Le P.S. veut "refaire de l'Ecole le premier projet de la nation" 

Par François Jarraud



Avec un temps de retard sur l'UMP, le Parti socialiste annonce son projet pour l'Ecole. Il sera débattu dans quelques semaines lors d'une convention nationale.


"Il ne suffira pas de réparer ce que la droite a cassé, mais de refaire de l'école le premier projet de la Nation et pas seulement son premier budget", affirment dans Le Monde du 12 novembre, trois secrétaires nationaux du Parti socialiste, Guillaume Bachelay, Pascale Boistard et Mehdi Ouraoui. Précédant le débat interne au P.S. ils lancent quelques propositions.


Revaloriser quoi ? "Les catégories populaires et les classes moyennes précarisées attendent de nous que soit revalorisé la condition des enseignants en réinventant avec eux leur métier et rétablie l'autorité du professeur", affirment-ils. Ils lient ainsi des questions bien différentes mais qui répondent sans doute à une interrogation commune : "nous devons tirer les leçons de l'expérience et comprendre pourquoi, lors des deux précédents scrutins présidentiels, nombre d'enseignants n'ont pas voté pour nos candidats".


Les fondamentaux. "Notre pays a besoin d'un grand plan national pour la lecture et les savoirs fondamentaux, renforcé par un corps volant de professeurs spécialisés à la disposition des élèves en difficulté. Priorité, donc, au triptyque lire-écrire-compter qu'il faut, à l'heure d'internet, enrichir du "cliquer". Ils proposent également de "limiter à quinze élèves chaque classe à faible réussite éducative, en ZEP (Zone d'éducation prioritaire) comme hors ZEP".


Aménager le temps scolaire. Alors que le débat sur le temps scolaire est lancé, les responsables PS restent sur une position prudente. "Autre condition pour réussir : agir sur le temps périscolaire et l'environnement des enfants. Cela suppose, par exemple, de développer l'éducation populaire, les activités culturelles, sportives ou citoyennes, les voyages scolaires gratuits et obligatoires. Cela passe par la création d'un véritable service public du soutien scolaire, en lien avec les collectivités territoriales, alternative à la privatisation rampante que constitue le commerce florissant des cours particuliers. " "Réinventer le métier" ne semble pas passer par la redéfinition du calendrier scolaire.


Poursuivre la montée scolaire. "Notre pays n'a pas besoin de malthusianisme universitaire, mais au contraire de permettre l'accès du plus grand nombre à l'enseignement supérieur, tout en y encourageant l'excellence", affirment-ils. Ils réclament 2% du PIB pour les universités françaises et " que les nouvelles technologies et les langues étrangères soient massivement présentes dans notre système éducatif".


A quelques jours de la publication des résultats de PISA, le PS se range également dans le clan des défenseurs des fondamentaux, sans entrer davantage dans les détails. Au moins a-t-il compris que les TIC en font dorénavant partie. Un projet plus précis et peut-être plus ambitieux sera-t-il défini lors de la prochaine convention du PS ?

Tribune dans Le Monde

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/12/l-ecole[...]

Le projet UMP pour 2012

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/11/[...]



Sur le site du Café
Par fjarraud , le jeudi 18 novembre 2010.

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