Les réactions syndicales 

Par François Jarraud


"Rétrograde" pour Thierry Cadart (Sgen Cfdt). "Vrai projet radical" pour Christian Chevalier (Se-Unsa) que cela confirme dans son analyse d'une privatisation de l'Ecole. "Conception idéologique libérale" pour Sébastien Sihr du Snuipp. Le projet UMP a déjà les syndicats contre lui.

 

"Pour le coup l'arrivée de N Sarkozy a changé la vision de l'école de la droite", nous a déclaré Christian Chevalier, secrétaire général du se-Unsa. "Jusque là la droite s'adaptait à l'école républicaine. Elle a maintenant son propre projet" qu'elle veut mettre en place. Même s'il "n'est pas surpris car ces mesures s'inscrivent dans la logique des mesures déjà avancées", il souligne la rupture. "On n'est plus dans l'Ecole de la République. C4est l'école de la ségrégation". C Chevalier attire par exemple l'attention sur le risque de déserts scolaires du fait de l'embauche des enseignants par les chefs d'établissement. "L'UMP a un vrai projet pour l'Ecole : l'Ecole de la concurrence. Ce n'est pas une école de la réussite de tous les élèves".

 

Interrogé lui aussi, Thierry Cadart (Sgen Cfdt) voit dans cette mise en concurrence "une obsession idéologique,... une tentative d'importer dans le système éducatif les principes du management des entreprises". Le Sgen qui est ouvert à l'évolution des missions des enseignants, appelle "à ce que le débat nécessaire ne prenne pas une forme caricaturale".

 

Pour Sébastien Sihr (Snuipp Fsu), "la vision éducative de l'UMP c'est le chacun pour soi" et la mise en concurrence, nous confie-t-il. Avec les jardins d'éveil tous les parents par exemple n'auraient plus accès à l'éducation préélémentaire. Le syndicat est favorable à une évolution des missions des enseignants mais fustige un programme qui "fait l'impasse sur les dynamiques professionnelles qui fondent les réussites des élèves". Il dénonce "une conception libérale de l'école".



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Par fjarraud , le dimanche 20 novembre 2011.

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