Par Antoine Maurice
Nous inaugurons une nouvelle partie, intitulée : « se former ». Vous y retrouverez plusieurs réflexions, autour de l’enseignement des activités physiques sportives et artistiques en EPS. Ce mois-ci nous mettrons la lumière sur le séminaire sur les pratiques sportives à l’école, avec notamment l’intervention de Maxime Travert, qui met l’accent sur les chiffres des pratiques sportives à l’école, avec notamment une hausse considérablement des non pratiquants, et une corrélation de cette dernière avec le sexe et l’origine sociale. Egalement, une réflexion sur une liaison école-collège en EPS.
Les pratiques sportives à l’école
Retour sur le séminaire national sur « les pratiques sportives à l’Ecole ». Ce dernier avait pour objectif de répondre à deux problématiques : quel champ recouvrent ces pratiques ? Quels partenariats avec le monde sportif, les collectivités locales ? plusieurs éléments de réponses sont disponibles dans les différentes comptes rendus et témoignages. On retrouve notamment plusieurs exemples comme celui de Lyon concernant l’accès aux équipements sportifs, ou encore l’exemple du Finistère où à l’échelle du département, plusieurs activités nautiques sont proposées dans le cadre de l’EPS.
Les pistes sont nombreuses !
Cultures sportives, pratiques sportives
Maxime Travert, sociologue, maître de conférence à l’université d’Aix-Marseille à l’occasion du séminaire national dédié aux pratiques sportives à l’école évoque la question des cultures sportives et des pratiques sportives. Qu’en est il ?
Quelques chiffres sur les pratiques
Tout d’abord concernant le cadre de la pratique, on observe une hausse significative des non pratiquants. Nous sommes ainsi passés d’environ 20% en 2001 à plus de 27% en 2008 (32% pour les lycéens et lycéennes, et). Les lieux de pratiques sont également de moins en moins institutionnelles. Concernant les activités pratiquées, la danse succède au foot dans les activités les plus instituées, et les activités dite « d’entretien » font également leur apparition dans le top 5.
Les filles et les CSP défavorisée les plus touchées
35,40% des filles ne pratique aucune activité physique, et si on pose le même regard sur les CSP défavorisées ont obtient : 37,30% de non pratiquant contre 15,8% pour les CSP favorisées.
Diversité et combinaison des motifs d’agir
Au classement des motifs d’agir qui poussent les élèves à pratiquer, en première position on retrouve la sociabilité devant le jeu avec les limites, ensuite la compétition et enfin l’exhibition.
Quelles perspectives en EPS ?
Plusieurs pistes sont ainsi proposés, notamment par une pratique scolaire accueillante, mais également par une éducation à la prise de risque, à la combinaison des motifs d’agir plutôt qu’à leur isolement, ou bien encore par la mise en place de nouvelle forme de pratique.
L’intervention de Maxime Travert
Support EPS pour une action Ecole Collège
L’académie de Nantes nous propose un retour sur une formation mettant au centre la liaison école-collège pour renforcer les cohérences. Pour une fois, la liaison n’utilise pas le français, les mathématiques ou les langues mais sur « la posture de l’enseignant concernant les apprentissages de ses élèves » en prenant appui sur l’EPS.
Un constat : des élèves qui n’osent pas s’aventurer au « risque d’apprendre »
En effet, au regard des enquêtes PISA entre autres, s’aventurer au « risque d’apprendre » est un problème pour l’élève. L’article remarque que les situations inconnues peuvent perturber les élèves, et les mettre en difficulté pour mobiliser leurs acquis
Une « mise en écho » enseignement-apprentissage
L’idée est bien ici de mobiliser les participants sur cette mise en écho enseignement-apprentissage. Ainsi chacun des participants a été amené à vivre concrètement une « situation problème » dont la tâche était commune. Les conclusions montrent que un progrès dans la compréhension de l’élève dans la situation et dans la recherche de solutions.
L’article