Au moment où s'ouvre le salon Eduspot on peut s'interroger sur ce que devient le plan numérique annoncé en 2015 par le précédent président de la République. Annonciateur d'un équipement massif des collégiens basé sur un volontarisme politique égalitariste (donnons à tous un équipement plutôt que de laisser chaque famille aux prises avec le choix d'équipement), le plan numérique rappelait, à son commencement, le fameux plan Informatique pour tous des années 1980, mais avec une autre ambition. Après les collèges connectés, puis les collèges préfigurateurs, on devait passer à l'échelle supérieure, la généralisation des équipements pour chaque élève au collège : "Des équipements individuels mobiles pour tous les collégiens d’ici la rentrée 2018 ». Etaient associés la formation des enseignants, la mise à disposition de ressources et la création d'un cadre de confiance (GAR, gestionnaire).

Trois ans après le lancement par François Hollande d'un ambitieux Plan numérique qui prévoyait l'équipement de tous les collégiens, où en est la filière numérique française ? Pour le savoir il suffit de participer à Eduspot. Organisé par l'Afinef, une association d'entreprises du numérique éducatif, cette deuxième édition d'Eduspot s'ouvre aujourd'hui. Plus qu'un salon, Eduspot est un ensemble d'événements et de rencontres qui réunit enseignants, collectivités territoriales, entreprises de la EdTech française et institutionnels. Pendant trois jours, jusqu'au 16 mars, vont se succéder débats, conférences, ateliers de pratiques dans un environnement convivial. Hervé Borrédon, président de l'Afinef, marque pourtant les inquiétudes de la filière devant l'absence de vision ministérielle sur le numérique éducatif depuis 2017.

Initier les élèves à l’opéra dès la maternelle, en REP+ de surcroit, n’est-ce pas un pari trop ambitieux ? Laetitia Machado ne le pense pas. Elle enseigne, depuis seize ans, à l’école maternelle Guy Môquet de Stains (Seine – Saint – Denis), située en REP+. Passionnée par l’Opéra, et par l’art en général, elle initie ses élèves de grande section à l’opéra depuis huit ans.

Qui n’a pas eu un jour le désir secret de retourner en arrière et de se retrouver le temps de sa jeunesse gorgée de promesses ? Pour son sixième film, la réalisatrice Sophie Fillières, -habile à faire affleurer l’inconscient chez ses héroïnes en pleine crise intérieure-, franchit cette fois carrément le pas. Dans ‘La Belle et la Belle’, une personne se rencontre elle-même, au sens propre du terme, à deux âges différents de la vie et Margaux, 45 ans, fait la connaissance de Margaux, 20 ans. Loin de se réduire à un brillant exercice de style, le pari du scenario débouche sur une comédie aux reflets changeants, oscillant entre le fantastique et l’absurde. Porté par le jeu foisonnant de Sandrine Kiberlain et l’interprétation ironique et détachée d’Agathe Bonitzer, la fiction nous conduit avec ravissement sur les chemins de la fable existentielle. En ces temps de célébration de l’individualisme triomphant, comment différencier l’acceptation de soi –avec ses limites et ses potentialités- du ‘culte du moi’ érigé en principe ? A quelles conditions une femme dans la force de l’âge regarde-t-elle le temps de sa jeunesse sans regret ni amertume ?

"On ne se projettera pas dans une logique d'amendements. Il faut envoyer au ministère le signal que le projet est à revoir". A l'issue du Conseil supérieur de l'éducation raté du 12 mars, le Snes Fsu marque nettement son opposition au projet de réforme du bac et du lycée présenté par le ministre. Pour le Snes le bac projeté est moins lisible et plus complexe. Surtout il pose des questions de métier et le fait évoluer négativement.

