La ministre relance la plan de lutte contre le harcèlement 

N. Vallaud-Belkacem se rend le 6 février dans un collège pour faire le point des actions contre le harcèlement et relancer la plan ministériel. Le harcèlement à l'école reste un phénomène massif qui touche près de 400 000 élèves de l'école au lycée dans sa forme la plus sévère. Selon E Debarbieux, le harcèlement sévère toucherait  5% des écoliers, 7% des collégiens et 1% des lycéens. Or celui-ci a un impact pruvé sur la réussite scolaire et la persévérance. Lutter contre le harcèlement doit bien être une priorité pour l'école.

 

Animée par Eric Debarbieux, délégué ministériel, la campagne contre le harcèlement se positionne donc au coeur de l'évolution de l'école en posant la question du climat scolaire. Depuis 2010 tout le travail d'Eric Debarbieux, à travers 4 ministres différents, a été déjà de faire émerger le concept du harcèlement dans un débat qui était dominé par la question de la violence scolaire et le sécuritaire. Il a fallu à peu près deux années à E Debarbieux pour faire passer l'idée que la vraie violence scolaire c'est le harcèlement, un travail de sape silencieux et quasi invisible qui détruit la relation à l'école et l'estime de soi.

 

Sous L Chatel et V Peillon, E Debarbieux a obtenu des moyens pour faire des études et de la formation. Selon sa délégation, une école primaire sur quatre a développé son plan local et près d'un établissement secondaire sur trois. Tout un travail de formation de référents est entrepris. La réalisation de clips vidéo en 2013 a permis de populariser le thème du harcèlement en posant la question du rôle des témoins muets devant el harcèlement. Ces témoins ce sont les élèves. Cela a longtemps été aussi les enseignants.

 

Mais comment peut-on changer les choses sur le terrain ? En avril 2014 nous avons rencontré Sylvie Charbonnel, proviseure du lycée Apollinaire de Thiais. "Quand je suis arrivée à Thiais il y avait des phénomènes de harcèlement graves et des professeurs très démunis", nous avait-elle dit. "Les enseignants souvent ne se sentent pas autorisés à intervenir car le harcèlement se passe souvent dans la sphère privée". Avec la CPE un travail au long cours a été effectué en heures de vie de classe. Puis le relais a été pris par 3 élus du CVL et quelques élèves volontaires de terminale dans le cadre de l'ECJS.. Des équipes de sécurité sont venues former des enseignants. Une vidéo a été tournée. Elle est devenue un outil de prévention pour tous les élèves de seconde. "Le projet a surtout permis de constituer un maillage de personnes ressources, adultes ou lycéens, qui sont repérés par les élèves. Ca dénoue la parole. Par exemple on arrive à intervenir sur les moqueries avant qu'elles ne deviennent du harcèlement". Avec le soutien de la région Ile-de-France, une cellule d'écoute , avec un psychologue, est ouverte au lycée. "On travaille maintenant à ce que les enseignants s'impliquent davantage, car le harcèlement affecte les cours et les résultats", dit S Charbonnel. "On s'est aussi rendu compte que la frontière entre harceleur et harcelé est ténue. Il faut prendre en charge aussi les harceleurs".

 

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Le site Agir contre le harcèlement

B Hamon et le harcèlement

En espagnol

 

 

Par fjarraud , le vendredi 06 février 2015.

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