| | La contrainte budgétaire s'abat sur l'École | |
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| | SommaireUne page se tourne. Privilégiée depuis 2012, l'éducation retourne au sort commun des ministères pressurés par une politique d'austérité. Dans son discours de politique générale, le 4 juillet, Édouard Philippe a tiré un trait sur 5 années exceptionnelles. L'éducation va devoir fonctionner avec une masse salariale stable. L'École elle même tient très peu de place dans le discours du chef du gouvernement et dans la politique gouvernementale. Une certaine cohérence semble se dessiner entre la pression budgétaire et certains choix éducatifs. Par exemple avec les bacs pros dont les ambitions post bac sont sacrifiées. Reste maintenant à voir précisément comment le ministre pourra satisfaire le chef du gouvernement et quels choix il fera pour cela. | | | Blanquer : Des chiffres et des lettres"En cette fin d’année scolaire, je tenais à vous adresser ces quelques mots pour vous remercier du travail que vous accomplissez quotidiennement auprès de vos élèves". Cette lettre de remerciements du ministre envoyée le 6 juillet aux enseignants aurait pu faire plaisir. Malheureusement elle est envoyée le jour même où le gouvernement décide des mesures budgétaires contre ses fonctionnaires, comme le retour du jour de carence. Finalement la lettre ne fait que souligner le grand écart entre la communication ministérielle et le silence sur la réalité des choix budgétaires que le ministre doit faire dans l'urgence. Une situation qui n'alimente pas la confiance. | | | Blanquer et le dédoublement : Déjà mission impossible?Jean-Michel Blanquer arrivera-t-il à réaliser la promesse d'Emmanuel Macron ? Dès maintenant on peut émettre de sérieux doutes. Pas seulement à cause du manque de locaux. Ce sont les postes qui vont poser problème. La réalisation sur 2017 est déjà largement inférieure à ce qui était prévu. Du coup, l'objectif du dédoublement des CP et CE1 de l'éducation prioritaire, promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale, semble hors de portée pour 2018. Un mois et demi seulement après sa nomination, Jean-Michel Blanquer semble déjà dans l'incapacité de satisfaire l'objectif présidentiel. Ni la musique à la rentrée, ni le discours sur le redoublement, ni la promesse de la réussite et du bonheur pour tous, ni toute la "soap education" agitée par le ministre ne doivent faire oublier le calcul des postes... | |
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| | Primaire : Rythmes : Le décret Blanquer est publié | |
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| | SommaireLe Journal officiel du 28 juin publie le décret Blanquer sur les rythmes scolaires. Quatre ans après le décret Peillon, qui devait marquer un renouveau pour l'École, le texte du nouveau ministre tourne la page d'une tentative d'augmenter le nombre de jours de classe dans l'année scolaire et permet de revenir aux 4 jours par semaine mis en place par Xavier Darcos. Alors même que la plupart des experts juge la semaine d'école française trop courte, on doit s'interroger sur la finalité d'un détricotage si rapide. | | | Rythmes : Le Sénat milite pour la réduction des congés d'été"Le retour à la semaine de 4 jours serait un mauvais signe", a déclaré Jean-Claude Carle, en présentant le rapport des commissions de l'éducation et des finances du Sénat sur les rythmes scolaires le 8 juin. Il a confirmé les informations que le Café pédagogique a donné dès le 7 juin. Mais si JC Carle et Gérard Longuet se déclarent pour la semaine de 4 jours et demi au primaire, ils défendent aussi longuement le principe d'une révision de rythmes annuels c'est à dire de la réduction des congés d'été. Il y a à cela plusieurs raisons dont l'idée "qu'on est obligé de tenir compte de l'économie", en fait du tourisme. | | | Rythmes : Une évaluation pour rien ?Coïncidence : Le jour même où le Journal officiel publie le décret Blanquer sur les rythmes scolaires, l'évaluation des différents rythmes, attendue depuis si longtemps, est publiée par la DEPP, la division des études du ministère de l'éducation nationale. Et, devant le Sénat, le ministre s'appuie sur elle pour justifier son décret. C'est que l'étude de la Depp se garde bien d'émettre un avis qui éclairerait le débat sur la semaine de 4 ou 5 jours. En ne comparant que des rythmes sur 5 jours avec peu de variation entre les écoles, l'étude trouve finalement peu d'impact des nouveaux rythmes sur les résultats des élèves. Comment s'en étonner ? | | | Rythmes : Pour le Snuipp, la réforme est très massivement rejetée par les enseignantsQuatre ans plus tard la réforme n'est toujours pas passée. Une très large majorité des enseignants du premier degré rejette la réforme des rythmes introduite en 2013, c'est ce que montre le sondage publié par le Snuipp Fsu le 21 juin. Les enseignants estiment que la semaine de 5 matinées est négative pour les apprentissages, le climat scolaire et leur vie personnelle. La pause méridienne , réglementée elle aussi en 2013, est accusée des mêmes maux. Alors que le projet de décret sur les rythmes scolaires est présenté ce même 21 juin au Comité technique ministériel, le sondage du Snuipp apporte un appui important au texte ministériel. Après le détricotage de la réforme du collège, c'est celui de l'école primaire qui est avancé. | |
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| | Collège : L'arrêté qui dit adieu à la réforme du collège... | |
