Rythmes scolaires : Le débat tourne en rond 

Par Jeanne-Claire Fumet


Giratoire. C'est le sens du débat organisé le 15 décembre, sous la présidence de Michèle Tabarot, par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée sur le rapport sur les rythmes scolaires. Le Comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires était là. De nombreux députés aussi. Parents et enseignants n'étaient pas invités. Le débat a rapidement prix un sens giratoire : c'est le plus sur moyen de contourner les questions difficiles.


Mercredi 15 décembre, après la publication du rapport de la Mission d'information sur les rythmes scolaires, sa présidente, Michèle Tabarot, dirigeait une séance de questions pour les députés en présence de la presse. A ses côtés, Christian Forestier et Odile Quintin, présidents du Comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires instaurée en juin par Luc Chatel, réaffirmaient leur souhait de ne pas commenter les propositions de la Mission, ni prendre position au sujet du rapport - qu'ils jugent par ailleurs très bon. A trop vouloir éluder les polémiques brûlantes qu'engagent les préconisations du rapport Tabarot, les représentants du Comité de pilotage ont paru excessivement en retrait, suscitant un sentiment de « frustration » chez les députés présents, visiblement soucieux de ne pas laisser enterrer ce dernier rapport.


L'impatience était vive de connaître l'impact des préconisations du rapport Tabarot sur les travaux de la Conférence nationale, dont les conclusions sont attendues pour le printemps. Car l'extension de la Mission parlementaire conduite par Michèle Tabarot bien au-delà de son champ initial (les rythmes scolaires en primaire) soulève des questions qui pourraient se révéler explosives : délégation de l'organisation du temps scolaire aux régions, redéfinition des services des enseignants, modification importante des contenus d'enseignement, refonte radicale du calendrier scolaire... Christian Forestier avouant préférer « botter en touche » plutôt que commenter prématurément le rapport de la Mission, s'est vu reprocher des « pudeurs de jeune fille » par le député Michel Herbillon, tandis que Françoise de Panafieu, agacée par tant de prudence, regrettait l'absence des associations de parents, fortement impliquées dans la question des rythmes scolaires, au sein des débats...


Christian Forestier a rappelé la nécessité du temps de la réflexion, alors que le Comité n'est qu'au milieu de ses travaux. Il a également souligné le danger de prendre position trop vite au risque d'un écho médiatique caricatural. Il entendait rappeler également la diversité des facteurs en cause dans la fatigue scolaire des élèves. On n'a retenu de l'annonce du rapport, déplore-t-il, que les éléments inessentiels : l'interdiction de la semaine de 4 jours et la diminution des vacances scolaires. Pourtant, il est plus important d'essayer de mesurer la relation entre rythmes et performances scolaires, et les solutions d'amélioration envisageables. Se référant au tout récent rapport PISA, qui pointe les failles du système français, il souligne l'urgence d'en tenir compte, comme l'a fait l'Allemagne, pour réviser l'organisation de ses rythmes scolaires. Mais les solutions sont complexes : le rapport Tabarot pèsera lourd dans les décisions à venir, mais les discussions ne sont pas closes : avec l'association des Maires de France, par exemple, ou récemment avec Françoise Laborde du CSA, sur la place de la télévision dans la journée des petits – manière de rappeler que les difficultés qui s'imposent à la Commission sont loin d'être exclusivement de nature scolaire.


Rapporteur du rapport, Yves Durand (député SRC) insiste sur l'impossibilité de réviser le temps scolaire de l'enfant sans toucher à l'organisation générale de l'école, ainsi que celle des activités extérieures à l'école. En interne, que doivent être les cycles d'apprentissage au primaire ? quelle place donner aux disciplines pour acquérir les fondamentaux du socle commun? comment dégager du temps pour le travail en équipe ? Ces questions renvoient à un vrai problème politique, dont on ne peut pas repousser les solutions concrètes pendant encore 25ans.



Mais le rythme professionnel des parents est aussi une cause du dérèglement du rythme de vie des enfants, remarque Martine Faure (SCR). C'est un problème social qu'on ne peut pas résoudre sans un aménagement institutionnel du temps de travail des parents. Quant au rapport PISA, note Marie-Hélène Amiable (GDR), il corrobore les conclusions du rapport de la Cour des Comptes : l'école creuse les inégalités sociales. Comment envisage-t-on de renverser cette tendance ? Comment pallier l'inégalité de ressources des collectivités locales pour les activités péri-scolaires, par exemple, éviter la relégation des activités culturelles et sportives au domaine extra-scolaire, comment intégrer le soutien aux élèves en difficulté dans le temps scolaire pour ne pas les accabler davantage, comment réintégrer la formation initiale et continue des enseignants, en particulier en pédagogie, dans leur temps de travail, comment remanier enfin le calendrier selon les seuls impératifs propres à l'éducation?


