| | Baromètre Unsa : Blanquer n'obtient pas la confiance | |
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| | SommaireIl y a des petits pourcentages qui comptent triple et plus. Un bel exemple en est donné par la question 13 du Baromètre Unsa, une vaste consultation annuelle des professionnels de l'éducation. Seulement 21% d'entre eux se déclarent en accord avec les choix politiques effectués. C'est à peine 3% de moins qu'en mars 2017 sous une autre majorité. Mais ces 3% pèsent lourd. De 2017 à 2018 les cadres (IPR, IEN, personnels de direction) sont passés du soutien au rejet des réformes menées. Le phénomène nouveau du Baromètre Unsa 2018 c'est que plus aucune catégorie de personnel de l'Éducation nationale est en accord avec le ministre. | | | Un "baromètre" du Snes plus nuancé que celui de l'Unsa ?Les professeurs touchés par le macronisme ? A l'occasion de son congrès, le Snes Fsu publie les résultats d'un sondage Ipsos réalisé auprès de 600 enseignants du second degré. Il fait suite à la publication par l'Unsa Éducation de son "baromètre " annuel, particulièrement critique cette année envers le ministre. Si le Snes voit dans ce sondage, "un grand décalage entre la réalité quotidienne perçue par les enseignants et le flot de réformes et de communication du ministre", et globalement une absence de confiance envers JM Blanquer, on peut y lire aussi un accueil positif envers certaines réformes. | | | Décryptage : Jean-Michel Blanquer populaire, vraiment ?"Sur France 2 jeudi soir, Jean-Michel Blanquer a brillé, une nouvelle fois, dans L'Émission politique. Lui qui était encore un inconnu du grand public il y a seulement quelques mois est aujourd'hui devenu un pilier du gouvernement d'Édouard Philippe. Selon un sondage réalisé en fin d'émission auprès de plus de 1 000 personnes, la prestation du ministre a convaincu quelque 71 % des téléspectateurs, un score record" Le Point encense le ministre de l'Éducation nationale. Et il n'est pas le seul. Il fait aussi la Une de Valeurs actuelles où il est présenté comme "la nouvelle star" ou "la dernière chance pour l'École". France 2 monte une émission de promotion du ministre et de nombreux autres médias louent son action. Mais que savons-nous vraiment de la popularité du ministre ? Est-il vraiment "vice-présidentiable" ? | |
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| | | Bac : Le décret affaiblit le diplôme national | |
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| | SommaireRien ne se passe comme prévu dans ce dossier de la réforme du bac. Après des choix ministériels qui revenaient assez largement sur le rapport Mathiot, le ministre a présenté le 14 février sa réforme du bac dressant les contours d'un diplôme qui resterait national. Or au final, les projets de décret et d'arrêtés publiés le 12 mars atténuent fortement la dimension nationale de l'examen. Ils vont même jusqu'à remettre le choix de la note finale en contrôle continu au seul chef d'établissement, qui n'envisage pourtant pas de corriger les copies... Est-ce pour cacher tout cela que le ministère a envoyé au dernier moment les projets de textes aux syndicats ? Résultat des syndicats sont furieux de ces manoeuvres. Le Conseil supérieur de l'éducation prévu le 12 mars n'a pas pu se tenir faute de quorum. Le nouveau bac est déjà marqué par le vieux monde... | | | Trois enseignants face à la réforme du bacLe nouveau Bac inquiète mais, au-delà de l’organisation du contrôle continu et des épreuves ponctuelles, c’est la réorganisation du lycée dans son ensemble qui pose question à de nombreux enseignants. Alors que plusieurs pétitions ont déjà vu le jour, au Lycée Joliot Curie d'Aubagne (13), un établissement général et technologique, trois enseignants, issus de disciplines différentes, partagent leurs craintes et leurs propositions... | | | Le CSE rejette les textes sur le bac"Sept principes pour rater une réforme" titre un communiqué du Sgen Cfdt sur la réforme du bac. Il résume bien la situation. D'abord accueillie assez favorablement par les acteurs de l'École, la réforme du bac a perdu peu à peu des soutiens. Repoussé au 21 mars, le Conseil supérieur de l'éducation a très majoritairement