Une nouvelle étude publiée par The Quarterly Journal of Economics (Oxford) montre un impact positif de la réduction de la taille des classes à partir de données suédoises. Surtout elle montre que ces effets sont durables jusqu'à l'insertion professionnelle des élèves et qu'elle est finalement rentable pour l'Etat. Elle relance une idée enterrée par des travaux de l'OCDE.

Le numéro 141 du Café mensuel lève le voile sur le 6ème Forum des enseignants innovants. Il fait connaitre une quinzaine de projets innovants parmi la centaine présentée à Nantes les 5 et 6 avril. De l'innovation, il y en a sous toutes les formes et pour tous les goûts dans cette sixième édition du Forum. Si certains projets font largement appel aux TICE, d'autres apportent de nouvelles approches en utilisant des moyens traditionnels.

"Il y a beaucoup à apprendre de l'enseignement agricole". Vincent Peillon a présenté l'enseignement agricole comme un modèle à suivre pour l'éducation nationale lors du lancement de la concertation pour l'avenir de l'enseignement agricole le 29 mars. Stéphane Le Foll a présenté les 4 problématiques de la concertation.

Directrice d'un CFPPA agricole et collaboratrice du Café pédagogique, Monique Royer éclaire les propos de Vincent Peillon.

Le Journal officiel du 30 mars publie deux arrêtés sur l'organisation des 4èmes et 3èmes agricoles. " Les horaires applicables dans les classes de quatrième des établissements publics et privés sous contrat de l'enseignement agricole sont définis par référence à ceux qui sont appliqués en classe de quatrième de collège. Ils sont aménagés, dans les conditions définies dans l'annexe jointe au présent arrêté, afin de prendre en compte les spécificités de l'enseignement agricole", affirme le texte qui est accompagné d'horaires précis. Le maintien de ces dispositifs a fait débat. La loi d'orientation a admis ces formations dans les enseignements complémentaires prévus en collège.

4eme agricole

3eme agricole

Les 4èms agricoles face à l'échec scolaire

Alors que le délai de déclaration était clos le 31 mars, selon une estimation du ministère de l'éducation nationale recueillie par l'AFP, entre 20 et 25% des écoliers passeraient au nouveau rythme scolaire voulue par V. Peillon. Cela concernerait de 1,2 à 1,5 million d'écoliers. Parmi les grandes villes passant à la réforme dès 2013 on compte Paris, Rennes, Dijon, Tours, Grenoble, Metz, Limoges, Toulouse et Poitiers. Les DOM et les communes défavorisées sont aussi nombreuses.

Sur la réforme des rythmes

" Si la loi de Refondation marque des premières avancées (créations d’emplois, rappel des valeurs qui doivent fonder l’Ecole, priorité à l’école primaire …), des manques ou des continuités avec les politiques précédentes ne permettront pas les transformations nécessaires", estime la FSU. Elle appelle à une manifestation le 6 avril.

Dans une lettre adressée à Vincent Peillon le 29 mars, le Snuipp pose la question du renouvellement des contrats des AVS administratifs. "Ces contrats, recrutés progressivement au cours du premier trimestre de l’année scolaire 2012-2013 et ce, depuis le mois de juillet pour une durée de dix mois, commencent à arriver à échéance dès le mois d’avril 2013", souligne le Snuipp. Il relève aussi la chute du nombre des AVS administratifs : 22 000 en 2007, 9 500 en 2012 pour 46 000 écoles alors qu'ils sont indispensables au fonctionnement des écoles.

Communiqué

" L'éthique de l'éducation doit se référer aux quatre principes suivants : 1.Arrêter de favoriser ceux qui ont plus;  2.Faire en sorte que ceux qui ont plus aient moins; 3.Faire en sorte que ceux qui ont moins aient plus;  4.Arrêter de défavoriser ceux qui ont moins", écrit Jean Houssaye dans une tribune du Monde. " L'enjeu actuel est bien de confronter toute réforme ou tout investissement éducatifs à l'aune du premier principe. Il s'agit bien, en tout premier lieu, d'arrêter de donner plus à ceux qui ont plus. Puis de donner moins à ceux qui ont plus. C'est là que se dégagent les instruments et les moyens d'action. Ce n'est pas d'abord de vouloir "sauver" ceux qui ont moins. On ne trouvera les marges de manoeuvre qu'en inversant la logique en place qui est de favoriser, sous couvert d'égalité, ceux qui ont plus et de faire "un petit quelque chose" médiatiquement favorisé pour ceux qui ont moins, ou plutôt pour une petite frange de ceux qui ont moins."