"A vouloir tout changer dans l'urgence, on ne distingue plus ce qui marche de ce qui ne marche pas", note Jacques Grosperrin (UMP), responsable d'un rapport sur le socle commun. La semaine de 4 jours ou la suppression des IUFM ont été décidées dans l'urgence et leurs conséquences sont difficiles à évaluer. Il faut poser les questions de fond : les contenus des programmes et les rythmes. Pourquoi pas, par exemple, adopter une semaine de 6 jours, selon les indications des scientifiques ? Parce que c'est impossible à faire accepter, rétorque Christian Forestier. Et que la corrélation entre les rythmes et l'échec scolaire n'est pas si évidente (alors que celle entre le manque de sommeil et l'échec scolaire est attestée). On surévalue « l'effet maître » : un enfant entre 3 et 18 ans n'est « exposé à l'enseignant » que 10% de son temps. L'influence de l'école est loin d'être exhaustive, même si cela ne dispense pas d'une réflexion sur le paradoxe français des programmes, dont les contenus sont énormes au regard de la faiblesse des horaires.


Faudrait-il donc plus de scolarisation avec moins de contenus ? Cela pose aussi la question de la qualité des intervenants et des activités, invoque Marie-Georges Buffet : quelle mobilisation des moyens publics peut-on espérer pour assurer la qualité de la vie scolaire (accueil, repas, santé) et quel rôle entend-on faire jouer aux associations sportives, hors de leurs fonctions propres, en les insérant dans le système scolaire ? Dans les expérimentations menées, on voit déjà les difficultés posées par le problème des équipements sur-utilisés.


Mais on peut aussi s'inquiéter, remarque Martine Martinelle, de cette « frénésie d'occupation des enfants ». Ne peut-on pas leur reconnaître le droit aux bienfaits du temps libre, pour se construire en paix ? Cette « peur du temps vide » n'est-elle pas une angoisse d'adultes ? D'autre part, ne peut-on pas concevoir des partenariats entre chaînes publiques et Éducation Nationale pour des programmes intelligents, plutôt que de « diaboliser » la télévision ?


Au terme de la séance, le Professeur François Testu avoue un sentiment mitigé : il se réjouit qu'un débat sans tabou soit enfin ouvert sur la question des rythmes scolaires, ce que les chercheurs réclament en vain depuis 30 ans. Mais la question se révèle si générale qu'elle dépasse le respect du rythme de vie pour s'étendre à un problème de société autour du rôle de l'école. La multitude des facteurs relevés risque de faire perdre de vue le souci de l'élève – qu'il conviendrait pourtant de ne pas oublier. Il faudra faire des choix ; la multiplication des commissions et des auditions engendre l'attente de préconisations et de mesures réelles, capables de faire l'unanimité. Il faut prendre garde à ne pas achopper sur les problèmes politiques et la peur d'agir.


Une question demeure en suspens : quel rôle et quelle implication les enseignants sont-ils appelés à jouer dans ce profond changement ? Intéressés à plusieurs titres, comme agents, comme spécialistes, comme employés de l'école publique, ils ne semblent à aucun moment pris en compte ou associés à la démarche de réflexion qui met en cause leur domaine professionnel. Les associations de parents ne semblent guère apprécier d'être laissées de côté, ou incriminées par les remarques sur l'hygiène de vie des enfants. Les enseignants, dans un contexte de dégradation de leurs conditions de formation et d'exercice, très sollicités par la mise en place des dernières réformes, sans perspectives à moyen terme sur le devenir de leur métier, peuvent-ils raisonnablement être écartés des décisions concernant les transformations radicales de leurs missions ?



Quels intérêts sert le rapport sur les rythmes scolaires ?

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Un débat à hauts risques

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Par François Jarraud



Des syndicats font barrage au rapport Tabarot sur les rythmes scolaires

Le Sgen et le Se-Unsa demandent un débat national sur les rythmes scolaires. " Ce n'est pas d'annonces tonitruantes que le pays a besoin mais bien d'un débat national associant l'ensemble des parties prenantes et conduit dans la transparence pour définir les termes d'une évolution comprise par notre société", écrit le Sgen Cfdt dans un communiqué du 9 décembre. " Il convient d’avancer en évitant précipitation, formules choc, propositions simplistes ou caricatures", fait écho le Se-Unsa. Les deux syndicats avaient fortement résisté à l'initiative de Xavier Darcos de ramener la semaine de cours du primaire à 4 jours. Pour autant ils entendent que le débat sur les rythmes ne soit pas immédiatement clos par le rapport Tabarot.