L’Association Française pour l’Enseignement du Français rend compte d’une audience au Conseil Supérieur des Programmes qui s’est déroulée le 9 mars. Objet : « dans le cadre du projet de modification du baccalauréat annoncé par le ministre, dresser l’état actuel et formuler des propositions d’aménagement des programmes et des épreuves. » Le compte rendu permet de saisir combien la parole des collectifs et lobbys les plus traditionalistes est désormais écoutée au plus haut niveau : l’écriture d’invention et la question sur le corpus se retrouvent ainsi particulièrement menacées au futur bac de français. L’AFEF, qui fêtera ses 50 ans le 17 mars 2018, continue son travail de réflexion pour permettre à la discipline de toujours gagner  en vitalité. Proposition pour l’oral : en faire une « propédeutique du Grand oral, avec une formation à l’oral en 2nde et 1ère, et un projet à mener par les élèves, à présenter le jour de l’épreuve ». Proposition pour l’écrit : compléter le commentaire et la dissertation, apparemment sacralisés, par une écriture littéraire avec argumentation des élèves sur leurs choix.

Le compte rendu de la réunion en ligne

Les propositions de l’AFEF

Dans le Café

"Le gouvernement prépare le lancement de 4 "chantiers de refondation du contrat social avec les agents publics" qui, en l’état, diminuerait son rôle", annonce la FSU dans un communiqué du 13 mars. Présenté lors d'une réunion technique de la DGAFP, le document entend revenir sur le recrutement et l'évaluation des fonctionnaires. "Le gouvernement confirme dans ce document son intention de renforcer l'individualisation des rémunérations et la prise en compte du  «mérite »", note la FSU. " La FSU a demandé une nouvelle fois au gouvernement que les discussions portent sur d'autres sujets:  plan de recrutements et de pré recrutements, conditions de titularisation des agents précaires, mesures ambitieuses de formation initiale et continue, leviers pour favoriser une mobilité choisie, reconnaissance du travail et de l'engagement des agents, revalorisation des salaires, impulsion de cadres collectifs de travail". Le syndicat "demande dans l'immédiat au gouvernement de revoir le document présenté aujourd’hui aux organisations syndicales et de poser les bases d’une véritable concertation sur les évolutions nécessaires à conduire".

Le gouvernement va faire évoluer le statut

Blanquer : Réforme du recrutement en vue

Laurent Escure quitte la direction de la fédération Unsa Education. Il est remplacé par Frédéric Marchand, nommé le 13 mars par le conseil national du syndicat secrétaire général. Secrétaire national chargé des droits et du statut à l'Unsa éducation depuis 2015, Frédéric Marchand est  devenu CPE en 1999. Il a été secrétaire général du Se Unsa en Dordogne.

A Martizay (Indre) les parents en lutte contre la fermeture d'une classe n'ont même pas été reçus par le Dasen. A Toulouse, le 13 mars a été marqué par une "nuit des écoles" dans une vingtaine d'écoles notamment en Rep. Les créations de postes ne couvrent pas les besoins liés à la croissance démographique et aux dédoublements. Nuit des écoles aussi dans le Val de Marne le 15 mars contre les fermetures de classes dans le département, notamment en maternelle. A Montigny en Cambrésis des parents ont dormi dans une classe menacée de fermeture. A Bolbec les parents bloquent une école maternelle en Rep où il a été décidé de ferme une classe.  A Saint Père en Retz (85), sur une commune marquée par la concurrence avec le privé, les parents demandent le maintien d'une classe à l'école J Brel. Etc.

" La CGT Éduc’action a exprimé les lignes rouges à ne pas franchir dans l’intérêt de la formation initiale professionnelle : le développement de l’apprentissage contre le statut scolaire, et la casse des diplômes nationaux par le découpage en blocs de compétences. Ces lignes rouges sont franchies", écrit la Cgt Education dans un communiqué du 13 mars. Recu par C Calvez et R Marcon, le syndicat estime que "l'apprentissage est perçu par le gouvernement comme un outil contre la formation scolaire", nous a dit Maxime Besselièvre, secrétaire national. La réforme envisagée par le rapport Calvez Marcon aboutirait à "concentrer les difficultés sociales et scolaires dans les lycées professionnels". Le rapport permet chaque année d'écrémer les meilleurs élèves pour l'apprentissage. Pour la CGT, l'évaluation des diplômes en blocs de compétences, notamment en remplacement du BEP, aboutit à "une casse des diplômes" car la formation professionnelle actuellement est peu ouverte aux salariés peu formés. La CGT demande l'ouverture de classes passerelles préparant à l'entrée en BTS et non un simple module comme demandé dans le rapport Calvez Marcon.