rejeté les textes présentés sur la réforme du bac malgré quelques ajustements de détail acceptés par le ministère. Finalement le projet ministériel n'est soutenu que par le Snalc. | | | L'Apses appelle à manifester le 11 avril contre la réforme du lycée"Face à la marginalisation et la dénaturation programmées des Sciences économiques et sociales dans le cadre de la réforme du lycée, l’APSES appelle l’ensemble de la communauté éducative et l’ensemble des citoyens à un grand rassemblement à Paris le mercredi 11 avril, veille de la présentation de la réforme du lycée au Conseil supérieur de l’éducation". L'association des enseignants de SES franchit le Rubicon, forte d'une pétition particulièrement réussie. | | | Réforme du bac : Le Snes veut une remise à plat des textes"On ne se projettera pas dans une logique d'amendements. Il faut envoyer au ministère le signal que le projet est à revoir". A l'issue du Conseil supérieur de l'éducation raté du 12 mars, le Snes Fsu marque nettement son opposition au projet de réforme du bac et du lycée présenté par le ministre. Pour le Snes le bac projeté est moins lisible et plus complexe. Surtout il pose des questions de métier et le fait évoluer négativement. | | | Bac : Les propositions de l'AFEF pour l'épreuve de français"Un temps de réflexion et consultation suffisamment long des différents protagonistes concernés doit être consacré à la proposition des exercices proposés à l’examen. On le sait, ils vont piloter le travail des enseignants, l’ouvrir, le rénover ou le réduire. Il est bon d’y prêter la plus grande attention. Ce sont les compétences culturelles et langagières des bacheliers et futurs étudiants qui sont en jeu", écrit l'Association française des professeurs de français sur son site. L'Afef prend position contre une réforme qui semble restaurer des exercices traditionnels au détriment, selon elle, des compétences des élèves dans un contexte où le ministre a déjà fixé les résultats de la "concertation". | | | Lycée : L'Apmep et les associations professionnelles demandent des maths dans le tronc commun"Alors que le rapport Villani-Torossian préconise un enseignement de mathématiques pour tous et toutes les élèves au lycée, proposant même de saisir cette occasion pour "réconcilier" certaines ou certains élèves avec les mathématiques, les signataires estiment que cette réconciliation ne peut pas se faire par la seule présence en classe de première d'un module de spécialisation alors que l'enseignement de tronc commun pour l’ensemble de la culture scientifique et numérique est limité à 2 heures. | |
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| | | Le Conseil supérieur de l'éducation ne veut pas de Parcoursup | |
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| | SommaireQui veut encore de Parcoursup ? Apparemment personne. Soumis au vote du Conseil supérieur de l'éducation, le décret instituant Parcoursup a été rejeté par 36 voix contre et 0 pour. Il ne s'est trouvé personne pour soutenir cette réforme défendue par le premier ministre lui même. Comment expliquer cela ? | | | Parcoursup, les professeurs et les notes : Un exemple à Mende"Incompréhension au lycée Chaptal de Mende", annonce le Midi Libre. Selon le quotidien, les notes du bac blanc mobilisent l'établissement. La proviseure a décidé de ne pas compter les notes du bac blanc dans le bulletin du second trimestre qui compte pour Parcoursup. | |
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| | | La Cour des Comptes veut revoir l'évaluation de l'École et des enseignants | |
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| | SommaireLe rapport de la Cour des Comptes sur l'évaluation de l'Éducation Nationale "pour améliorer sa performance" appelle à une rupture complète avec la culture de l'institution scolaire. La Cour demande la mise en place de batteries de tests automatisés, pilotés par une nouvelle institution à créer, susceptible d'évaluer les performances du système éducatif, des élèves et des enseignants. Ce rapport peut devenir un levier puissant pour supprimer le Cnesco et, bien au delà, piloter de façon très hiérarchique et coercitive l'École et les enseignants. Il importerait en