive sans avoir préalablement discuté et amendé ce qui précédait ne peut que mettre les acteurs dans des situations d’injonction paradoxale, voire d’insécurité morale.

 

Quand le récit politique est contreproductif

 

En outre, quand le récit politique qui encadre l’école inclusive se focalise sur le seul handicap, sur la catégorisation « médicale » des troubles nosographiques, sur la compensation et l’individualisation, négligeant dans le même temps la mise en œuvre opérationnelle de l’essentiel, à savoir l’accessibilisation universelle de la forme scolaire et des scénarios didactiques, la dialectique pédagogique entre la personnalisation et l’enseignement collectif, la promotion institutionnelle de partenariats intermétiers et intercatégoriels, la cohérence des savoirs scolaires entre eux et avec les objectifs de la nation, il favorise des dynamiques contraires à la scolarisation inclusive. Ce même récit ensemence sans en avoir conscience le désengagement des professeurs qui ne s’estiment pas assez compétents, voire qui ne se sentent pas disponibles pour le devenir. Il provoque indirectement la délégation de l’inclusion à des prestataires alternatifs, enseignants spécialisés, AESH, voire équipes médico-sociales, cela au détriment de l’universel et du commun. Dans le même élan, quand le politique rajoute de nouveaux dispositifs, de nouvelles procédures et de nouveaux objets définis par des sigles et acronymes obscurs sans jamais rien retrancher de ce qui existait précédemment, ni à articuler entre eux tous ces artefacts, il crée un embrouillamini institutionnel illisible pour l’immense majorité des acteurs non spécialisés. Embrouillamini qui ne peut que participer à la méconnaissance, à l’incompréhension et à la défiance envers les principes de l’école inclusive.

 

En réalité, l’école française sera pleinement inclusive lorsqu’elle aura les moyens culturels et sociaux d’enseigner sereinement à tous les enfants sans distinction. Il faudra plus d’un quinquennat, plus que quelques mesures catégorielles et que quelques infographies flatteuses pour y parvenir. La vraie révolution paradigmatique de l’école inclusive se joue sur cet enjeu.

 

Dominique Momiron

 

La capacité d'apprendre au cœur de l’école inclusive

L’éducabilité « inclusive » à l’école dans le débat idéologique

Sylviane Corbion : L'école inclusive entre idéalisme et réalité

 

 

 

Par fjarraud , le jeudi 17 mars 2022.

Commentaires

  • ErwanR, le 17/03/2022 à 10:24
    J'ai créé un compte spécialement pour répondre à cet article tellement je n'en peux plus de cette arnaque qu'est l'école inclusive puisqu'elle n'a été que le cheval de Troie pour rabaisser et dénigrer les enseignants.

    Comment peut-on reprocher aux enseignants d'être mal formés ou de ne pas prendre en compte la question du handicap puisque TOUT est fait pour qu'ils n'aient absolument jamais leur mot à dire: on leur enlève des élèves sans lui demander son avis, on leur demande de faire des dossiers SEGPA sans leur laisser le temps de réfléchir aux solutions pédagogiques qu'il pourrait apporter, on trouve des handicaps pour tout et n'importe quoi: problème de concentration? Handicap! N'écrit pas la leçon? Handicap! N'est pas intéressé? Handicap!

    Lors des ESS auquel j'ai assistés, on me demandant juste de m'asseoir et de dire oui à ce qui avait été déjà envisagé par les différents acteurs. Et je ne parle pas des conditions de travail ignobles qu'on impose aux enseignants à qui on va donner des heures sup, d'aller sur deux bahuts et EN PLUS d'adapter leurs cours pour deux élèves qui ne progresseront de toute façon pas puisqu'on leur aura mâcher tout le boulot!

    En quoi l'inclusion fonctionne, ça personne ne nous le dit! Aucune étude faites sur les différentes adaptations, on ne sait même pas si elles apportent mieux qu'un cours classique. En SEGPA, soit-disant la dernière chance pour beaucoup d'élèves, aucun élève ne va en seconde générale (ou alors très très très peu). Dès la 5ème tu sais déjà ton enfant condamné à ne pas choisir sa voie. Quel succès! Alors qu'en fin de compte, SEGPA ou pas SEGPA, l'élève aura la même orientation, peut-être même meilleure si il reste en général, tout en faisant les sorties, les voyages, une LV2 comme tous les autres gosses.

    Voilà la réalité de l'école inclusive: une école où les médecins, psys, infirmiers, assistant social, mdph, que des gens qui n'y connaissent RIEN à l'enseignement apprennent leur travail aux enseignants.

    "Etonnant" d'ailleurs que cette épidémie de handicaps ne touche jamais les enfants de ministres, de pdgs, de cadres qui mettent leurs enfants dans des établissements où ils font des activités hyper complexes. Quelle chance ils ont de ne jamais être touchés par le handicap eux!