La tribune

Après avoir dénoncé un accord social avec les salariés de droit privé, la Fédération des organismes de gestion des établissements privés(Fnogec) demande aux établissements d'en tempérer les effets dans une circulaire du 25 mars.

Les documents

"La droite forte", l'aile droite de l'UMP, organise le 2 avril une réunion pour demander un référendum sur la destruction de la carte scolaire et l'autonomie des établissements. Parallèlement des députés UMP ont déposé une proposition de loi visant à rendre la méthode syllabique obligatoire.

Proposition de loi

La droite forte

Le Tour de France du numérique donne à voir des pratiques pédagogiques innovantes et permet de tester des nouveautés dans le domaine des équipements, solutions et contenus numériques. Le Tour arrive le 3 avril à Lyon, le 10 à Reims et le 12 à Boulogne Billancourt. Vous pouvez encore y participer et y présenter vos projets.

Pour s'inscrire

Avec son projet « les réseaux de la sérendipité », Laurence Juin saisit l’occasion du forum des enseignants innovants pour poser un regard sur quatre années d’expériences pédagogiques avec les réseaux sociaux. Enseignante de français et d’histoire-géographie au lycée professionnel Pierre Doriole de La Rochelle, elle a entraîné dans son sillage de nombreux autres profs qui ont trouvé à leur tour avec Twitter un outil pour ouvrir les fenêtres de la classe. Aujourd’hui, la pionnière prend du recul pour utiliser plus intelligemment encore les potentiels pédagogiques du numérique.

Dans le Café mensuel

Un projet alliant du futsal (football en salle) et des actions de solidarité menées avec la Croix-rouge a permis aux élèves de SEGPA de Jérôme Bouchain à Senlis de renouer avec la réussite et les apprentissages. Une très belle histoire collective !   L eprojet est présenté au 6ème Forum des enseignants innovants.

Dans le Café mensuel

Mieux vaut s'appeler Augustin, Marin et Henri pour avoir le bac S. Ou Sixtine, Anouk et Capucine pour le bac ES. Pou rle Bac STG Ahmed, Amel, Nadia ou Youssef suffisent. C'est la leçon qu'afflige à l'école Baptiste Coulmont, docteur en sociologie et maître de conférence à Paris 8. "Georges Felouzis et ses collègues (Joëlle Perroton notamment) ont bien analysé la ségrégation ethnique et le rôle qu’elle joue dans la reproduction sociale : il s’est d’ailleurs appuyé sur un codage des prénoms pour repérer l’ethnicité revendiquée par les parents.  Ils s’intéressaient aux collèges, mais les séries du bac ne remettent pas a priori en cause cette ségrégation ethnique et sociale", conclue-t-il.  

Article de B Coulmont

Prisme et la Ville de Paris organisent le 3 avril un colloque sur les relations école - familles comme facteurs de réussite éducative. Au programme : G Fotinos, F de Singly, etc.

Le programme

Et si on enseignait l’escalade ? Vaste projet que nous tentons à travers ce dossier de proposer, notamment à travers plusieurs ressources, à la fois sécuritaires, mais aussi didactiques. Plusieurs propositions sont formulées, concernant les différents niveaux de pratiques, les types de publics (handicap), et les différentes visées éducatives. Bonne Lecture.

Dossier à découvrir

Le burn-out est une tragédie du monde moderne : un effondrement intérieur qui consume l'individu et ne laisse que des cendres. Effet inattendu de la frénésie technologique et de l'ivresse de la productivité, il atteint les plus adaptés, les mieux intégrés, les plus consciencieux des travailleurs intellectuels. Avec Global Burn-Out, le philosophe Pascal Chabot propose une analyse claire et profonde de ce qu'il considère comme le nouveau mal du siècle. Successeur de la mélancolie et de la neurasthénie, le burn-out pourrait signer la déchirure du sujet face à une époque qui lui impose un modèle étranger à son humanité profonde...

Découvrez l'analyse et l'entretien avec P Chabot

Selon Paul Eluard, « le poème est le plus court chemin d’un homme à un homme » : en témoigne peut-être le projet « i-poèmes », travail d'écriture poétique, collaborative et numérique.

I-poèmes