"Il y a vraiment une grande distance entre l'image traditionnelle du métier et la réalité du travail" des inspecteurs. Cet avis de Xavier Pons, donné au Café pédagogique en mai 2016,  est confirmé par le récent rapport de l'Inspection générale sur "le rôle et le positionnement des inspecteurs du second degré en académie". Dirigé par Erick Roser, Bernard André et Jean-François Cuisinier, il montre un corps en complète mutation qui cherche à redéfinir ses missions et sa place hiérarchique.

Comment mettre en place le Parcours Avenir, ce nouveau dispositif qui doit faire découvrir les entreprises et les métiers aux collégiens de la 6ème à la 3ème ? Le 22 novembre, N Vallaud Belkacem rencontre au collège Gréard à Paris des enseignants et des représentants d'entreprises qui ont mis en pratiques le Parcours. Une visite élargie pour découvrir les productions de l'Onisep et le projet d'une startup sous le regard du Conseil national éducation économie. Le message est clair : il y a plus d'une façon de cheminer sur le Parcours Avenir.

A l’école maternelle Albert Camus de Talence, Philippe Guillem invite chaque jour ses élèves à un étonnant rituel : publier un tweet sur le réseau social Babytwit pour informer les parents de l’actualité de la classe. Perte de temps ? ou apprentissage fondamental de la citoyenneté ? Par ce tweet, résultat d’un choix collectif, les élèves s’approprient le vote comme outil de prise de décision, ils font l’apprentissage du renoncement et de la primauté de l’intérêt collectif, ils apprennent à penser leur identité numérique et, par un rituel, à s’intégrer à une société. Philippe Guillem a participé plusieurs fois au Forum des Enseignants Innovants du Café pédagogique : il explique aussi pourquoi il y présente ce projet, comment le Forum lui-même invite à échapper à la solitude et dépasser la tentation de l’individualisme pour participer pleinement à une communauté d’enseignants.

Comment garder son humanité dans une société implacable envers les faibles, sourde aux élans du cœur et dominée par les forces de l’argent ? En adaptant à l’écran « Une vie », le premier roman de Guy de Maupassant [1883], Stéphane Brizé, réalisateur de « La Loi du marché » [2014] choisit une nouvelle fois son camp.  Le comédien Vincent Lindon (Prix d’interprétation au festival de Cannes) incarne alors de façon saisissante un salarié de grande surface qui choisit le retour à la précarité plutôt que l’acceptation de la délation exigée par sa direction. A travers une transposition originale de l’univers crée par l’écrivain, le cinéaste met au jour, cette fois, les bouleversements intimes de Jeanne, belle âme innocente, épouse bafouée et mère blessée, confrontée à la dureté des rapports sociaux au début du XIXème siècle. Une jeune fille de bonne famille, un temps protégée par son éducation, brutalement désarmée face au pouvoir masculin et à l’emprise du dogme religieux. Affranchi des contraintes de la narration littéraire, Stéphane Brizé invente une forme impressionniste, composée de va-et-vient entre les différentes temporalités à l’image des vibrations intérieures de cette héroïne sensible, toujours captée par une caméra bienveillante et proche. Rythmé par les tempi concordants d’une partition aux accents baroques, composée par Olivier Baumont, « Une vie » nous donne à voir le destin tragique d’un être fragile accroché à son rêve de bonheur, jusqu’à la déraison, en dépit des coups réitérés du sort. La comédienne Judith Chemla incarne, avec une délicatesse de jeu subtile, une figure, lumineuse, romanesque, de la résistance au malheur, luttant pied à pied contre des forces noires à une époque rétive à toute émancipation. Comme si la fidélité au paradis perdu de l’enfance était la seule arme qui vaille pour tenir debout.

Selon une nouvelle Note de la Depp, "les centres de formation d’apprentis accueillent 405 200 apprentis, soit une stabilité par rapport à 2014 (- 0,2 %). La baisse s’atténue fortement dans l’enseignement secondaire (- 2,2 % contre - 6,7 % entre 2014 et 2015), tandis que la croissance de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur s’accélère de façon marquée (+ 3,8 % après + 0,6 % en 2014). Le nombre d’entrées en apprentissage est en progression en 2015 (+ 1,9 %). Les entrées à l’issue de la classe de troisième augmentent de 3,1 %."

La note

Le feu couve-t-il dans l'ouest parisien ? Mardi 22 novembre, des incidents ont éclaté sous des prétextes divers dans plusieurs lycées des Hauts de Seine, une banlieue favorisée où existent encore des quartiers populaires. A Gennevilliers des lycéens de Galilée ont manifesté pour l'intégration du lycée en éducation prioritaire. A Suresnes des projectiles ont été lancé sur la police devant le lycée P Langevin. Le motif était des travaux trop bruyants. A Clichy le 21 novembre ce sont de srepas froids à la cantine de René Auffray qui ont été à l'origine d'un mouvement.

