En Ile-de-France, l’université veut faire connaître aux lycéens la richesse de ses filières scientifiques
Le constat n’est pas nouveau, mais il n’en n’est pas moins regrettable : trop peu de bacheliers, et surtout trop peu de bachelières, s’orientent vers les premiers cycles scientifiques universitaires. Plusieurs rapports le montrent (étude de l’OCDE en 2005, avis du Haut conseil de la science et de la technologie en 2006, rapport Blandin Renar en 2002, rapports Porchet en 2002 et 2003) et le Café en a parlé à plusieurs reprises. La décroissance des effectifs est importante, notamment en physique et sciences de la nature et de la vie (respectivement - 47 et - 27 % en 5 ans). Les effectifs de la filière S étant globalement stabilisés depuis plus de 15 ans, ce sont les filières sélectives (IUT, écoles d’ingénieurs) et les études menant aux métiers de l’informatique ou aux sciences et techniques industrielles qui ont absorbé la quasi-totalité de cette déperdition. Or, il parait essentiel pour les universités, si elles veulent maintenir une activité de recherche innovante et performante, de disposer, dans leurs filières fondamentales, d’un vivier important d’étudiants issus de tous les horizons, auxquels elles peuvent offrir, sans doute plus qu’ailleurs, un enseignement favorisant le développement de leur curiosité, de leur esprit critique et de leur capacité à mener un projet de recherche.
C’est donc pour mener une campagne d’information et de séduction, auprès des lycéens, de leurs parents et de leurs enseignants, que huit des universités franciliennes* et le conseil régional se sont associés, en créant la bande dessinée « Objectif sciences : A la découverte des métiers scientifiques ». Ce nouvel outil, qui s’inscrit dans la panoplie des guides et événements déjà existants, sera distribué dans les classes terminales, à 130 000 exemplaires, la première semaine d’octobre. Il sera également accessible en ligne, sur le site de chacune des universités partenaires.
Reprenant le message d'accueil de l'université de Cergy-Pontoise, l'université est une chance, saisissons-la, la bande dessinée raconte les rencontres imaginaires de trois lycéens avec cinq jeunes scientifiques issus de l’université. Elle exprime ainsi quatre messages forts.
· Les métiers scientifiques sont des métiers très attractifs, d’une grande diversité.
· Les universités ont développé de nombreuses passerelles entre les filières et les spécialités. Il n’y a pas qu’une voie pour aboutir à un métier donné.
· L’université est un cadre privilégié pour affiner son projet professionnel, dans un environnement pluridisciplinaire. De plus, contrairement aux idées reçues sur l’absence d’encadrement et l’isolement de l’étudiant, elle offre de nombreux dispositifs d’accueil, de soutien et d’orientation.
· Les jeunes filles, quoiqu’elles puissent craindre, réussissent et réussissent bien dans ces filières.
Bien que retravaillés, les parcours des anciens étudiants reposent sur des témoignages et des expériences réels, beaucoup plus nombreux que les représentations négatives que l’on a des « débouchés de la fac » ne pourraient le faire croire. A la suite de la BD, quelques pages donnent des informations complémentaires sur les filières, les modalités de travail en 1ère année et les services offerts par les universités.
* Universités de Cergy-Pontoise, Paris Diderot-Paris 7, Paris-Sud 11, Evry-Val-d'Essonne, Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Pierre et Marie Curie - Paris 6, Paris 13 et Paris-Est Marne la Vallée