Edouard Gentaz : Les neurosciences en éducation, un neuromythe ? 

"Il est important alors de discuter cette idée soutenant que les neurosciences puissent véritablement révolutionner l’école à travers une meilleure compréhension des apprentissages scolaires et de l’enseignement. Le projet même de « repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau » peut relever certes dans le meilleur des cas d’une intention noble et humaniste, mais ne peut faire l’économie de prendre en compte notre fonctionnement cognitif et notamment nos propres biais de jugement ou de raisonnement".  Dans le revue Anae (n°179), Edouard Gentaz (université de Genève) décrit comme un neuromythe l'impérialisme des neurosciences. " En éducation, cette tendance à se fonder sur des « arguments neuronaux pouvant être mis en images », plutôt que sur des « arguments fonctionnels qui pourraient apporter une véritable démonstration de l’efficacité d’une méthode ou d’une pratique pédagogique », émerge aujourd’hui fortement. Par exemple, il existe de nombreuses données montrant que l’apprentissage de la lecture transforme profondément les systèmes de traitement du langage et de l’information visuelle dans le cerveau (témoignant ainsi de sa plasticité cérébrale). Pour autant, ces résultats ne peuvent être une véritable preuve ou une démonstration de l’efficacité d’une méthode pédagogique... Si les apports des neurosciences à la compréhension des bases neurales des apprentissages sont indéniables, je défends l’idée que leurs apports à l’enseignement sont limités, souvent mal compris ou surinterprétés (Gentaz, 2022). En effet, ces apports sont même très souvent confondus à tort avec les apports significatifs et tangibles des sciences cognitives en général ou de la psychologie scientifique en particulier. Ces « neuro-apports » à l’enseignement ne sont pas toujours justifiés scientifiquement et ils pourraient davantage procéder d’une « neuro-illusion » collective ; ils pourraient être donc aussi considérés comme un nouveau neuromythe".

 

Dans Anae 179

 

 

Par fjarraud , le mardi 20 septembre 2022.

Commentaires

  • delacour, le 20/09/2022 à 11:36
    Le mythe du décodage....

    Commentaire du "livre orange", apprendre àlire-écrire du Ministère de l'Education Nationale : il y a de quois'interroger…

    Les extraits du texteofficiel sont en calibri italique 10, les commentaires en arial 12

    page7:

    Cette identification des mots se fait de deux manières :

    parl’association de lettres ou groupes de lettres (graphèmes) à des sons dela langue (phonèmes) qui, combinés entre eux, forment des syllabes et des mots,reconnus à partir de leur forme orale : c’est ce qu’on nomme couramment ledéchiffrage ou le décodage et qu’on appellera la voie grapho­phonologique,puisqu’il s’agit d’apprendreà faire correspondre des graphèmes et des phonèmes. Si la forme sonorede ce mot est déjà connue du lecteur, elle renvoie à son sens, présent dans lamémoire lexicale. Si lemot est inconnu, le lecteur peut le prononcer et devra en rechercher et enapprendre le sens ;

    — parla reconnaissance directe de la forme orthographique du mot, présente dans lamémoire lexicale du lecteur, qui permet d’accéder à son sens et à saprononciation : c’est ce mode d’identification qui permet notamment de lire lesmots irréguliers, difficilement déchiffrables (par exemple, le mot « femme » oule mot « monsieur ») et de distinguer les homonymes (par exemple, « sot » ou « seau » ouencore « saut », qui seprononcent pareillement /so/).

    Quandon ne sait pas lire, on ne peut distinguer les graphèmes puisque les codespeuvent  comporter de une ("e"de tenir) à six lettres (/ill/ demouillent). Et un apprenant, nesachant pas lire ne pourra pas distinguer les frontières des graphies du motci-dessous pas plus que leur valeur sonore supposée :

    printemps

    Mêmesi vous lui dites qu'il y a 5 graphèmes, c'est mission impossible, sauf à commencer par coder /printemps/ (senset sons) avec printemps dont le décodage des graphies n'est même pas  "symétrique" pour aucune des lettresutilisées : "p" peut se décoder aussi /on/ dans compter, "r"/r/ ou /é/ dans fier et fier, "in" (i et n ne se décodent pas comme dansmine mais comme /in/ de  principe,"t" dans table, addition, pot, chat ; et "emps", la graphieutilisée pour coder /en/ est une graphie où e, m, p, s ne se décodent pas commehabituellement.

    Sion ne discerne pas les graphies, comment pourrait-on décoder "ai"dans pain, faire ou faisant ? Et sipar hasard on discerne les graphies codant des sons, comment décoder"ai" dans faisions, ferai et ferais ? Etc.

