Enseignement prioritaire : CLAIR : Les syndicats disent non ! 

Par François Jarraud


 

Présenté par Luc Chatel comme le modèle de la future éducation prioritaire, le dispositif CLAIR met en danger les statuts des personnels estiment 9 syndicats.


"Les organisations syndicales considèrent que le dispositif CLAIR est un laboratoire de déréglementation des établissements, des statuts, et de dérégulation de la gestion des personnels. Dans ce cadre, le nouveau préfet des études est très largement contesté", écrivent la Cgt, le Se Unsa, le Sncl, le Snetaa, le Snes, le Snep, le Snuep, Fo et Sud. Ils relèvent des motifs "d'inquiétude" : "non respect des statuts, moyens pour l'Éducation prioritaire remis en cause, indemnités à géographie variable, rupture de contrats des personnels non titulaires". De plus "ce dispositif ne répond pas aux besoins des élèves. Il ne peut servir de "modèle", notamment pour l'Éducation prioritaire de demain. Il doit être abandonné".


Le dispositif CLAIR a été présenté par Luc Chatel comme un moyen de lute contre la violence scolaire avant de devenir, suite à Pisa, le modèle ministériel pour l'éducation prioritaire.

Sur le dispositif CLAIR

http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2010[...]


Jean-Yves Rocheix : Les ZEP de la lutte contre les inégalités à l'élève à problèmes

"On risque la confusion entre les objectifs scolaires et les objectifs sociaux : améliorer les résultats ou lutter contre la délinquance ?" Du 29 novembre au 1er décembre, Lyon accueillait un colloque organisé par l'INRP sur le devenir des politiques et dispositifs consacrés à la lutte contre les inégalités et les exclusions éducatives en Europe et au-delà. De nombreux spécialistes des politiques éducatives « compensatoires » menées dans différents pays du monde ont présenté leurs travaux et échangé sur l'éducation prioritaire. Le Café rend compte d'une intervention éclairante de Jean-Yves Rochex sur l'évolution de ces politiques. Comment  petit à petit elles ont abandonné l'objectif social pour le salut individuel.

Lisez le reportage du Café

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/12/[...]


Référent RAR : Un nouveau métier ?

Les professeurs référents RAR sont indispensables. Sont-ils pour autant reconnus ?

L'Observatoire des zones prioritaires (OZP) a réuni fin novembre une quarantaine de référents RAR pour échanger sur leurs missions et leurs attentes. "Pour l’essentiel, un double constat ressort de ces échanges et de ces rapports d’activité :  l’extrême diversité des conditions de mise en œuvre des RAR et de la place des professeurs référents : de l’isolement d’une mission à part à une intégration dans un travail en réseau;  l’efficacité dont ont fait preuve les professeurs référents dans les réseaux fonctionnant normalement".


Pour autant la reconnaissance institutionnelle n'est pas au rendez-vous. "J’ai perdu 300 euros sur mon salaire : la prime ZEP, les heures supplémentaires et l’indemnité d’accompagnement éducatif", explique l'un d'entre eux. "De plus, les points accumulés en éducation prioritaire pour le mouvement ne sont plus pris en compte. En termes de statut, j’ai l’impression d’être perdant sur bien des points".

Sur le site de l'OZP

http://www.association-ozp.net/spip.php?article9451

Quelle reconnaissance

http://www.association-ozp.net/spip.php?article9484

Des lettres de mission

http://www.association-ozp.net/spip.php?rubrique179



La mort des internats de réussite

"Créer un dispositif pour les 6 000 élèves "excellents" ou "méritant" ne fait pas une politique éducative juste pour les 500 000 scolarisés en zone urbaine sensible", écrivent Yves Fourmel et David Proult, deux élus locaux en charge de l'enseignement. ILs dénoncent le transfert des crédits de l'Etat des internats de réussite éducative vers les internats d'excellence.


"Ces internats rompent également avec les principes de l'éducation prioritaire. Ils sont un renoncement à l'objectif de faire réussir tout les enfants et à la mise en œuvre d'actions revendiquées de lutte contre les inégalités et la ségrégation scolaire. Cette politique ne cherche pas les causes de l'échec scolaire pour le réduire, elle ne fait que le constater et renonce à agir pour la grande majorité. Elle ne cherche pas à interroger le fonctionnement du système éducatif à renforcer les moyens éducatifs dans ces zones, à inciter à de nouvelles pratiques pédagogiques. Elle dit aux jeunes de ces quartiers "si vous voulez réussir, changez d'école, changez de quartier".

Article du Monde

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/09/la-mo[...]



Sur le site du Café
Par fjarraud , le samedi 18 décembre 2010.

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