"Les politiques devront cesser de vouloir trouver tout seuls une solution miracle. Ni les injonctions du Président, ni l'intuition de monsieur Darcos, ni le coup de menton des députés ne suffiront à faire avancer utilement cette question des rythmes scolaires", déclare le Sgen. "Le temps de l'enfant doit être réfléchi dans sa globalité. Il interfère largement avec l'ensemble des temps sociaux et on ne construira pas une solution sans comprendre qu'il s'agit de trouver un équilibre plus satisfaisant pour favoriser la réussite de tous. Cet objectif implique d'associer tous ceux qui interviennent dans le champ éducatif : les parents, les personnels de l'école, les associations, les collectivités, les chercheurs. La participation des acteurs économiques et sociaux est également indispensable parce que derrière la question des rythmes existent aussi des questions d'emploi, d'organisation et de conditions de travail, pour les personnels de l'éducation mais aussi pour les parents".


Du coté du Se-Unsa, on estime que " la problématique des rythmes scolaires ne peut se limiter à la semaine de quatre jours à l’école primaire. Elle doit irriguer l’ensemble de notre système éducatif de la maternelle au lycée" et on rappelle les impasses précédantes...


Le Sgen Cfdt revendique l'organisation d'un débat national. "Il est nécessairement préalable à toute démarche législative, même s'il n'est pas contestable que le Parlement devra se prononcer, par exemple pour fixer les moyens de financer des politiques éducatives, scolaires et périscolaires, cohérentes sur l'ensemble du territoire, ou pour fixer le cadre national, incluant une marge de souplesse locale, que préconise le Sgen-CFDT".

Communiqué Sgen

http://www.cfdt.fr/rewrite/article/30734/actualites/communiqu[...]

Communiqué Se-Unsa

http://www.se-unsa.org/spip.php?article2610



Quels intérêts sert le rapport sur les rythmes scolaires ?


Alors que la commission des affaires culturelles de l'Assemblée émettra mercredi 15 décembre son avis officiel sur la réforme des rythmes scolaires, son rapport a été publié par l'Assemblée nationale. Il va bien au-delà de la question des rythmes pour aborder les services des enseignants, leur annualisation, la réforme des programmes.


" Nous avons très vite constaté qu’une réforme des rythmes de vie scolaire, quelle qu’elle soit, aurait des répercussions profondes sur les méthodes d’enseignement et les missions des enseignants eux-mêmes". C'est à une remise à plat des écoles, des collèges et des lycées que conduit le rapport de Xavier Breton et Yves Durand sur les rythmes scolaires, réalisé pour la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale. Il passe en revue la réorganisation du temps scolaire mais aussi des "questions connexes" comme la régulation des politiques éducatives, la redéfinition du service des enseignants, le statut de l'école et l'organisation des vacances d'été. Même si les rapporteurs n'ont pas édicté des recommandations claires, préférant offrir un rapport très documenté sur ces questions, des mesures se détachent clairement de ce rapport. Et certaines ne peuvent pas être prises dans l'urgence que semblent préférer les auteurs.


Des rythmes scolaires mis aux standards européens. "La France se caractérise en effet par un nombre très faible de jours d’école (144 contre 187 pour la moyenne de l’OCDE) et des journées de six heures bien remplies, beaucoup trop remplies. Il faudrait donc réduire la durée de la journée scolaire en fixant un plafond quotidien horaire", écrivent les rapporteurs, ce qui revient à dire qu'ils souhaitent non seulement augmenter le nombre de jours travaillés dans la semaine mais aussi le nombre de semaines.


Au primaire, ils préconisent la semaine de 5 jours, en pesant le pour et le contre des cours le mercredi ou le samedi. Le mercredi pose la question du catéchisme. Le samedi rencontre l'hostilité conjointe de l'Union professionnel artisanale (c'est un jour de chiffre d'affaire important) et des syndicats d'enseignants. Une seule chose est certaine pour eux "la semaine de quatre jours devrait être purement et simplement interdite". Le statut du directeur d'école serait aussi à revoir, estiment les rapporteurs, pour aller dans le sens du "leader" préconisé par le rue de Grenelle.


Secondaire : alléger les disciplines jusqu'à leur évaporation. Dans le secondaire, le volume horaire est trop lourd. Les solutions qu'ils envisagent c'est de donner plus de "souplesse" en fixant des maxima horaires mais pas de minima... "Il serait souhaitable de réduire le temps de cours magistral, de développer les enseignements pluridisciplinaires et de repenser les temps pédagogiques et les séquences d’enseignement... Tout ceci impliquerait de faire varier les formes de regroupement des élèves. Il faudrait davantage recourir aux groupes de compétence, aux ateliers d’accompagnement, aux « cours dialogués », etc. Des cours magistraux de soixante à quatre-vingts élèves pourraient être dispensés "pour l’enseignement des matières « dictées », comme l’histoire-géographie, ce qui permettrait de préparer les élèves à l’enseignement supérieur". Les professeurs d'histoire-géo apprécieront... Par ailleurs, "la liaison entre les enseignements disciplinaires et les activités de découverte, que ce soit dans le domaine culturel et sportif ou auprès du monde de l’entreprise, devrait être repensée. L’Éducation nationale pourrait conclure à cet effet des partenariats systématiques avec les autres ministères et les collectivités locales". Dans un langage plus directe on pourrait peut-être traduire que l'EPS, les arts plastiques et l'éducation musicale pourraient ne plus être assurées par l'éducation nationale mais relever de partenariats locaux. Ce scénario est déjà avancé avec l'expérimentation du sport l'après-midi.