    Les seules correspondances à apprendre pour faire existerl'écrit, toujours parfaitement stables, sont donc celles qui codent du sens, les correspondances phono-orthographiques. Ainsi /printemps/ne se code jamais alphabétiquement "prîtà" mais se code immuablement orthographiquement: printemps…

    En utilisant laqualification de "mots irréguliers"on montre qu'on ne sait pas ce qu'est le codage orthographique, codantsimultanément et spécifiquement le sens et le son. Il ne peut y avoir aucun mot irrégulier en codage orthographique,il n'y a que des codes, spécifiques simultanément aux sons (phonèmes) et ausens du mot codé (ver, vers, verre, vair).  

    Une petite remarque :sot et seau ne se prononcent pas identiquement /so/, mais de deux manièresdifférentes (sot et seau, avec deux phonèmes /o/ différents à l'écoute). Maisc'est justement ce qui va permettre de coder correctement /so/ de sot, et seau.C'est justifié quand par ailleurs le texte constate l'existence de 36 phonèmes: /o/ ouvert et fermé sont deux phonèmes.

    page7 :

    Dansune première étape (premier semestre au CP), l’apprenti lecteur a essentiellement recours au décodage

    Voilà qui va luicompliquer singulièrement la vie. Sauf si on aplanit les montagnes et qu'on lecantonne dans un décodage stérile, loin des codages orthographiques, en neproposant que les décodages "canoniques" alphabétiques ("a"se décode /a/, "c" se décode /c/, etc.).

    Si on veut que l'élèvepuisse disposer à la fois du sens (et pas aller à sa recherche en fin de décodageréussi), des phonèmes, de leur code orthographique, (les graphies composant lesgraphèmes), il faut nécessairement commencerpar coder du sens. Dire /mon papa a un bateau/ et écrire (coder) bateau etpas bato, pour savoir lire bateau, car on ne lira jamais bato dans un texte,sauf dans les copies actuelles de CP (ils écrivent o pour eau fort logiquementpuisqu'on leur apprend un codage-décodage alphabétique : o se décode /o/…). Coderest le chemin le plus court et le plus efficace pour parvenir à lire, c'est-à-direà reconnaître les mots dont la plupart en français ne se prêtent pas à undécodage certain. Il n'y a pas desymétrie assurée entre codage et décodage si on ne commence pas par coder à cause des codes orthographiques.Si "n" se décode parfois /n/, lorsqu'on a codé le son /n/ au seind'un sens, cette lettre est loin de se décoder toujours /n/, c'est même sanstrop s'avancer, un de ses décodages minoritaire (manger, montre, mentir, examen,faon, peintre, pain, etc.).

    page 7

    Cette automatisation, qui suppose rapiditéet précision, concerne d’abord la lecture des mots isolés. Pour l’évaluer, onmesure un score de fluence, c’est­à­dire le nombre de mots (fréquents ou inventés) lus correctementdans le temps imparti

    Les mots"inventés" assoient la terrible confusion entre codage et décodage ensupposant un codage simpliste, quasi alphabétique. Un mot qui n'a pas de sens ne peut pas être écrit puisqu'on code pour communiquerdu sens. Et la "lecture" d'un tel mot, on devrait dire sondécodage "alphabêtisé", assoit la croyance en un seul code écrit parphonème, une énormité linguistique. Et rien ne permet de décider de coder lemot inventé /mantalaire/, que vous venez en bon décodeur de prononcer (on nepeut pas le lire puisqu'on n'a pas accès au sens), car on pourrait aussi l'écrirementaleire, mentheàl'air, menthalère, etc. Seul le codage initial du sens vaobliger à utiliser un code commun que chacundevra respecter donc apprendre, sans rien inventer, c'est le prix de lacommunication écrite française. C'est au codage initial que les graphies codentles phonèmes d'un sens, jamais au décodage, toujours incertain. Et ne dit-onpas d'ailleurs qu'il faut un enseignement explicite ? L'enseignement explicite peut se réaliser uniquement au moment ducodage assurant l'accès au sens, aux sons, et aux orthographes des sons.

    Page 8 :

    Lafluidité de la lecture en contexte indique une automatisation du décodage qui libère desressources cognitives pour la compréhension

    Toutes les études surla lecture adulte le confirment : on ne lit pas par "automatisation dudécodage" mais par reconnaissance du sens du mot. Si on lisait parautomatisation du décodage on ne ferait pas de faute d'orthographe àl'écriture. En conséquence, après codage, il faut aider les élèves àreconnaître les mots plutôt que de les décoder. Par ailleurs, si on a la chancede commencer par coder, le sens est au départ, on peut donc comprendre ce qu'ona écrit et qu'on va lire!

    Leschercheurs nous apprennent que la fluidité de lecture orale ou fluence est unprédicteur direct de la bonne compréhension en lecture (les élèves quiobtiennent les résultats les plus faibles sur le plan de la fluidité ontégalement les résultats les plus faibles en compréhension).

