Un guide d’accès aux équipements sportifs pour l’enseignement de l’éducation physique et sportive et pour l’ensemble des pratiques sportives scolaires vient d’être publié. Jean-Michel Blanquer (directeur général de l’enseignement secondaire) précise que ce dernier a pour objectif d’apporter « une indication, en précisant un niveau d’équipement de référence pour l’enseignement de l’EPS dans le second degré ». Ce guide est également complété par un module informatique proposé aux académies permettant d’effectuer un état des lieux des équipements sportifs utilisés par les écoles et les établissements scolaires.

Certaines informations sont d’une grande utilité, par exemple le guide établit un « seuil de temps de déplacement acceptable ». Bien conscient que les durées de déplacements sont souvent inévitables, un seuil raisonnable doit être respecté ! Par exemple, si l’aller retour est inférieur à 15% du temps de la leçon prévue à l’emploi du temps ou pour les cas particuliers d’accès à une piscine couverte ou pour des lieux de pratiques des activités physiques de pleine nature, l’aller-retour peut être compris entre 16 à 30% du temps de la leçon.

On notera également que le document insiste sur la mise à disposition d’un espace de travail couvert. « Pour assurer la mise en œuvre des programmes, afin de permettre aux élèves de recevoir l’enseignement qui leur est dû, 2/3 environ du temps d’apprentissage doit être dispensé dans un espace de travail couvert ». Le document va même plus loin en précisant que « doivent être également prises en compte les conditions climatiques des différentes régions ».

Dès le début du guide est précisé le temps que passe l’élève en EPS dans sa scolarité. Ainsi, dans le premier degré, ce sont 550 heures de formation pour l’élève. Dans le second degré, ce n’est pas moins de 700 heures de formation qui sont proposées (468 au collège et 224 en LP et 216 en LGT). Dès lors, le guide nous propose par exemple comme norme : un accès à une piscine sur environ 8% du temps en collège et 5% du temps au lycée, ou bien un accès à des sites de pratique de pleine nature pour environ 5% du temps.

Nous ne pouvons ici que souligner la qualité de cet outil, qu’il conviendra néanmoins de mettre en pratique. L’heure n’est pas au bilan, mais bien de souligner que l’éducation nationale, l’EPS, les collectivités territoriales, disposent désormais d’un outil de rationalisation de la dépense publique, au regard d’un aménagement du territoire selon les besoins réels scolaires en matière d’équipements sportifs. Et il va de soi que le compte n’y est pas en ce qui concerne les équipements sportifs.