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| | SommairePremier détricotage officiel. L'arrêté collège est paru au Journal officiel du 18 juin. Sans interdire les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) il les vide de tout contenu et ne les rend plus obligatoire que sur année des 4 que compte le collège. L'accompagnement personnalisé connaît le même sort. Moins d'un mois après sa prise de fonctions, Jean-Michel Blanquer a déjà rayé d'un trait la réforme du collège de N. Vallaud-Belkacem. | | | Collège : Blanquer explique la rentrée aux principauxAlors que le B.O. du 22 juin publie l'arrêté sur la réforme du collège, le ministre écrit aux principaux pour expliquer ses intentions. Évoquant "une nouvelle étape", il montre comment "consolider la place des langues au collège avec al réaffirmation des classes bilangues" et le "développement du latin et/ou du grec". | | | A Laval, des parents défendent leur collègeVoilà plus d'un an que la mobilisation se poursuit contre la fermeture annoncée du collège Fernand Puech de Laval (Mayenne). Les parents veulent sauver leur petit collège, le seul public du centre-ville. Ils dénoncent une décision unilatérale du département, sans consultation. Une protestation qui illustre le fossé qui s'est creusé entre les politiques et les citoyens. Des parents d'élèves racontent. | |
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| | Blanquer et son équipe : L'école de Christophe Kerrero | |
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| | SommaireComment le directeur de cabinet de JM Blanquer voit-il l'École et son avenir ? La réponse se trouve en partie seulement dans "École, démocratie et société", un ouvrage que Berger Levrault vient opportunément de rééditer en l'ornant d'une préface du nouveau ministre. Ceux qui pense qu'un directeur de cabinet ne pense qu'en euros et en postes en seront pour leurs frais. L'ouvrage dessine une histoire de l'École pour arriver à sa crise finale en ce début du 21ème siècle. Heureusement les hommes providentiels sont là... | | | Pas de conseiller éducation pour l'ElyséeLe Journal Officiel du 18 juin publie la longue liste des conseillers du président de la République. Le président dispose avec Thierry Coulhon d'un "Conseiller enseignement supérieur, recherche et innovation". Mais aucun conseiller enseignement scolaire n'est nommé, ce qui en dit long sur l'importance accordée à l'éducation nationale. L'Elysée partagera-t-il les compétences de Marie Reynier nommée conseillère éducation du premier ministre ? | | | Blanquer, un ministre sous influence de l'Institut MontaigneLes MacronLeaks parlent. Libération a entrepris le dépouillement de ces notes internes piratées sur le serveur d'En Marche. Elles apportent des révélation sur la constitution du groupe de travail Education du candidat et le choix de Jean-Michel Blanquer comme ministre. L'enquête de Libération confirme ce qu'on savait déjà. D'un coté, les liens étroits entre Macron et Laurent Bigorgne, le directeur de l'Institut Montaigne, un think tank libéral. De l'autre ceux entre JM Blanquer et cet institut. | | | Delahaye : Les responsables de l'échec sont de retour" Ce sont les équipes qui ont travaillé à cette régression qui sont aujourd’hui de retour rue de Grenelle. Sous couvert de pragmatisme, sont annoncées des premières mesures prises sans concertation véritable et encore moins d’évaluation de ce qui a été fait précédemment". Dans Le Monde, Jean-Paul Delahaye, qui a succédé à JM Blanquer au poste de directeur de la Dgesco entre 2012 et 2014, dénonce le retour en arrière qui accompagne le nouveau ministre de l'éducation nationale. | |
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| | GAFAM : Les embarras juridiques du ministère | |
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| | SommaireSaisie fin juin par le Snes et la Cgt sur l'ouverture subite de l'École aux entreprises du Gafam (Google Apple Facebook Amazon Microsoft) révélée par le Café pédagogique, la Direction des Affaires Juridiques (DAJ) du ministère vient de faire connaitre sa position. Le Café pédagogique s'est procuré ce document. Selon la DAJ, les conditions générales d'utilisation des GAFAM ne réduisent pas les obligations juridiques des établissements scolaires. Le ministère reconnait qu'il est dans le plus grand flou sur les usages réels. | |
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| | Recrutement : La crise continue au primaire et dans le second degré | |
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| | SommaireEnviron 600 postes restent non pourvus dans le premier degré et, pour la 1ère fois, dans 6 départements. Dans le second degré, la crise du recrutement mont d'un cran avec un poste sur 5 non pourvu au Capes. | |
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| | Mixité sociale : Et j'ai cherché, cherché, cherché... | |
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| | SommaireC'était en un temps déjà ancien. François Hollande était président. Najat Vallaud-Belkacem était ministre de l'Education nationale et elle encourageait les dispositifs de mixité sociale afin d'en finir avec les collèges-ghettos. Dans le cadre du renouveau en marche, on s'est demandé ce que devenaient ces dispositifs. On a cherché, cherché, cherché... | |
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| | Améliorer APB et l'accueil du handicap au programme du médiateur | |
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| | Sommaire"Humaniser" : c'est le mot clé du rapport 2016 du médiateur de l'éducation nationale publié le 29 juin. Claude Bisson-Vaivre, dont c'est le dernier mandat, a mis l'accent sur APB, décidément au coeur de l'actualité, et la scolarisation des enfants handicapés. Des thèmes choisis par la cinquantaine de médiateurs mais qui ne représente qu'une petite partie des plaintes. Car c'est toute l'École qui défile dans les bureaux des médiateurs... | |
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