    Si on reconnaît rapidementles mots, c'est qu'on a accès directementau sens, sans décoder explicitement, c'est donc normal de comprendre cequ'on lit. Si on code du sens, obligatoirement on lit ce sens codé, oncomprend.

    Les élèves troprespectueux du décodage actuel (avec ses multiples difficultés) décodent du sonsans certitude d'aller au sens finalement, et s'ils ne se donnent pas l'autorisation de reconnaître les mots(payer, pentagone, solennel, etc.) ils peinent et deviennent souvent nonlecteurs.

    Vuos seavez d'ailluerspafaritment lire snas dcoéedr …

    Page 9

    L’écritureest une activité également complexe qui fait intervenir de nombreuses opérationsou composantes de différentes natures. Elle est, de manière générale, plus difficile que la lecture carelle suppose une gestion simultanée de contraintes multiples dont l’effort enattention et en mémoire est important, surtout pour de jeunes enfants.

    On reste stupéfaitdevant une telle affirmation : l'écriture serait plus difficile que la lecture,alors que c'est elle qui impose lalecture. On confondécriture, décodage et  codage. Pour information,voir :

    delacour-lire-ecrire.pdf(meirieu.com)

    On est encore plussurpris de lire :

    Savoirécrire exige d’abord, demanière symétrique avec l’apprentissage de la lecture, de connaître lescorrespondances phonèmes-graphèmes pour produire sous leur forme écrite lesmots connus d’abord oralement : on peut parler d’ « encodage » pour l’écriture comme on a appelé «décodage » l’opération inverse qui consiste à aller des signes écrits vers lessons ou phonèmes pour retrouver les formes orales des mots. L’encodage supposed’identifier les phonèmes qui constituent les mots puis de sélectionner leslettres ou graphèmes qui les transcrivent. Cette opération est plus difficileen français que dans d’autres langues où les mots s’écrivent comme ils seprononcent puisque un même son (par exemple /o/) peut s’écrire de plusieurs façons différentes (o, au ou eau)et qu’il existe de nombreuses lettres qui ne s’entendent pas (les doubles consonnes,les consonnes finales, et de manière générale, les marques grammaticales).

    On ne peut parler desymétrie en décodage dès lors qu'une lettre code plusieurs phonèmes, ce qui est le cas général en orthographe.Si "i" code bien parfois /i/, "i" est loin de se décodersymétriquement /i/ dans maigre, teinte, roi, point, faim, etc. alors que"ea" peut se décoder /i/ parce qu'on a commencé par coder /bluejean/.On peut le confirmer avec quasiment toutes les lettres, même le "b"qui code parfois /p/ et ne se décode donc pas toujours /b/… Pourtant l'ONLl'affirme : "b" se décode toujours /b/…" Les décodeurs neveulent pas voir et comprendre que c'est uniquement le codage qui permet lalecture. Des milliers de contributions s'acharnent à vouloir faire décoder,sans aucune attention pour ce qui donne naissance à l'écrit, clé de la lecture: le codage initial. C'est dommage. Aucunerecherche à ma connaissance sur les effets du codage…

    Pourtant, seul le codage assure dans 100% des cas undécodage symétrique : "en" se décode symétriquement /in/ si on acommencé par coder /examen/.

    Par ailleurs environ 1phonème sur trois est codé avec plus d'une lettre au sein d'un texte, ce quifait donc que, mathématiquement, aumoins une lettre sur deux ne se décode pas symétriquement encore moinsuniversellement. Dans le mot gigogne le "g" se décode de troismanières différentes… Par contre on apprendra à coder le phonème  /g/ avec g dans gagner, avec "c"dans second, alors qu'on codera /j/ dans geindre avec "g", et /gn/dans montagne avec "gn". Et comment décoder "es" parexemple : comme dans espérer, les, coules ? Seul le codage initialoffre la solution unique, jamais le décodage, toujours improbable pour ledébutant.

    Par ailleurs on semblefaire croire à un code unique des sons ? Pas du tout, c'est un même son quiappelle des codes divers pour différents sens (penser, panser… on corrigerapeut-être un jour en établissant une écriture alphabétique biunivoque). En conséquence,ce sont les mêmes lettres qui se décodent de différentes façons si on neconfond pas cause et conséquence. "a" se décode de 12 façonsdifférentes en lecture. Et seul le codage initial permet de dire comment sedécode ces "a". Voyez ci-dessous et dites quel est le décodage de"a"… dans ces mots français quandon apprend à lire :

    change, prairie,équateur, rayon,football

    Il n'y a aucun /a/ mais5 décodages différents puisqu'on a codé 5 sons différents de /a/ avec"a"…! Et le décodage serait plus facile que le codage ?