    • DoMomi, le 17/03/2022 à 20:35
      Erwan,

      Votre réaction m'apparaît tout à fait compréhensible. Elle rend compte de ce que vivent beaucoup de professeurs qui se sentent agressés par leur institution au nom de l'école inclusive. Parce que justement, l'institution les met dans une situation marquée par des injonctions paradoxales : enseigner collectivement et en même temps individualiser, respecter l'égalité de traitement et adapter pour untel ou untel, valider des apprentissages dans un programme national et aménager les épreuves pour quelques-uns, avoir des exigences envers les élèves et faire preuve de mansuétude pour ceux qui ne suivent pas le rythme, être formé mais pas au détriment de son service d'enseignement, représenter l'autorité de l'institution "École" et devoir écouter et prendre en compte des acteurs externes… La liste pourrait encore s'allonger. C'est ce que les psychologues du travail qualifient de situation de « travail empêché », c'est-à-dire de situation dans laquelle on se retrouve dans l'incapacité de faire le travail prescrit en toute sérénité.

      Dès lors, on peut comprendre que des enseignants comme vous pensent sincèrement que la thématique de l'école inclusive n'est que « le cheval de Troie pour rabaisser et dénigrer les enseignants » et qu'ils font l'objet de reproches sur leur manque de formation ou leur éventuelle indifférence au handicap.

      Pourtant, l'école inclusive n'est pas une invention française récente. C'est un mouvement international validé au niveau de l'ONU et de l'UNESCO depuis les années 1990 avec de grands textes fondateurs ratifiés par la France (déclaration de Salamanque, déclaration de Lisbonne, Convention internationale des droits des personnes handicapées…). Malgré ses engagements, la France a pris du retard, notamment dans la formation initiale de ses professeurs sur la manière d'intégrer les principes de l'éducation inclusive dans son enseignement. Et pourtant, dans le même temps, l'accès à l'école de droit commun des enfants « pas tout à fait comme les autres » n'a cessé de progresser, que ce soit dans le champ du handicap ou sur d'autres sources de besoins éducatifs particuliers (par exemple, sur l'accès à l'école des « enfants du voyage » ou des enfants de migrants allophones).

      Vous posez une question normale en demandant en quoi l'inclusion fonctionne. Il y a une réponse, validée au niveau international comme au niveau national : oui, cela fonctionne. Je vous laisse prendre le temps de lire cet article publié il y a quelques mois et qui rend compte des études sur cette question : « L’école inclusive peut-elle profiter à tous les élèves ? » https://theconversation.com/lecole-inclusive-peut-elle-profiter-a-tous-les-eleves-129830 . Par exemple, vous évoquez les élèves de Segpa que je connais bien pour y avoir travaillé pendant plusieurs années : leur accès au LP n'a cessé de progresser et aujourd'hui il n'est plus du tout illusoire d'espérer que plusieurs d'entre eux acquièrent un CAP et même un bac professionnel. Il y a trente ans, c'était inimaginable.

      Vous évoquez une « épidémie de handicaps ». En fait, il n'y en a pas plus (les taux de prévalence n'ont pas augmenté). Simplement, on ne le met plus à l'écart de l'école de droit commun et on les voit beaucoup plus qu'avant. En revanche, en marge du handicap usuel, il est vrai que sont apparus plusieurs types de troubles neurodéveloppementaux que la médecine est désormais en mesure de diagnostiquer grâce aux progrès des neurosciences et des technologies d'imagerie cérébrale : les "Dys" ou troubles spécifiques du langage et des apprentissages. Les enfants présentant ces troubles ont toujours existé : simplement, autrefois, on ne savait pas comprendre l'origine de leurs particularités et on les classait dans la catégorie des cancres, des turbulents, des rêveurs ou des paresseux « pas faits pour les études ». Leurs capacités cognitives sont intactes. Avec quelques compensations et mises en accessibilités fonctionnelles annexes, ils peuvent parfaitement progresser.

      Vous suggérez que les ministres, PDG et cadres ne sont pas concernés. Il y a du vrai et du faux dans cette assertion. Du faux, parce que les troubles des fonctions motrices, sensorielles et psychiques ne font pas de différence dans la loterie de la naissance. Sans dévoiler leur vie privée, plusieurs membres de l'actuel gouvernement ont dans leur vie familiale des enfants handicapés. De Gaulle ou Chirac étaient très concernés aussi. Je connais plein de collègues professeurs, inspecteurs et chefs d'établissement qui ont des enfants pas tout à fait comme les autres. Mais il y a du vrai aussi dans votre assertion : ainsi les enfants des familles défavorisées sont outrageusement surreprésentées dans les Segpa. C'est aussi vrai dans les Ulis alors que les enfants handicapés issus de familles des catégories professionnelles et sociales plus aisées sont plus nombreux en scolarité inclusive simple sans Ulis. Notre système scolaire ordinaire est plus ouvert à certaines cultures familiales qu'à d'autres. C'est un fait dénoncé par des dizaines d'études très sérieuses.

      Enfin, vous décrivez avec une légitime indignation une ESS dans laquelle votre expertise professionnelle est niée. Ce n'est évidemment pas acceptable. L'école inclusive implique que se crée un collectif de travail intermétier et intercatégoriel dans lequel chacun respecte, connaît et coopère en connaissance de cause avec les partenaires. La hiérarchie des Diafoirus n'a pas lieu d'être. Travailler ensemble par-delà les métiers et les catégories, cela doit s'apprendre. Malheureusement, les formations croisées ou conjointes sont encore très rares. Mais là où elles ont eu lieu, en général, tous les participants les ont louées, car elles ont notablement amélioré leurs conditions de travail.

      Il y aurait encore mille choses à exprimer. On manque de place ici. 

      En tout cas, votre réaction, je l'entends bien.

      Dominique Momiron
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