France des modes d'évaluation américains qui n'ont apporté que désillusions. | | | L'Inspection générale souhaite une autre territorialisation de l'Éducation"L’équité territoriale demande une administration centrale concentrée sur les territoires, confiante dans leur capacité à co-réguler, avec elle, les effets de la diversité et à adopter localement les meilleures stratégies pour l’aboutissement de priorités nationales clairement énoncées. Cette confiance dans les acteurs locaux et les responsables académiques peut se traduire par une déconcentration et une responsabilisation renforcée, en particulier dans les domaines budgétaire et de ressources humaines". Publié le 2 mars, le rapport annuel des inspections générales consacré aux "territoires éducatifs" fait date... | |
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| | | Privé : Adoption définitive de la loi Gatel | |
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| | SommaireComment concilier peur de l'ouverture d'écoles islamistes et volonté de maintenir la liberté de l'enseignement ? Un vrai débat a eu lieu à l'Assemblée les 28 et 29 mars, aboutissant à adopter la proposition de loi Gatel. Il n'y aura toujours pas d'autorisation préalable pour ouvrir une école mais le contrôle sera renforcé tout en restant assez flou. | | | | |
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| | | Le contre palmarès des lycées | |
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| | SommaireLe classement des lycées. Connaissez-vous le lycée Camille Desmoulins du Cateau Cambrésis ? Non ? C'est pourtant un des meilleurs lycées de France. Le Palmarès des lycées du Café pédagogique l'inscrit deux fois dans le peloton de tête des lycées français en série S et en série STMG. Du moins dans la lecture que fait le Café pédagogique des indicateurs des lycées. S'il est impossible d'enfermer la réalité du travail effectué dans les établissements dans des statistiques, il est possible d'utiliser les indicateurs de résultats des lycées publiés par le ministère de l'éducation nationale pour dévoiler des traces de ce travail. Encore faut-il vouloir les chercher. Parce qu'il y a plus de mérite à faire réussir les jeunes des quartiers populaire que de sélectionner parmi les bons élèves pour remplir ses terminales, le Café pédagogique exploite les statistiques ministérielles pour mettre en avant les lycées qui font vraiment réussir les jeunes qui ont besoin de l'éducation nationale. | | | Palmarès des lycées : Qu'est-ce qui fait la réussite du lycée Camille Desmoulins ?"C'est pas moi, ce sont les enseignants". Pour Bernard Butin, proviseur du lycée Camille Desmoulins du Cateau Cambrésis, la réussite de son lycée tient à la qualité de son équipe enseignante. Comment un lycée d'une petite ville isolée, dans une région économiquement déprimée, avec 68% d'élèves de milieu défavorisé, peut-il devenir un des meilleurs lycées de France ? Une situation qui ne doit rien au hasard et tout à un engagement éducatif. | |
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| | | Lycée professionnel : Un rapport qui laisse les mains libres au ministre | |
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| | Sommaire"Tous les acteurs de la voie professionnelle, particulièrement les professeurs, doivent sentir un vent de renouveau". Ces propos de JM Blanquer ouvrent le 22 février la présentation du rapport sur la voie professionnelle de la députée EM Céline Calvez et du cuisinier Régis Marcon. Quelques jours après la publication des rapports sur l'apprentissage et sur la réforme du lycée, ce texte aurait pu clore la réorganisation de l'enseignement secondaire. En fait il donne des pistes assez vagues, teintées de bons sentiments, reprenant de vieilles idées du ministère, qui n'engagent en rien le ministre. En se basant sur ses points les plus inquiétants, JM Blanquer pourrait faire passer des mesures conduisant à une déprofessionnalisation de la voie professionnelle. | | | Sigrid Gérardin : Une réforme qui adapte le lycée professionnel à la priorité donnée à l'apprentissage"Le ministre dit que c'est un vent de renouveau qui souffle sur le lycée professionnel. C'est plutôt un avis de tempête". Interrogée par le Café pédagogique, Sigrid Gérardin, co secrétaire générale du Snuep Fsu, analyse la réforme du lycée professionnel. Elle y voit une soumission du lycée professionnel à la promotion de l'apprentissage. "Aucune des mesures envisagées par le rapport Calvez Marcon ne permettra de revaloriser la voie professionnelle". | |