    Et si on comprend bien,il faudrait, pour écrire, encoder avecdes graphies qu'on aurait découvert en lisant, alors que le fonctionnement del'écrit naît du codage des sens-sonset pas d'une copie de graphies tombées du ciel. On confond cause et conséquence : l'écrituren'est pas une conséquence de la lecture comme on semble le croire, il fautrevenir à la réalité historique : il faut toujours commencer par coder pourparvenir à lire. Ferrara[1]l'explique très bien et le démontre avec cesanalphabètes qui ont inventé des écritures (codage du sens) et leur lectureà la suite, pour les langues de leur pays.

    Et c'est la loi vitale,jamais les fruits ne peuvent vous renseigner sur la fleur, par contre voir unefleur sur un cerisier vous renseigne sur le fruit futur. Il s'agit simplementde respecter et suivre le temps de gestation dans la vie pour apprendre à coderpuis à lire. On ne commence pas une maison par le toit. Il n'y a pas de fruitsans fleur.

    Page10

    Savoirécrire suppose donc, outre la connaissance des correspondancesphonèmesgraphèmes, celle de l’orthographe : l’orthographe lexicale qui supposela mémorisation des formes écrites des mots et peut prendre appui sur l’analysemorphologique

    Les décodeurs neveulent pas admettre l'identité entre le codage et l'orthographe. Selon eux, ilfaudrait apprendre successivement les deux. Or, lorsqu'on code, on ne code pasalphabétiquement mais orthographiquement. Pour coder le /o/ entendu dansfootball, on emploie un "a", ce qui permet de lire ce mot une foiscodé et écrit, en le reconnaissantplus qu'en le décodant, même si "a" se décode effectivement /o/! Etcela ne permet pas de dire que "a" se décode /o/, car c'est /handball/qu'il faut lire, une fois son codage réalisé, où "a" code bien /a/,pas comme dans football. Et après avoir codé /payer/, on saura la valeur sonoredu "a" utilisé pour coder /è/ de /payer/.

    page 15

    C’est que les signes de l’écriture nécessitent une présentation explicite, ordonnée etprogressive, accompagnée d’exercices de mémorisation, de consolidation, afinque progressivement la lecture devienne, pour les élèves, comme « naturelle »au même titre que la parole.

    La présentationexplicite de la valeur des signes s'établit uniquement au moment du premier codagedu mot.La lettre, par elle-même est bien incapable de supporter une valeur particulièretant qu'on ne l'a pas décidé : il n'y a pas de décodage possible sans codagepréalable.

    La lecture deviendranaturelle quand on aura appris à reconnaître les mots à la suite de leurcodage, et pas en décodant des lettres ou des syllabes.

    pages 17 et 18

    Des tableaux où le codage n'est pas respecté, en particulier denombreux mots où la finale, que certains appellent muette, n'est pas partieprenante de la graphie codant le son comme dans

    roue, tortue, vent, etc.

    Ce n'est pas une erreurtypographique puisqu'on peut lire plus loin : "Le phonème /a/ de"chat" s'écrit avec un graphème d'une lettre". Erreur, ici, /a/ se code avec "at" (deux lettres).

    On peut même lire uneaffirmation montrant qu'on a complètement oublié l'importance du codage orthographiqueinitial : "Les phonèmes /a, v, t/par exemple ne s'écrivent que d'une seule façon"

    Voyons pour /a/ quipeut se coder dans gars, almanach, drap, raz, rat, paonne, et évidemmentavec "e" comme pour femme…. L'affirmation est donc fausse.

    Pour /v/ qui peut se coderdans rêve, rêves, rêvent et dans Menelefwagon c'est également faux.

    Pour /t/ qui va secoder en fonction du sens : porte,portes, portent, thé, patte, pattes, plinthe, compter, t'utilise et même "ttaz" dans La Giettaz, c'est faux également. Sans compter que ces trois lettrespeuvent se décoder autrement, ce que devraient savoir des décodeurs, comme dansfaux ou vrai pour le "a" : /f/ pour le "v" (Molotov) ;/s/ pour le "t" (potion).

    Ce qui est curieux c'estque ce faux constat vient démontrer que contrairement à ce qui est dit plushaut : en fonction de cette régularité supposée et non démontrée, il devraitêtre plus facile d'écrire que de lire…!

    Beaucoup plus complexe que le Code de la route, l’écriture de la langue est elle aussi un code. Elle codifie la langue parlée et doit donc être décodée pour que l’on puisse comprendre ce qu’elle signifie.

    C'est la preuve que lecodage du sens est primordial, il doit précéder la lecture, assurant ledécodage puis la reconnaissance puisqu'on a codé simultanément des sons et unsens.

