JP. Delahaye : Une tribune en défense de l'enseignement professionnel 

"En 2012, vous vous êtes battus pour le rétablissement de l’histoire-géographie comme matière obligatoire dans la terminale S de l’époque. Vous l’avez fait avec d’autant plus de détermination que ce sont vos enfants qui sont scolarisés dans les filières scientifiques du lycée d’enseignement général. Pour vos enfants, vous ne cédez rien à la qualité et à la quantité des enseignements généraux qui sont dispensés, et vous avez raison. En 2022, vous avez obtenu que les mathématiques soient de nouveau intégrées au tronc commun des enseignements de classe de première générale. Là encore, pour vos enfants, vous vous montrez particulièrement attentifs à la culture générale qui doit être celle des citoyens d’aujourd’hui. Qui peut vous donner tort ? Mais alors, pourquoi ce silence quand il s’agit des enseignements dispensés au lycée professionnel ?", interroge Jean-Paul Delahaye, ancien Dgesco, dans une tribune publiée par Le Monde. Il rappelle que "depuis 2019, la formation au baccalauréat professionnel a été amputée de dizaines d’heures d’enseignement de lettres, de mathématiques, d’histoire-géographie, de langues, d’enseignement moral et civique... Est-ce parce que vos enfants ne sont pas en formation professionnelle que vous ne vous sentez pas concernés ?"

 

Dans Le Monde

 

Par fjarraud , le mercredi 21 septembre 2022.

Commentaires

  • Remiremont88, le 21/09/2022 à 09:38
    Pourquoi a-t-il fallu faire face, y compris sous la gauche, à une opposition vis-à-vis d' une mesure simple qui consistait à traiter les lycéens professionnels comme des lycéens ordinaires, en introduisant de la philosophie en terminale professionnelle?
    Pourquoi la gauche n'a t-elle pas remis en place un bac pro en 4 ans, alors qu'il avait été réduit à 3 ans  en 2009, et donc avec une année de moins tant pour la formation générale que professionnelle ? 
  • Viviane M, le 21/09/2022 à 09:33
    Le procès du manque d'histoire-géo en terminal ne venait pas d'un caprice des Nantis, mais un choix de transférer l'histoire géo de la terminale S vers la première S, transformation l'année de première S dite scientifique en une année de bachotage littéraire qui préparait les épreuves anticipées de Français et d'Histoire-Géo. Ce choix venait du dogme du modèle illusoire de "l'orientation progressive". Les personnes qui réfléchissaient sur l'éducation ont été incapables de remettre en cause ce dogme. La manière de s'orienter est l'essai-erreur en se ménageant des portes de sortie. Il a fallu la catastrophe du lycée Blanquer pour enfin remettre en cause l'orientation progressive, et son pendant, le déni du rôle fonctionnel de l'expression écrite et des mathématiques dans les parcours scolaires. La présentation de ce qui s'est passé en 2012, me semble caricaturale.
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