Québec : Un programme pour l'équité et la performance en éducation 

Par François Jarraud



Le Conseil supérieur du Québec publie un rapport sur l'équité dans l'accès à l'éducation. Il propose des pistes concrètes pour faciliter l'inclusion scolaire des enfants issus des familles défavorisées.


"Malgré l’ampleur du chemin parcouru en matière d’éducation au Québec depuis la Révolution tranquille, il faut faire un pas de plus pour que le Québec puisse continuer à figurer parmi les sociétés les plus avancées sur le plan de la performance de son système d’éducation", écrit le CSE, un organisme officiel consultatif. "L’accessibilité à l’éducation et à la réussite est non seulement une question d’équité pour les personnes, mais elle est aussi une nécessité pour le Québec, un gage de succès pour son développement".


Le CSE souligne que "trop de jeunes quittent l'école sans avoir acquis une première qualification... Aussi, la capacité du système d’intervenir rapidement auprès des élèves qui ont des caractéristiques particulières ou qui vivent des situations qui fragilisent leur accès à la réussite, et dont on connaît à l’avance les risques potentiels au regard de l’échec scolaire et du décrochage, apparaît centrale et constitue une zone significative de vulnérabilité". Le CSE invite aussi à mieux prendre en charge "la diversité des rythmes et des besoins d’apprentissage". Pour lui il est urgent que le système éducatif devienne plus inclusif.


Et il propose des pistes. La première c'est d'investir davantage dans l'Ecole. " Le Conseil est conscient qu’un projet de système d’éducation plus inclusif a un coût financier. Toutefois, l’éducation constitue un levier de développement personnel, culturel, social et économique considérable. L’éducation doit donc être envisagée comme un investissement dont les retombées se mesurent principalement à moyen et à long terme et comme un héritage pour les générations futures au sens où elle permet à la société québécoise de poursuivre son développement culturel, social et économique. Il s’agit d’un choix de société qui commande des actions concrètes et pour lequel l’État doit fournir les efforts financiers nécessaires".


La seconde proposition consiste à "inscrire l'éducation au coeur de la lutte contre la pauvreté". Cela passe par exemple par la scolarisation précoce des enfants défavorisés. " Agir précocement auprès des très jeunes enfants et de leurs parents issus de milieux défavorisés et assurer une continuité de service avec le réseau scolaire, en misant sur l’adaptation des établissements à leur milieu. L’intervention précoce auprès des jeunes enfants, mais aussi de leurs parents, constitue une stratégie porteuse parce qu’elle intervient en amont, en prévenant les difficultés et en instaurant un environnement familial et éducatif propice à la réussite".


Une troisième piste c'est d'améliorer la capacité du système à gérer l'hétérogénéité.  Pour cela le CSE invite à " miser sur la formation du personnel... ainsi que sur un accompagnement plus soutenu et plus durable dans les changements mis en oeuvre" et à " miser sur l’apport de la recherche en éducation et en sciences sociales". Voilà qui souligne encore une fois l'intéret de ce document0

Le rapport

http://www.cse.gouv.qc.ca/fichiers/documents/publications/CEBE/50-0192.pdf



Sur le site du Café
Par fjarraud , le jeudi 18 novembre 2010.

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