    La simple logique universelleveut donc qu'il faille commencer par coder si on veut pouvoir décoder. C'estparce que je code /monsieur/ avec monsieur que je suis en mesure de lire ce motet pas parce que ce "on" se décoderait systématiquement /e/. C'estvalable pour tous les codages, eux seuls sont capables d'assurer le bondécodage (sens codé, empan et orthographe des graphies et sons représentés).

    Alors, lorsqu'on acodé, le décodage est toujours possible, toujours correct, mieux, l'accès au sensest assuré.

    Page 20

    Lorsqu’unelangue comme le français s’écrit à partir d’un alphabet, elle repose sur unprincipe alphabétique qui désigne le fait que les phonèmes sont représentés,transcrits par des graphèmes qui s’écrivent à partir des lettres de l’alphabet.D’où la nécessité d’apprendreà décoder cesgraphèmes et leurs combinaisons pour apprendre à lire.

    Les phonèmes sontreprésentés par des graphèmes : on peut croire qu'on va donc demander decommencer par coder. Et bien non, il faut apprendre à décoder! Où est lalogique de cette argumentation ? Et le français s'écrit avec les lettres qui nesont pas alphabétiques, elles exigeraient une correspondance biunivoque :"a" vu se décoderait toujours /a/ et il n'y aurait que 36"lettres" codant spécifiquement les 36 phonèmes.

    Il y a nécessitéd'apprendre à coder les mots, à coder l'oral, pour pouvoir ensuite décoder-lirele "c" dans tabac, sac, schéma, sciences, cheval, second.

    Et une remarque, onutilise des graphies pour écrire les sons de la langue. Le graphème abstrait estau phonème abstrait ce que la graphie concrète est au son prononcé qui n'estpas "le" phonème, mais un des sons prononcés de la fonctionnalitéphonémique.

     

    « L’étapecharnière de la lecture, c’est le décodage des graphèmes en phonèmes, c’est lepassage d’une unité visuelle à une unité auditive. C’est donc sur cetteopération que doivent se focaliser tous les efforts. » S Dehaene cité.

    Non, c'est le codage initial qui  décide du décodage, de la lecture!

    Car, qu'est-ce qui peut bien fournir le décodage, sinon lecodage du sens avec les graphies orthographiques supportant les sons ? Si on code, on sera certain de pouvoir lire. Si on essaiede décoder, on risque des faux pas : "a" se décode de 12 manières différentes,seul le codage des mots concernés assurera le bon décodage du visuel"a". On peut généraliser. D'ailleursavez-vous vu un tableau de décodage des lettres dans ce document ? Aucun.On veut faire décoder et on ne présente pas toutes les éventualités ? Parexemple comment décoder "en", il faudrait montrer que "en"se décode dans menteur, pentagone, viennent, solennel, mener (au moins 5 sonspossibles!). On devrait montrer que "p" se décode dans compter,temps, partage, trop, etc. Seul le codage de tous ces mots permet d'accéder àla lecture.

    Plus grave, le tableauest foncièrement un tableau de codage, pas un tableau de décodage tant vanté. Celamontre la confusion entre cause et conséquence. La lecture est la conséquence ducodage alors que le décodage n'est possible qu'après codage, surtout enfrançais! Un tableau montrant les décodages possibles existe, il fait prendreconscience de l'impossibilité de décoder sans codage préalable.

    Voyez, à titred'exemple généralisable, comment on décode la lettre "t" (uniquementen fonction du codage initial) dans :

    Tulipe /t/, position /s/,isthme /s/, vent, toit, plat, pont, peint, pot, prit, tout, etc. On ne peut pasaffirmer que la vision de "t" conduit à /t/… Le décodage de"t" est impossible sans connaissance du codage des sens.

    Venant au secours desdécodeurs, un neuro-scientifique de renom écrit  page 209-210 (Les neurones de la lecture; S.Dehaene, O Jacob) :

    "Ou bien s'agit-il d'un problème "depoule et d'œuf", c'est-à-dire que les deux apprentissages sont étroitementliés, sans qu'il soit possible de direqui, du graphème ou du phonème, était là le premier."

    Il confirme ainsi qu'onn'a pas conceptualisé correctement codage et décodage (l'emploi d'encodage leconfirme). On les assimile, confondant cause et conséquence. Une chose estcertaine, seul le codage ouvre la porte à la lecture. La vision d'un texten'ouvre jamais au décodage. Les paléographes qui essaient de lire des textes,tout comme les analphabètes, ne peuvent pas décoder s'ils n'ont pas accès aucodage.