Dans Le Point

" De nombreux collègues verront, à la rentrée de septembre 2017, une augmentation de leurs obligations ou une réduction financière de leur rémunération avec, pour certains une classe supplémentaire", prévient une intersyndicale Snetap Fsu, FO, Sud et Cgt de l'enseignement agricole. Selon elle si des progrès ont eu lieu avec l'extension de la pondération pour les enseignements en BTSA, avec le déplafonnement en BTSA; "il reste au moins deux profils d'enseignants pénalisés, à savoir les enseignants victimes d'une majoration pour faibles effectifs et les enseignants, bénéficiaires du dispositif actuel de la première chaire avec 6 à 9 heures de cours en cycle terminal". L'intersyndicale manifeste le 23 novembre devant les services de l'enseignement agricole et appelle à la grève.

" Ouvrir le ''carcan'' de la sectorisation. Là aussi, il s'agit de revenir sur le moment ''gaullien'' : la sectorisation au niveau collège a été instituée en effet dès 1963, et celle au niveau du lycée dès 1965", explique C Lelièvre sur son blog. Il montre que le candidat préféré d ela droite ramènerait l'école à une situation pré gaullienne.

Venez rencontrer les enseignants innovants ! A l'occasion du 9ème Forum des enseignants innovants, le Café pédagogique, en partenariat avec Libération, organise la 1ère Rencontre des enseignants innovants. Samedi 26 à 10h, vous pourrez découvrir des projets pédagogiques et échanger avec des enseignants innovants. Claude Lelièvre et Eric Charbonnier mettront en perspective les travaux des enseignants. Inscription obligatoire et nombre de places limité.

Inscrivez vous

Le vendredi précédant les vacances de Toussaint, je décide d’acheter des places pour le concert de "Boulevard des airs" au théâtre de Denain. Par la même occasion, j’envoie un message via Facebook au groupe, indiquant que notre chorale avait repris le titre « Emmène-moi » l’année dernière et que les élèves l’avaient adoré. Culotté, je demande un entretien pour « parler musique ». A ma grande surprise, après quelques courriels échangés avec le régisseur, une rencontre est organisée.

"Les jeunes de 18 à 24 ans résidant en France disposent en moyenne sur l’année 2014 de 9 530 euros de ressources monétaires individuelles", a calculé l'Insee. "D’après l’enquête nationale sur les ressources des jeunes, plus de la moitié de ce montant provient d’activités rémunérées, près d’un tiers de l’aide familiale et environ 15 % sont des prestations et aides sociales. Ceux qui ne vivent plus exclusivement chez leurs parents ont des ressources nettement plus élevées et moins dispersées que ceux qui y résident encore. Les jeunes adultes qui poursuivent des études durant toute l’année sans exercer d’activité rémunérée ont de faibles ressources individuelles : 4 390 euros en moyenne quand ils résident dans le logement familial et 8 890 euros quand ils l’ont quitté. Les 18–24 ans qui occupent un emploi la plus grande partie de l’année ont les ressources individuelles les plus élevées : 14 870 euros quand ils résident chez leurs parents et 16 470 euros pour les autres. Enfin, les 18–24 ans qui sont inactifs ou au chômage la majeure partie de l’année sont les moins favorisés : quand ils logent chez leurs parents, ils disposent en moyenne annuelle de 4 220 euros, contre 7 450 euros pour ceux qui résident dans leur propre logement."

Analyse Insee

« Des enseignants continuent à chercher, à expérimenter, à tâtonner, bien souvent de manière coopérative, pour permettre à tous les enfants de goûter cette jouissance d'apprendre, de grandir… ».  François Le Ménahèze est directeur d’école, militant du mouvement  Freinet. Il mène  depuis des années une réflexion originale  dans le champ des sciences  de l’éducation sur la pédagogie et le rôle du système éducatif. François Le Ménahèze est compagnon  du Réseau Résistance Pédagogique.

" Pour sa seizième édition, l’université d’automne du SNUipp-FSU s’est de nouveau imposée comme le rendez-vous annuel de la profession et de la recherche, événement majeur pour l’école et les enseignants. Elle a fait le plein comme à chaque fois, 450 participants, pour une trentaine de conférences, en donnant la parole à tous les chercheurs présents à Port Leucate en ce début de vacances d’octobre, Fenêtres sur cours s’en fait largement le relais", écrit le Snuipp. Ce numéro de la revue du syndicat est vraiment à connaitre. Come chaque année, l'université d'automne rend accessibles les travaux des chercheurs à travers entretiens et reportages.

Le nuémro

Faire découvrir ensemble petites sections, moyens et grandes sections, c'estle pari pédagogique des ateliers échelonnés. Christine Lemoine en présente plusieurs (structurer sa pensée, langage oral, langage écrit etc.) sur son site.

Les ateliers

A redécouvrir ! Les travaux de formateurs et enseignants de l'IUFM et de l'Espe de Créteil sur les images : écrire avec des albums, réaliser des romans photos, faire des vidéos policières, mais aussi préparer sa classe ou évaluer. Une mine à exploiter !

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