Revoir le service des enseignants. "Nos travaux nous ont enfin conduits à nous intéresser aux obligations de service des enseignants", écrivent les rapporteurs. "Pour les professeurs du premier et du second degré, ces obligations pourraient être liées à la définition d’un temps de présence dans l’établissement, cette approche étant mise en oeuvre par de nombreux pays européens". Traduisons là aussi : elles pourraient être comprises aux alentours de 35 heures hebdomadaires.


Revoir donc les champs disciplinaires. Le rapport envisage aussi de redessiner le contour des disciplines. Il y aurait moins de disciplines, les professeurs enseignant des blocs disciplinaires. "Si l’on veut faire évoluer les rythmes scolaires dans la journée, si l’on veut personnaliser et individualiser la pédagogie, on est obligé de concevoir différemment les emplois du temps et  de revoir les champs disciplinaires. Quel avantage y a-t-il en effet à maintenir les enseignements « spécialisés » par champ disciplinaire tels que nous les connaissons aujourd’hui ?"


Comment diminuer les vacances sans toucher les activités touristiques ? "Les vacances d’été pourraient être raccourcies de deux ou trois semaines" disent-ils. Réduire la durée des vacances d'été leur semble nécessaire. Mais ils redoutent... l 'impact sur les activités touristiques. La solution est là aussi du coté de la "souplesse". "Une chose est sûre. D’un côté, la « centralisation » de la gestion du temps scolaire depuis la rue de Grenelle ne permet pas aux équipes de s’adapter aux besoins de leurs élèves. De l’autre, une décentralisation totale n’est pas souhaitable, car l’éducation doit rester dans un cadre national". On aurait ainsi des dates de congés différentes selon les régions, étalées sur les périodes des anciennes vacances.


Des recommandations qui accéléreraient le désengagement de l'Etat. Le rapport aborde des questions tout à fait légitimes. Il est nécessaire d'alléger la semaine de cours. Il faut recentrer l'école sur le travail de l'élève et non sur la transmission par le maitre et  créer des moments d'étude silencieuse. Il est indispensable de revenir à 5 jours au primaire et de prendre en compte les recommandations des chronobiologistes. Mais on voit bien comment l'application de ce rapport, dans le moment particulier où nous sommes de retrait de l'Etat, sert une autre cause. La lecture du rapport pourrait donner à penser que les arguments pédagogiques, fort sérieux, ne sont utilisés que pour faire passer l'arsenal de réformes que la RGPP a souhaité dès ses débuts. Il permettra de céder de vastes pans de l'éducation nationale. On dégagera ainsi des économies en reportant la charge éducative sur les familles et les collectivités locales qui pourront les porter. Est-ce l'intérêt de tous les élèves ?


Et les profs ? Les rapporteurs, l'un de la majorité, l'autre de l'opposition, ont ainsi pensé à tout : les achats du samedi, les stations de sports d'hiver, les retombées financières sur les communes, les futures épreuves du bac, et encore de nombreux  faits que le lecteur découvrira dans le rapport. Il n'y a qu'un seul oubli. Un détail. Une broutille. Trois fois rien : le salaire des enseignants. Pourtant "l'assouplissement" qu'ils préconisent avec des minima éducatifs, la suppression des barrières disciplinaires, les groupes de 75 élèves  à gérer, les semaines de 35 heures, la diminution d'un mois des congés, tout cela impacterait très négativement le métier d'enseignant. Ils n'ont pas imaginé que la réforme qu'ils envisagent n'est acceptable que dans le cadre d'une revalorisation puissante des salaires.  Posons leur deux questions. Pourquoi faire de longues études pour accéder à un métier dévalué, des horaires et une paye d'employé ? Peut-on réformer l'éducation sur le dos des enseignants ?

Le rapport

http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3028.asp

Rythmes scolaires : Un débat à haut risque

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/12/09122010Accueil.aspx

Des syndicats font barrage au rapport Tabarot

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/12/10122010Accueil.aspx



Sur le site du Café
Par fjarraud , le samedi 18 décembre 2010.

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