    S. Dehaene, page 302,confirme qu'il n'a pas conscience de la différence entre codage et décodage. Ilécrit : "Bien entendu les graphèmesseront introduits dans un ordre logique : on commencera par les plus simples etles plus réguliers, ceux qui seprononcent toujours de la même manière, comme le "t" ou le"a", …"

    Sur le principed'abord, un graphème a toujours la même prononciation puisque par définition il code un phonème précis au sein d'un sens.Ces graphies de graphèmes sont choisies au moment du codage, ensuite ellesreprésentent un son immuable, justifiant l'affirmation : ce qui est codé selira. Mais la suite montre la confusion entre codage et décodage : comment un"a" et un "t" se décoderaient toujours de la même façon ? Uniquementsi on a commencé à coder un phonème /a/ ou /t/ par "a" ou "t"et pour aucune autre raison, ce qui n'apparaît pas aux yeux du décodeurdébutant qui voit traire et pain ou portions et portions (2 décodages).

    Et vérifions cetteassertion aves les différents décodage de  "t" vu dans :

    chat, début, lit,cahot, et, est et est, partout, lait, haut, pleut, parent, font, vingt, doigt,compte, forsythia, position

    Pour "a"  c'est encore plus évident si on établit untableau de décodage :

    paisible, faisant,coiffai, pays, paonne, (ne dites pas /pa-onne/ mais /pane/…), chaud, août(/ou/), aulx, demande, main, équateur, speaker, alors qu'on code solenneldonnant au "e" la valeur /a/.

    Page 20

    Nousdevons à Ferdinand de Saussure (1857-1913), fondateur de la linguistiquemoderne, une définition éclairante du signe linguistique (appelé mot, parcommodité) qui nous permet de mieux nous représenter d’où vient lacompréhension du langage et l’efficacitéde la syllabique pour permettre aux enfants d’accéder au sens de cequ’ils lisent.

    Ici on frise ladésinformation. J'ai lu Saussure, je sais que lire est une interprétationpersonnelle, mais qui a ses limites, on ne peut pas prêter à un auteur ce qu'iln'a jamais voulu dire. Je suis preneur si on trouve dans ses textes uneglorification de la syllabique comme méthode d'apprentissage de la lecture.

    Par contre, page52  du CLG[2]on peut lire :

    "L'emploi qu'on fait desmots "prononcer" et "prononciation" est une consécration decet abus et renverse lerapport légitime et réel existant entre l'écriture et la langue. Quand on dit qu'il fautprononcer une lettre de telle ou telle façon, on prend l'image pour le modèle. Pourque oi puisse se prononcer [wa], il faudrait qu'il existât pour lui-même. En réalité c'est [wa] qui s'écritoi…"

     Faut-il parodier et écrire : L'emploi qu'onfait des mots "prononcer" et "décoder" est une consécrationde cet abus et renverse le rapport légitime et réel existant entre le codage etla langue ? En réalité c'est /oi/ qui se code "a" dans équateur, et"oi" dans moiteur.

    EtSaussure confirme que seul le codage initial du mot (on part du mot prononcé), permetde lire correctement le mot gageure :

    p.53 " Doit-on prononcer "gageure"avec [eu] ou avec [y]… gageure est une prononciation due uniquement à l'équivoque de l'écriture."

    Ilaurait pu écrire, l'équivoque dudécodage.

    Si on code /gajur/ avecgageure, on relit bien /gajur/ et on ne décode pas /gajeur/!

    C'estpour avoir codé /oi/ avec "oi" (et pas avec "a" comme dansaquarium) que "oi" ne se prononce pas comme dans loin…! C'estclairement une déclaration en faveur du codage qui est la seule action créantle lien entre un son et une graphie (quelle que soit cette graphie). Et iln'est pas question de syllabe….

    Etc'est encore plus clair ici, ou alors je ne sais pas lire!

    "Quand il s'agit d'une languevivante, la seule méthode rationnelle consiste :

    a) à établir le système des sons telsqu'il est reconnu par l'observation directe;

    b) à mettre en regard le système dessignes qui servent à représenter – imparfaitement – les sons

    Beaucoup de grammairiens s'en tiennentencore à l'ancienne méthode,critiquée plus haut, qui consiste à dire comment chaque lettre se prononce dansla langue qu'ils veulent décrire. Par ce moyen il est impossible de présenter clairement lesystème phonologique d'un idiome."

    C'est clair…

     

    Saussure ne s'est pas trompé sur la cause et laconséquence lorsqu'il a signalé que l'écrit venait parfois modifier la langueorale suite à de mauvais décodages ; voir les exemples qu'il cite de "Lefébure","gageure" ou '"oiseau" (dont aucune lettre ne se décodecomme généralement enseigné…). Il a toujours fait comprendre que le codageécrit permettait d'établir une vérité : phonème et graphème sont comme le rectoet le verso d'une feuille. Mais cela ne veut pas dire que le code estalphabétique pur, que "a" se décode toujours /a/. Cela veut dire quesi on a codé le sens /doi/ avec "doit", /doi/ et le visuel "doit"sont liés à jamais (voir le cas de doigt qui établit une autre liaison toutaussi solide en vertu du sens codé). Simplement, comme il dit, il ne faut pasconfondre la réalité et son image.

