Si tous les syndicats accueillent favorablement les annonces d'aménagement du bac du 28 janvier, avec notamment le report des épreuves des spécialités en mai, tous ne s'en satisfont pas. La question du maintien du bac Blanquer se pose pour plusieurs d'entre eux. D'autant qu'en trois ans, la réforme imposée par JM Blanquer n'a jamais réussi à s'imposer. Certains soulignent aussi le changement de ton du ministre...

Remettre à plat la réforme du lycée ?

"Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé le report des épreuves de spécialité du bac 2022 de mars à mai. Cette annonce est à mettre au crédit de la mobilisation des personnels", estime le Snes Fsu, premier syndicat du second degré, après les annonces du 28 janvier. " Ce report est un soulagement et va permettre de donner du temps aux élèves et aux professeurs pour préparer dans de meilleures conditions ces épreuves et ainsi gommer les inégalités de préparation qui se sont creusées pendant la 5eme vague du Covid19". Mais le Snes met l'accent sur deux autres faits. " Le ministre entend enfin des considérations pédagogiques et a ouvert le dialogue. A moins de deux mois de la fin du quinquennat, il n’est jamais trop tard pour changer de méthode", souligne le Snes Fsu. " Depuis trois ans, le bac Blanquer n’a jamais pu être réellement mis en place. Le Covid 19 est passé par là, mais ce sont surtout des es problèmes de fond qui sont apparus : des épreuves de spécialité qui arrivent très tôt dans l’année, un contrôle continu inégalitaire tout comme le Grand oral. La remise à plat de la réforme du lycée, du bac et de ParcourSup devra être un chantier prioritaire du prochain quinquennat", demande le Snes.

" Le SNALC accueille positivement les annonces faites ce jour par Jean-Michel Blanquer sur le report et l’adaptation des épreuves du baccalauréat". Mais le syndicat pointe lui aussi la réforme dans son ensemble. " Le SNALC rappelle que la pandémie a mis au jour les problèmes structurels de la réforme du baccalauréat, et qu’il faudra rapidement revoir cette réforme, dont le calendrier est intenable."

Un appel à l'action le 1er février

La CGT va plus loin. "Ces annonces montrent que la mobilisation massive des personnels peut payer. Au-delà de la situation sanitaire et de la question des examens, ce sont des hausses salaires et des créations massives de postes pour l’amélioration du service public d’Éducation nationale que les personnels revendiquent." Le syndicat appelle à une journée d'action le 1er février.

Poursuivre le dialogue

" Le dialogue entre le ministre et les organisations syndicales a été d’une rare intensité depuis les annonces du premier Ministre le 13 janvier", souligne le Se-Unsa. " Le SE-Unsa, qui militait en particulier pour un report en mai des épreuves de spécialité du bac GT, est satisfait... Dans ce contexte difficile pour toutes et tous, les adaptations apportées ne sont jamais pleinement satisfaisantes. Pour le SE-Unsa, les annonces d’aujourd’hui fixent un nouveau calendrier raisonnable et procèdent à quelques allègements très attendus par les personnels. De quoi diminuer un peu la pression. Pour le SE-Unsa, le dialogue social devra se poursuivre, y compris dans les académies, pour articuler au mieux toutes les épreuves programmées en mai. Le SE-Unsa revendiquera également du temps dégagé de cours pour la correction des copies des épreuves de spécialité."

Le Sgen Cfdt "prend acte" de l'annonce du report des épreuves de spécialité. " Le report en mai n’a cependant rien d’une solution miracle et oblige à réorganiser un calendrier déjà chargé avec de multiples épreuves d’examens et de concours déjà prévues, notamment celles de BTS". Le syndicat demande " un allongement des délais de correction" et " la prise en compte de ces réorganisations sur le travail des équipes de direction et des services déconcentrés en charge des examens et concours".

Mêmes différences dans les syndicats de personnels de direction. Le Snpden Unsa" se satisfait des annonces faites par JM Blanquer". Id Fo "prend acte" et souhaite que le déplacement des épreuves en fin d'année scolaire soit pérenne.

F Jarraud

Les annonces du 28 janvier

Snes

Snalc

Cgt

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Sgen Cfdt