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| | | Métier : Fonction publique : L'intersyndicale face à la volonté gouvernementale | |
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| | SommaireBougera. Bougera pas. Nouvelle journée de tension entre l'intersyndicale Cftc, Cgc, Cgt, FA, FO, Fsu et Solidaires de la Fonction publique et le gouvernement, représenté par G Darmanin et O Dussopt. En début d'après midi l'intersyndicale annonçait que la ligne rouge était franchie, le nouveau document de base de la négociation n'apportant aucune amélioration par rapport au texte produit avant le 22 mars. Le 29 mars au soir le gouvernement accepte de produire une 3ème version. Évitera-t-on un conflit long ? Pas sûr. | | | Pour l'OCDE, il faut améliorer le bien-être des enseignants "La réussite éducative ne repose plus sur la restitution des connaissance mais sur la capacité à extrapoler et à appliquer les connaissances de façon créative dans de nouvelles situations en reliant différents champs de connaissances... Cela nécessite de nouvelles façons d'enseigner et d'apprendre et un nouveau type d'enseignants". Dans un nouvel ouvrage publié par l'OCDE, Valuing our Teachers and Raising their Status, Andreas Schleicher, directeur de l'éducation de l'OCDE, tire toutes les conséquences de cette évolution. Il met en évidence le lien entre le constructivisme et le niveau des élèves. Il montre aussi l'intérêt qu'ont les autorités à veiller au bien-être des enseignants. Car là où il est faible, le niveau l'est aussi... | | | Succès relatif pour le mouvement du 22 marsSuccès ou échec ? Ni l'un ni l'autre. Le mouvement social du 22 mars a largement mobilisé les fonctionnaires avec environ 500 000 manifestants. Chez les enseignants la mobilisation est à la hauteur de celle du 10 octobre 2017. Alors que les menaces sur le statut des enseignants se précisent les syndicats ont encore du pain sur la planche... | | | Statut : La FSU contre le "dynamitage" du statut des fonctionnaires"Le gouvernement prépare le lancement de 4 "chantiers de refondation du contrat social avec les agents publics" qui, en l’état, diminuerait son rôle", annonce la FSU dans un communiqué du 13 mars. Présenté lors d'une réunion technique de la DGAFP, le document entend revenir sur le recrutement et l'évaluation des fonctionnaires. | |
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| | | Parité : Les inégalités demeurent à l'Éducation Nationale | |
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| | SommaireDans l'éducation nationale, même les disciplines scolaires ont un sexe. Le phénomène est bien connu chez les élèves et l'institution scolaire développe des programmes pour lutter contre. Mais cela a peu de chance de convaincre quand, par exemple, le prof de maths a deux chances sur trois d'être un homme et le professeur d'anglais une femme. Autant dire que la prééminence des hommes est bine installée dans l'institution scolaire. Plus un poste est haut placé dans la hiérarchie plus on y trouve des hommes et vice versa. Si N. Vallaud Belkacem avait tenté d'inverser la situation en nommant symboliquement autant de femmes que d'hommes chez les recteurs, JM. Blanquer n'a pas ce souci. Quand il nomme en février 2018 quatre nouveaux recteurs ce sont 4 hommes... | | | Parité : Comment l'Éducation Nationale continue à amplifier les inégalitésD'un côté les grands principes, de l'autre la réalité des pratiques. Cette règle s'applique aussi à la parité entre les femmes et les hommes dans l'Éducation Nationale. Si le principe est affiché, les pratiques continuent à favoriser les hommes dans la promotion. La création de la nouvelle classe exceptionnelle devrait même dégrader sensiblement la situation des femmes. Comment est-ce possible ? Démonstration dans le premier degré... | |
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