    Pourtant un éminent"savant" m'a écrit que son argumentation se retournait contre ce queje défendais! Persuadé de la vérité du décodage, on lit Saussure en y trouvantce qu'on cherche… Aurait-il participé à l'élaboration du document examiné ?

    Ainsi identifier le mot « cheval » écrit, c’estmaîtriser la correspondance entre les graphèmes que l’on voit (organisés en syllabes) et lesphonèmes que l’on entend lorsqu’on le dit, et donc retrouver immédiatement,spontanément, le sens de l’union entre le signifié et le signifiant que l’onconnaît déjà à l’oral.

    Quand un analphabètevoit chevalcomment pourrait-il connaître le sens, les empans graphémiques (les graphèmesque l'on voit ?) et leur valeur sonore et même distinguer les syllabes ?  Certainement pas en voyant ce mot et enessayant de décoder, mais en codant l'oral /cheval/ avec  ch e v a l ou en codant le sens/cheval/ avec "cheval", "Pferd", ou "heval" en suivantMartinet avec son Alfonic! D'autant que la première écriture, en maternelle,est idéovisuelle et pas alphabétique.

    Nous parlons avec des mots articulés ensyllabes, et nous retrouvons dans la lecture les mêmes articulationssyllabiques de ces mots.

    Lorsqu'on code, onmobilise des représentations graphiques pourcoder chaque phonème du mot, accompagnant le rythme syllabique parolier.Mais la lecture n'est pas syllabique, on reconnaît un sens et on parle avec dessyllabes. Un mot écrit ne présente aucune articulation syllabique à la vue, oualors il faudrait écrire syllabiquement : un mot ne présente aucune articulation syllabique à la vue niant ainsile codage phonologique effectué au codage : un mot ne présente aucune articulation syllabique réservée à laparole.

    Partir du graphème pour, sans détour par ledessin, apprendre à lire les syllabes qui le combinent, donne à la syllabe sa valeur de clé universelle pourla lecture de tous les mots. Avoir appris à décoder « pa » permet delire « paquet », « campagne », « espagnol », « tapage », etc.,

    Non, c'est l'inversequi est vrai. Commencer par coder /pa/ entendu dans certains mots avec "pa"va permettre de lire tous ces "pa" dans ces mots, c'est vrai. Parcontre, à l'inverse de ce qui est affirmé, savoirdécoder "pa" ne permet pas de lire pantoufle, pauvre, paisible, puisqu'onne peut pas savoir qu'on n'a pas codé /pa/ pour écrire ces mots qui commencentpourtant par "pa". Seul lecodage initial des mots assure l'élève des lectures correctes (sens et sons). Lecodage est une clé pour lire, pas le décodage, à moins qu'on vous "souffle"tout …

    Et le codage n'est pas syllabique mais alphabétique : on code un phonèmeau sein d'un sens avec une graphie spécifique. Notre écriture n'est passyllabique.

    Au terme de ce travail à partir desgraphèmes et des syllabes-clés universelles, les élèves peuvent lire tous lesmots sans jamais en avoirappris aucun

    C'est bien là le drame,car c'est un transfert impossible.

    Si c'était vrai, il n'yaurait plus aucun non lecteur en fin de CP ! On continue de confondre codage alphabétique,orthographique, et décodage! C'est en langage parlé que la combinaison des 35ou 36 phonèmes permet de reproduire tous les mots. Ce n'est pas vrai en écriture-lecture.Si vous avez appris à décoder niche, vous ne saurez pas pour autant décoderchien composé des mêmes lettres…Seul le codage de /chien/ avec ch-i-en, "chien",vous permettra de lire ce mot. Les jeux de lettre (les chiffres et les lettres)démontrent qu'on utilise des lettres pour leurs différents sons au sein desmots et pas pour un seul. Il n'y a aucununiversalisme à la lecture.

    Il faut donc commencerpar coder phonologiquement : un phonèmeappelle une graphie spécifique. Heureusement, au codage seulement, larégularité est assez grande. Ce que constate N. Catach : /a/ se code avec"a" dans 95% des cas. Rappelons que la lettre "a" se lit de12 manières différentes et ne conduit au décodage /a/ que dans 50% des occurrencesau sein d'un texte. C'est facilement vérifiable.

    page 27

    La plateforme Anagraph 4, issue de la même enquête Lire et écrire,offre aux professeurs la possibilité de calculer la part déchiffrable par leursélèves des textes qu’ils utilisent comme supports d’apprentissage de lalecture.

