La réforme du lycée professionnel rejetée par le CSE 

Malgré des efforts du ministère, ça ne passe pas. Réuni le 10 octobre, le Conseil supérieur de l'éducation a voté contre la réforme de l'enseignement professionnel. La réforme divise les syndicats, opposant la principale organisation Snetaa Fo et l'Unsa à une intersyndicale réunissant le Snuep Fsu, la CGT et Sud.

 

Les votes

 

 Deux votes ont eu lieu au CSE du 10 octobre sur les grilles horaires de CAP et du bac pro. Les grilles de CAP ont été rejetées par 25 voix contre 22. Le vote négatif est plus clair pour le bac pro : 25 contre et 17 pour. Les projets de fusion des bacs pro commerce et vente ont eu un vote favorable ainsi que le nouveau bac pro métiers de l'accueil (ex bac arcu).

 

Un horaire revu à la hausse

 

Le ministère avait pourtant fait des efforts. Le Snetaa et l'Unsa se sont félicités d'une augmentation d’une heure en moyenne du volume d’heures complémentaires en bac pro (de 12,5 à 13,5 heures pour 20 élèves) et d'une augmentation d’une demi-heure de l’horaire de LVB/Sciences en seconde et première bac pro.

 

Pour le Se Unsa, " avec ces avancées obtenues par la négociation constructive, la réforme de la voie professionnelle ne se fait pas « à l’économie ». En effet, les nouveaux engagements représentent au bas mot 1500 postes. Pour nous, on peut dire cette fois que le compte y est !"

 

Déprofessionnalisation

 

Ce n'est pas l'avis du Snuep Fsu. Tout ne estimant que cette progression "n'est pas négligeable", Jérôme Dammerey, co-secrétaire général du Snuep Fsu, estime que cela ne règle pas la question de la baisse du volume horaire d'enseignement des élèves, particulièrement en esneignement général. Le syndicat estime que les élèves perdent de ce fait 7 semaines de cours en bac pro et 4 en CAP. De ce fait le bac pro est dévalorisé. Pour le Snuep Fsu la réforme nuit à la poursuite d'études des bacheliers professionnels et même à leur insertion professionnelle.

 

A l'appui de ce raisonnement, la transformation de l'année de 2de où les élèves ont un enseignement regroupé "par familles de métiers" réduit la préparation du bac pro en fait à deux années au lieu de 3.

 

Les propos de JM Blanquer

 

Enfin , les propos de JM Blanquer à l'Assemblée nationale le 2 octobre : " Le lycée professionnel est celui qui coute le plus cher, a le plus d'heures de cours et ce n'est pas synonyme de réussite. J'assume qu'il peut y avoir moins d'heures (de cours) mais mieux d'heures. Je sais que les professeurs de LP sont d'accord", lui a été reproché par le Snuep Fsu.

 

Le 10 octobre, après le CSE, l'intersyndicale se réunissait. Après une journée d'action réussie le 27 septembre, les syndicats pourraient ne pas laisser refroidir le mécontentement.

 

F Jarraud

 

Pourquoi la grève

Quel avenir pour les lycéens professionnels

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Communiqué se unsa

Communqiué snuep fsu

 


Par fjarraud , le jeudi 11 octobre 2018.

Commentaires

  • stevenrob, le 11/10/2018 à 23:35
    "Le ministère avait pourtant fait des efforts" Quels efforts ? Vous êtes copain avec Blanquer ????
    Quant à la fusion commerce et vente, c'est une aberration. Travailler en GMS, en boutique et prospecter en BtoC et BtoB strictement rien à voir. Mais cela va permettre des économies et surtout des fermetures de classes car là où existent deux bacs commerce et vente, il n'y en aura plus qu'un seul. Pensez-vous que tous les doublons qui vont apparaître seront maintenus ? Qui sera sacrifié : un établissement public ou privé ? Dans les régions bien cathos, on connaît déjà la réponse...
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