Par François Jarraud
LE FAIT DU JOUR
Retraites : Le sursaut…
ÉDITORIAL
Pour transformer l'école il faut la croire amendable
LE SYSTEME
La Journée du refus de l'échec scolaire demande une autre évaluation l Constat de désaccords entre l'Unsa éducation et le ministre l Luc Chatel à la fête annuelle du sport scolaire l La PEEP favorable à la réduction des congés d'été l Indemnités de directeur d'école l Professeurs des écoles en Polynésie
L’ÉLÈVE
Les métiers de l'horticulture et du paysage.
LA CLASSE
Grand Corps Malade confie ses projets au Café l Classes mixtes : lycéens et apprentis ensemble en Pays-de-la-Loire.
LA RECHERCHE
Violences et sécurité à l'école l Freinet à Aix-en-Provence…
LES DISCIPLINES
S.E.S. : Seconde : des explorateurs en liberté l S.E.S. : Jacques Guin assassine les programmes de première l Atlantique 2011 l La Niña en gestation l Guide du Bac pro en 3 ans.
Retraites : Le sursaut
Les indications survenues mercredi soir laissent entendre que le mouvement de contestation des retraites ne s'essouffle pas.
"De plusieurs académies nous remonte l'information que le taux de grévistes sera plus élevé que le 7 septembre". Interrogé par le Café, Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa Education prévoit "un phénomène d'amplification" le 23 septembre. La Mairie de Paris annonce que 63% des écoles sont touchées par le mouvement, 105 écoles étant totalement en grève. La FSU décompte des cortèges dans 60 départements. A Paris, la manifestation partira à 13h de la Bastille.
Dans une lettre adressée aux sénateurs, qui étudient le projet de loi, le Snuipp justifie le mouvement. "Avant la création du corps des professeurs des écoles, celui qui entrait comme instituteur dans l’enseignement primaire avait le droit de cesser son activité à 55 ans. Avec la création du corps des professeurs des écoles, cette particularité de l’enseignement du premier degré a été supprimée. Depuis, l’âge de départ a été fixé à 60 ans. Avec l’actuel projet de réforme du gouvernement, c’est bien plus tard encore que les enseignants des écoles devraient cesser leur fonction. Or, si ses conditions d’exercice ont évidemment changé, la difficulté de ce métier n’a pas diminué pour autant Les professeurs des écoles entrent dans la vie professionnelle tardivement, à 27 ans en moyenne. Pour bénéficier d’une retraite à taux plein et cotiser pendant 40, 41 ou 42 ans, ils devraient enseigner jusqu’à 65 ans, voire davantage si l’âge d’annulation de la décote était porté à 67 ans." Le fait que le projet de loi condamne les enseignants à partir avec une retraite incomplète explique peut-être que le taux de grévistes ne diminue pas.
Les cortèges dans 60 départements
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Pour transformer l'école il faut la croire amendable
La Journée du refus de l'échec scolaire montre encore une fois la nécessité de changer l'Ecole et la difficulté de le faire sous les dérapages médiatiques.
"Faut-il tant d'efforts pour maintenir un système scolaire injuste ? " Ce cri du cœur de Thomas Sauvadet lors de la 3èle Journée du refus de l'échec scolaire illustre les risques du débat sur l'Ecole. Non que le constat de l'injustice soit erroné. L'école française, on le sait, est une des plus injustes socialement parmi les pays de l'OCDE, c'est-à-dire une de celle où la situation sociale des parents prédit le plus la réussite finale à l'école. L'analyse proposée par T Sauvadet d'une école qui ne sait pas communiquer avec les "jeunes de la rue" et qui les y renvoie le plus rapidement possible, est bien établie. Tout comme la culture de la faute et du mépris, qui n'est pas pour rien dans la souffrance à l'école et qui est bien transmise de rapport d'inspection en annotation de livret trimestriel. Du coup ça autorise certains médias à nous rejouer les bons et les méchants, à stigmatiser les enseignants et à affirmer qu'ils "martyrisent" les élèves.
Revoir nos conceptions. Ces indignations médiatiques ont pourtant des limites. Les mêmes médias ne manqueraient pas de faire campagne pour la violence symbolique de l'Ecole si l'on s'aventurait à toucher aux notes par exemple. Les exemples genevois, vaudois et québécois montrent comment les politiques peuvent surfer sur la même inquiétude parentale pour bloquer les évolutions et ramener l'Ecole en arrière.
L'Ecole est avant tout une machine à fabriquer des relations sociales, y compris l'exclusion. Elle s'est construite sur une représentation majoritaire du citoyen et de la société au 19ème siècle (c'est l'école de Durkheim). Changer ses conceptions profondes implique un effort qui la dépasse. "Si l'on veut limiter la violence et surtout le décrochage scolaire", nous dit François Dubet, "il faut s'engager dans une profonde transformation de nos conceptions de l'école". Sans cet effort collectif pas de transformation véritable. Il faut aussi que cet effort s'appuie sur une formation des enseignants, et on sait ce qu'il en est en ce moment.
