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Collège - Lycée : Les Etats généraux du second degré votent la méfiance 


Par François Jarraud



"On a un problème avec V. Peillon". Les 300 militants du Snes, Snep et Snuep Fsu réunis à Paris pour les "Etats généraux du second degré" le 25 octobre ont opté pour la construction d'un rapport de force avec le nouveau gouvernement. Une position qui reflète les déceptions et les peurs devant la refondation.

Avril 2012 le Snes appelle à voter contre N. Sarkozy. Octobre 2012 il veut construire un rapport de force contre le gouvernement. La question du positionnement envers V Peillon et la refondation a d'autant plus occupé les Etats généraux que les militants des trois syndicats du second degré Fsu, le Snes, le Snep et le Snuep, ont le sentiment d'être seuls face à l'influence jugée puissante des syndicats réformistes ou de la Fcpe. 

Des ateliers sans surprises

Réunis depuis le 24 octobre, les militants rendaient compte des travaux des ateliers. Aucune surprise dans les synthèses produites qui reprenaient les thèmes classiques de ces syndicats : "Oui au DNB, non au LPC", condamnation du socle "outil de tri social", appel à la remise à plat des réformes des lycées , volonté de rompre avec les logiques à l'oeuvre depuis 10 ans.

Le fantôme de la revalorisation

C'est de la salle que sont  venus des éléments plus inattendus. Les militants disent tout haut leur exigence d'une revalorisation salariale. Les plus jeunes signalent leur difficulté pour se loger. "On ne veut pas de décharges mais du salaire", citant la chasse aux heures supplémentaires simplement pour pouvoir vivre. C'est aussi la méfiance envers la gauche de gouvernement qui s'est fait entendre. "On s'attendait à un peu plus de changement et de réforme de la part de V Peillon", dit un militant. "Il fait l'impasse sur l'essentiel. On a un problème".

Des syndicats dans l'opposition ?

Il revenait à Serge Chabrol, secrétaire général du Snep, de clore les Etats généraux "Perplexe devant la refondation", S Chabrol rappelle la volonté de "mettre les savoirs au centre". D'où des interrogations. "Les moyens débloqués par le gouvernement vont-ils servir à continuer l'application des réformes des gouvernements précédents ?", interroge S. Chabrol. Il est vrai que le second degré a été peu traité lors de la concertation et que V. Peillon continue d'appliquer les réformes Chatel alors qu'elles sont très contestées sur le terrain. Les syndicats Fsu posent "la question fondamentale de la place des personnels dans la refondation" et appellent à "un grand débat national". S. Chabrol annonce donc la construction "d'un rapport de force avec le gouvernement". Mais déjà l'heure du retour sonne et nul ne songe à rester construire cette ferme opposition..

François Jarraud


Sur le site du Café

Par fjarraud , le samedi 17 novembre 2012.

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