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Les blogs > Collèges expérimentaux > Messages > 05 mars 2008 - Gabriel Cohn-Bendit : Les raisons d'un échec
05 mars 2008 - Gabriel Cohn-Bendit : Les raisons d'un échec

Alors que le CIE annonce la fin du projet de collège innovants, Gabriel Cohn-Bendit a bien voulu répondre aux questions du Café.

Il y a une semaine le collectif annonçait que le projet allait se réaliser dans deux collèges de l'académie de Créteil. Que s'est-il passé de neuf pour que le projet s'arrête ?

A la sortie de la réunion avec M. Sherringham, conseiller du ministre, on était passé de 4 académies à 1, de 5 collèges à 2. Mais il était question de 26 postes dans les deux collèges de l'académie de Créteil, c'était encore possible même s'il y avait des réticences au ministère à ce que le recteur s'engage publiquement. Depuis, dans un second coup de fil avec le recteur de Créteil, j'ai appris que le nombre de postes était ramené à 6 ou 7 par collège. Ca n'a plus aucun sens.

Je suis très déçu. Tout cela me semble effarant parce que la nécessité est toujours là. Ainsi à Marseille on nous apprend qu'un jeune enseignant a reçu une gifle d'une élève. On sait bien que ce genre de problème existe parce que les profs sont isolés dans l'établissement. Dans certains collèges on a besoin d'équipes, avec des profs expérimentés. Offrir ces équipes, c'est exactement ce que nous proposions…

Vous dites que "l'administration n'a pas réuni les conditions nécessaires" à la réussite de ce projet.  Mais qui en est responsable : le ministre ? Les recteurs ? Le projet lui-même ?

Je ne sais pas. Je ne sais pas où se prennent les décisions. Personnellement j'avais l'impression que X. Darcos était convaincu de l'intérêt du projet. Le projet a avancé trop lentement. On avait demandé à connaître les établissements susceptibles d'accueillir des équipes en novembre et qu'on puisse aller voir les enseignants sur place. Or on n’a connu les noms des établissements qu'en février et les profs sur place ont appris la nouvelle d'en haut, par la presse. C'était mal parti. Il est clair qu'aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies pour que le projet aboutisse. Mais on est prêt à préparer la rentrée 2009 si le ministre tient encore au projet.

L'article 34 de la loi Fillon permet des expérimentations pédagogiques. Pensez-vous qu'il ait une chance de s'appliquer ou est-il un leurre ?

Je ne pense pas que ce soit un leurre. Certains s'en servent d'ailleurs. Il faut que les enseignants le sachent : si dans un collège il y a une équipe qui a envie de monter un projet, c'est possible. Malheureusement de telles équipes sont souvent très minoritaires dans leur établissement.

Faites-vous un lien entre cet échec et les récentes prises de position présidentielles sur l'Ecole ou encore le glissement conservateur que l'on peut voir dans les  nouveaux programmes du primaire ? Le gouvernement pouvait-il promouvoir une pédagogie traditionnelle et accompagner une expérience comme la vôtre ?

Je crois que les responsabilités sont bien partagées entre l'administration et le corps enseignant. Si je prends cette triste affaire qui vient de s'achever avec 13 années de prison pour un élève, les enseignants de cet établissement déclarent avoir prévenu en vain le rectorat de ce qui allait se passer. Mais comment peut-on imaginer qu'on demande au rectorat de régler ce genre de problème ! Partout ailleurs qu'en France les enseignants et les élèves se seraient réunis pour prendre le problème à bras le corps. Ici c'est rare que l'on fasse cela. Nous les profs on est formatés pour résoudre tous les problèmes seuls.

Du côté ministériel je déplore qu'à aucun moment on n’ait envisagé le CIE comme un partenaire et soutenu publiquement le projet.

C'est un échec pour les partisans d'une autre pédagogie. Quel bilan en faites-vous et quelles idées du projet vous semblent devoir rester ?

C'est un échec car j'avais senti chez le ministre qu'il était possible de réussir ce projet. Même si aujourd'hui il faut reconnaître que ce n'est pas dans l'air du temps…

On doit le rappeler : au Café nous avons soutenu ce projet et nous avons pu vérifier qu'il pouvait mobiliser des centaines d'enseignants. On mesure leur déception. Quelles perspectives voyez-vous pour eux ?

J'ai été surpris par le nombre d'enseignants et la rapidité de la mobilisation sur le site du Café. Cela prouve qu'une forte minorité d'enseignants est prête à s'investir. C'est d'autant plus dommage qu'on ne fasse rien pour rendre cet investissement possible.

Je veux dire aux enseignants volontaires dans ce projet : il faut rester mobilisés. Ce n'est qu'en créant un mouvement plus large d'enseignants prêts à s'investir y compris dans des établissements difficiles pour les faire fonctionner autrement qu'on réussira.


Entretien F. Jarraud


Liens :
La communauté des enseignants volontaires
http://www.cafepedagogique.net/communautes/Collegeexperimentaux/default.aspx
La déclaration du CIE envoyée au ministre
http://www.cafepedagogique.net/Documents/gcb/cie-declaration1.doc
Le projet du CIE
http://www.cafepedagogique.net/Documents/gcb/cie-objectifs.doc

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