Si l'on veut transformer l'Ecole il faut la croire amendable. La crise de l'Ecole vient en partie de la perte de confiance. Mais le paradoxe c'est que c'est par la confiance en ses agents qu'on pourra la changer. Ceux qui la stigmatisent, ceux qui proposent des solutions qui n'ont aucune chance d'être acceptées par les Français, tournent le dos au changement. La voie est étroite. Malheureusement ce n'est pas une autoroute...
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La Journée du refus de l'échec scolaire demande une autre évaluation
Mercredi 23 septembre, la 3ème Journée du refus de l'échec scolaire, organisée par l'Afev et Curiosphère, a réuni plus d'une centaine d'acteurs de l'école pour une réflexion sur la souffrance à l'Ecole.
Pédopsychiatres, comme Marcel Ruffo et Nicole Catheline, pédagogues comme André Antibi ou Paul Robert, sociologues comme Thomas Sauvadet, politiques comme Mathieu Hanotin (du CG93), les différents acteurs ont pu chacun dans leur champ évoquer la souffrance à l'école, avec, au centre des débats, l'évaluation et l'encadrement des élèves. Un nouveau site réunit les contributions pour faire avancer le débat.
Lisez le récit de la 3ème Journée du refus de l'échec scolaire
Constat de désaccords entre l'Unsa éducation et le ministre
La rencontre, mercredi 22 septembre, entre Luc Chatel et une délégation de l'Unsa éducation menée par Patrick Gonthier a tourné au constat de désaccords.
Faire le bilan de la rentrée. "On a compté les désaccords", nous a confié Patrick Gonthier à l'issue de la réunion du 22 septembre avec Luc Chatel. Désaccord sur le budget où l'Unsa observe une "dégradation". Désaccord sur la formation des enseignants. L'Unsa a demandé et obtenu une réunion bilan après les vacances d'automne sur la façon dont s'est passée la rentrée académie par académie. Un autre bilan est attendu sur le dispositif CLAIR et les Etats généraux de la sécurité. L'Unsa s'est plaint également de l'absence de dialogue social à tous les niveaux hiérarchiques.
Intervention en faveur de l'INRP. La discussion aussi porté sur les grands établissements soumis à la pression de la RGPP2. Patrick Gonthier a demandé que le ministre s'exprime sur leur avenir de l'INRP et particulièrement celui de l'INRP.
Méfiance dans l'institution. Le syndicat a souligné 'le climat de méfiance et de suspicion' dans tous les corps. La publication des 13 fiches sur les suppressions de postes a généralisé la suspicion que tout projet ministériel est seulement motivé par des économies de postes. Le climat est devenu "anxiogène" dans l'institution. "La réunion a pointé plus de désaccords que de convergences", selon P Gonthier.
Luc Chatel à la fête annuelle du sport scolaire
Finalement Luc Chatel a participé le 22 septembre à la fête du sport scolaire. Il a rencontré des collégiens et lycéens d'un établissement parisien. La fête du sport scolaire a été annoncée au B.O. du 2 septembre.
Communiqué
La PEEP favorable à la réduction des congés d'été
Auditionnée le 22 septembre par la Conférence nationale sur les rythmes scolaires, la Peep se déclare favorable à la diminution de 2 semaines des congés d'été. La Peep demande des calendriers scolaires régionaux. Les régions pourraient ajouter à leur gré quelques jours de congés. Cela permettrait un étalement des congés d'été.
Chatel ouvre la consultation sur le temps scolaire
Indemnités de directeur d'école
Un arrêté publié au Journal officiel du 22 septembre divise l'indemnité de sujétion spéciale des directeurs d'école en un taux principal et une part variable.
Au J.O.
Professeurs des écoles en Polynésie
Un décret publié au Journal officiel du 22 septembre définit l'échelonnement indiciaire des Professeurs des écoles de Polynésie.
Au J.O.
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Les métiers de l'horticulture et du paysage
Que fait un maraîcher ou un paysagiste ? Quelles sont les conditions de travail d'un élagueur ? Y a-t-il des débouchés dans l'arboriculture ?... Cette brochure de l'Onisep destinée aux collégiens montre que le secteur est… florissant !
Ce numéro passe en revue les formations du CAP au BTS. Les contrats d'apprentissage et de professionnalisation favorisent l'entrée dans ce secteur. Les jardins pour les particuliers, le paysage d'intérieur, l'entretien des espaces verts mais aussi la production horticole (floriculture, pépinières...) génèrent des emplois. Il comporte des fiches métiers, des descriptifs de diplômes (programme, accès, durée des études), des témoignages. Avec un schéma d'études et des conseils pour débuter.
Les métiers de l'horticulture et du paysage
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Grand Corps Malade confie ses projets au Café
"Quand on est slameur, intrinsèquement on a envie de partager et de transmettre". Grand Corps Malade affirme recevoir des centaines de lettres de professeurs de français qui utilisent le slam pour faire travailler les élèves. C'est aussi pour cela qu'il s'engage dans le concours "10 mots de la langue française" organisé par le Ministère de la culture.