Un rapport qui laisse les mains libres au ministre

Dans un communiqué, le Colectif des atsems , qui regroupe 11 000 professionnels de la maternelle, estime que le récent décret sur le statut des atsems ne répond pas aux attentes des atsems. "M. le ministre, le Collectif s'interroge sur l'absence de réponses concernant les points suivants : clarification de nos missions, un atsem par classe, reconnaissance de la pénibilité de notre travail, arrêt du ménage, augmentation de nos salaires". Le Collectif rejette les possibilités de passer le concours d'animateur ou d'agent de maitrise. Le collectif conclue qu'il "aimerait être concerté".

Le collectif

Sur le nouveau statut des atsems

"Dans un nouveau rapport, l’OCDE examine les résultats des élèves issus de l'immigration sur les plans scolaire, social et émotionnel dans différents pays", annonce l'OCDE. "Le rapport analyse les facteurs susceptibles de favoriser ou d’entraver la réussite des élèves issus de l'immigration et étudie le rôle que peuvent jouer les systèmes éducatifs, les établissements scolaires, les enseignants et les parents en aidant ces élèves à s’intégrer dans leur société d’accueil, à surmonter l’adversité et à s’épanouir à l’école et dans la société dans son ensemble". Le rapport sera disponible lundi 19 mars dans l'après midi.

Bien être à l'école : Notre Dossier

Le 13 mars 2018, le projet #JourSansE a suscité des centaines de tweets sur le célèbre réseau social. Lancée par l’atelier Canopé d’Angers, l’opération appelait à publier des tweets qui ne comprennent pas la lettre « e », à l’instar du célèbre roman oulipien de Georges Perec « La disparition ». A l’école, au collège ou au lycée (et ailleurs), de nombreuses classes se sont adonnées à cet exercice original de la langue, littéraire et numérique, en publiant des tweets poétiques, narratifs ou argumentatifs, des légendes d’images, des réécritures d’œuvres littéraires …  Le travail mené, jubilatoire, est aussi formateur : la contrainte du lipogramme oblige à de subtils maniements lexicaux et grammaticaux. Conduit en ligne, le projet invite les élèves à habiter au mieux le nouvel espace d’écriture que constitue internet pour en inventer collectivement les usages les plus créatifs.

Sur Twitter

En vidéo

Dans Le Café pédagogique

Comment utiliser les mobiles en classe ? En marge de la Semaine du mobile, qui se tiendra dans quelques jours à l'Unesco, l'Unesco lance un appel à projet sur les pratiques pédagogiques utilisant les mobiles. Les écoles et établissements scolaires peuvent faire connaitre leurs réalisations à l'adresse ci dessous d'ici le 13 avril. Les meilleurs projets seront diffusés par l'Unesco.

Appel à propositions

« Les enfants ont le droit à une éducation sans violence. Aucun des titulaires de l’autorité parentale n’a le droit d’user de violence physique, d’infliger des punitions corporelles ou châtiments corporels, des souffrances morales, ou toute autre forme d’humiliation envers son enfant. » C'ets l'article unique de la proposition de loi déposée par la députée LREM Maud Petit.

La proposition

Il n'y a pas à s'en cacher, professeur des écoles n'est pas forcément un métier très facile et... « Et voilà encore une fonctionnaire qui se plaint ah bah ça faisait longtemps tiens ! » Eh bien oui et j'assume, parce que promis ça ne va pas durer... juste quelques lignes tout au plus, c'est promis.

Une vingtaine d'écoles mutualisent leurs séquences pédagogiques sur la compréhension sur le site de la circonscription de Toul. Les séquences puisent largement dans les travaux de Mireille Brigaudiot, Sylvie Cèbe et Roland Goigoux et Pierre Péroz. " L’objectif visé est le travail de la compréhension et du rappel de récit à partir de textes lus ou racontés par l’enseignant, d’abord sans présentation des illustrations." A noter la séquence témoin sur Tchoupi a peur de l’orage.

Sur le site académique

Fractions, décimales, pourcentages : le site Teacherled propose des animations pour faire comprendre les notions mathématiques. Ce sont des outils à utiliser en classe et non à la maison, en appui de la leçon.

Sur Teacherled