Mathieu Hanotin : Pour un contrat de confiance entre les acteurs 

Par Françoise Solliec


Il revenait à Mathieu Hanotin, vice-président du conseil général en charge de l’éducation et organisateur de ces rencontres, à conclure la  première partie de ces Rencontres.

 

Jugeant positifs ces échanges "riches et animés", Mathieu Hanotin appelle à dépasser les divergences et à travailler en commun. "L’école ne va pas bien", affirme-t-il," mais à tous les niveaux, on trouve de l’enthousiasme et des points positifs". Un débat national va se tenir dans les mois à venir, c’est la volonté du Conseil général de participer à un projet éducatif car personne ne détient la solution isolément. "Rajouter des moyens sans changer la structuration de l’enseignement n’aboutit à rien", affirme-t-il. "Malgré les mouvements syndicaux très forts de 1998, que je respecte et dont je me réjouis, force est de constater que l’attribution de 3000 postes n’a pas beaucoup amélioré la situation. Il est donc nécessaire de faire évoluer les choses en profondeur".

 

"Je crois beaucoup au socle commun, à condition qu’il ne soit pas qu’un socle minimal, mais il n’exclut pas qu’on mette en valeur les qualités de chacun ", poursuit M. Hanotin. Il invite à dépasser une situation d’affrontement bloqué pour entrer dans une logique de partenariat. Cela suppose un contrat de confiance, non seulement avec les partenaires (élèves, familles, enseignants) mais aussi avec l’Etat. Il y a des inquiétudes et des incompréhensions, " mais vous êtes les premiers à nous demander de soutenir un projet pédagogique qui vous tient à cœur ". Il  faut travailler le contrat de confiance tout en le confrontant à la réalité du terrain, car le temps des élèves n’est pas le nôtre.

 

Il y a besoin de saisir toutes les opportunités pour les élèves en décrochage. "Oui, l’Etat aurait dû faire plus", conclue M Hanotin, "mais nous nous sommes saisis de la question et nous avons montré que la collaboration avec une collectivité peut-être une plus value. Il faudra aller plus loin, peut-être en recrutant des enseignants spécifiquement formés à la lutte contre le décrochage scolaire".



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Par fsolliec , le dimanche 04 décembre 2011.

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