Lisez l'entretien avec Grand Corps Malade
Classes mixtes : lycéens et apprentis ensemble en Pays-de-la-Loire
La région Pays de la Loire expérimente des classes mixtes qui réunissent des lycéens avec des apprentis. Une cohabitation qui impacte le fonctionnement et la pédagogie.
Sur le site régional
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L'offre établissements
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Violences et sécurité à l'école
En pleine campagne sécuritaire, il faut de l'audace pour publier un ouvrage qui traite de la violence à l'école. L'ouvrage coordonné par Cécile Persini vise à "mieux comprendre la signification des manifestations de la violence et les moyens de la prévenir". Pour cela, l'ouvrage interroge directement les bons auteurs.
Eric Debarbieux fait le point sur les Etats généraux de la sécurité à l'école. Il rappelle les orientations annoncées par Luc CHatel à l'issue des Etats généraux. "Ces orientations reprennent en partie les propositions faites par le conseil scientifique… Elle relèvent d'un choix politique". Une vision qui est complétée par François Dubet. Il critique le discours présidentiel qui a suivi les Etats généraux estimant que "on ne gagnera rien à criminaliser conduites des jeunes les plus pauvres et des élèves les plus faibles. On devrait se demander pourquoi ces derniers n'ont plus confiance dans l'école plutôt que croire que seule la répression pourrait les réconcilier avec l'école". F Dubet interroge le modèle scolaire. "Si l'on veut limiter la violence et surtout le décrochage scolaire, il faut s'engager dans une profonde transformation de nos conceptions de l'école". Une réflexion qui rejoint celle de Cécile Carra qui interroge la constitution de l'ordre scolaire. La violence scolaire cache la crise de notre modèle d'école.
Violence et sécurité à l'école, Regards sur l'actualité n°363, La Documentation française 2010.
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Freinet à Aix-en-Provence
L'Institut départemental de l'école moderne des Bouches du Rhone organise le 29 septembre à Aix-en-Provence une "journée d'information pédagogie Freinet". Au programme : visites de classe, présentation du groupe départemental.
Le programme
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S.E.S. : Seconde : des explorateurs en liberté
Comment les professeurs de SES s'approprient-ils le nouveau programme de seconde ? Plus qu'un programme, c'est une reconfiguration de la discipline qui devient "enseignement d'exploration". Une position qui donne plus de liberté aux enseignants dans leurs approches mais qui interroge aussi sur la préparation à la filière ES. Hélène Hétier fait le point en synthétisant les témoignages d'enseignants.
Lisez l'article dans le Café mensuel n°105
S.E.S. : Jacques Guin assassine les programmes de première
Ancien président du groupe d'expert chargé de rédiger les programmes, Jacques Guin critique sur le site de l'Apses les nouveaux programmes de première.
"Le choix majeur, c’est sommairement celui de démembrer les SES", écrit J Guin. "Ce choix illustre une conception archaïque de la mission éducative ; il nous ramène cinquante ans en arrière, à une époque où l’accès au lycée était le fait d’une petite minorité considérée et traitée comme une élite et issue de milieux favorisés où le « back ground » familial était le parachute ventral des élèves. Elle ne tient aucun compte de la démocratisation de l’accès au lycée et de la massification des effectifs débouchant sur une extraordinaire hétérogénéité des élèves". J Guin défend l'approche problématique des anciens programmes, seule à même d'intéresser les élèves d'origine populaire.
"Nous avons avec les SES la chance que nos disciplines nous offrent l’inestimable opportunité d’une utilité immédiatement palpable pour éclairer les plus concrètes de nos situations dans l’environnement économique et social. Dès lors, pour mettre à profit cette possibilité de « motiver » l’élève, il faut fonder la démarche dans l’objet problème".
La contribution de J Guin
Atlantique 2011
"De notre amour et de notre inquiétude pour l’océan, nous avons eu l’idée de ce défi sportif et humain : traverser en 2011 l’Atlantique en voilier en associant à cette aventure les élèves de nos écoles et de nos quartiers." De janvier à mars 2011, trois enseignantes, Béatrice Madignier, Catherine Nouschi et Geneviève Postel-Vinay, vivront ce défi de la traversée de l'Atlantique en voilier. Pour associer des classes, elles mettent à disposition des fiches pédagogiques couvrant toutes les disciplines.
Atlantique 2011
La Niña en gestation
La Nasa montre la Niña pénétrer l'océan indien.
Fiche Nasa
Guide du Bac pro en 3 ans
Réalisé par les IEN de Nancy-metz, ce guide actualisé vise à aider les chefs d'établissement et les enseignants à mettre en œuvre le bac pro en 3 ans. Il revient sur l'accueil des élèves, l'organisation des enseignements généraux, la préparation du BEP, les périodes de formation etc.
Le guide
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