    Avec le codageprioritaire, on est certain de coder le sens qu'on a codé, donc les mots à lireet les textes codés sont par obligation, tous lisibles, ne mobilisant que desgraphies lisibles. Car pour constituer les textes on utilise uniquement desmots qu'on saurait coder. Voir le site ecrilu.

    page28

    Commencer àintroduire des mots-outils dans l’apprentissage de la lecture poseinévitablement la question du nombre supportable de mots non déchiffrables pour l’élève.

    Le décodage n'est plusuniversel ?!

    Si les élèves codentces mots, en pointant les graphies qui représentent les phonies, alors on peuten introduire autant qu'on veut. C'est même très important pour faire sortir de la tête des apprenants (etdes profs) que le système de codage est imparfaitement alphabétique : il est alpha-orthographique,ce qui ne l'empêche pas d'être supérieur à l'usage pour la lecture.

    Dans un manuel à dominante syllabique, lesmots aussi sont restreints dans chaque leçon, mais la règle de cetterestriction est totalement différente : c’est celle qui commande de ne jamaisproposer des mots qui ne contiennentpas le graphème de la leçon du jour et de toutes les leçons précédentes.

    Evidemment, si onpropose une graphie au décodage unique ce sera facile de décoder. Pour"a" on décodera mal, partir, travail etc. Une façon détournée des'appuyer sur le supposé codage majoritaire de /a/ sans faire apprendre à lire.

    Car, que fera l'élèveen voyant les autres codages utilisant "a" comme équateur, rayer,football, danser, faire, speaker, etc. ? Ces mots ne sont pas irréguliers, opaquesou non transparents, ce ne sont pas des non-mots, encore moins des pseudo-mots,ils sont normaux par rapport àl'objectif de l'écrit, communiquer du sens, par rapport aux codages réalisés.

    Partir des phonèmes, c’est faire des «leçons de sons ». Alors qu’unegrande majorité de graphèmes n’ont qu’une prononciation à apprendre,beaucoup de phonèmes admettent chacun plusieurs écritures, ce qui nécessite uneffort de mémorisation beaucoup plus important avec le départ phonémiquequ’avec le départ graphémique. De plus, les sources de confusions sontnombreuses. Par exemple, quand le graphème ch de « chat » fait /k/ dans «chorale », il convient d’espacer l’étude de ce graphème qui se prononcedifféremment. De plus, cette approche montre bien que la langue écrite n’estpas une simple traduction de l’oral, elle a son histoire propre qui ne coïncidepas avec celle de la langue parlée.

    Partir des phonèmesn'est pas le choix d'écrilu et du codage. Écrilu commence par coder le sens encodant les phonèmes. Et c'est possible, de nombreuses classes l'ont réaliséavec succès.

    On part du sens et oncherche à coder les sons supportant déjà ce sens. Si l'élève connaît le sens demamie, il peut entendre les syllabes /ma/ et /mi/ et les coder. Il désigne le"m" puis le "a", associant les deux phonèmes /m/ et /a/avec leur écriture, leur code : ma. Il codera /mi/ en utilisant"m-ie" pour terminer le codage de mie au sein de ce sens. Voyant lerésultat : mamie, il saura avoir écrit mamie : il va s'atteler à le lire, et à  reconnaitre mamie.

    Quand on dit qu'unegrande majorité des graphèmes n'ont qu'une prononciation on se trompe : un graphème (le codage d'un phonème) n'aqu'une seule prononciation, ce qui n'est pas le cas d'une graphie vue. Tous lesgraphèmes n'ont qu'une prononciation, celle que le codage a décidé.

    Si le graphème "en" se décodetoujours /en/, la graphie"en" peut se décoder comme dans :

    solennels ils viennent à l'examen en tenue de sport.

    Et statistiquement ilest plus facile de coder que de décoder. Le décodage sans codage préalable estquasi impossible.

    Et lorsqu'on codechorale, on comprend alors que ch code /c/…. On lit donc correctement choralequ'on vient de coder!

    La confusion conceptuelleentre graphie et graphème permet à certains d'affirmer qu'il y a environ 130 "graphèmes".S'il y a 36 phonèmes, il ne peut y avoir que 36 graphèmes, même s'il existeplus de 550 graphies codant les 36 phonèmes (moi comme vous ne les connaissonspas toutes!)

    Page 29

    Commencer àintroduire des mots-outils dans l’apprentissage de la lecture poseinévitablement la question du nombre supportable de mots non déchiffrables pourl’élève.

    Les textes proposés aucours de la progression d'écrilu sont lisibles à 100%, d'autant que tous lesmots ont été codés et sont donc devenus "lisibles". En commençant parcoder, il 'y a aucun mot indéchiffrable.

    page33

    Sandrine Garcia lemontre de façon convaincante 6 : le diagnostic de dyslexie s’applique leplus souvent à des élèves dont les difficultés de lecture trouvent leur originedans les modalités d’apprentissage auxquelles ils ont été confrontés, et nonpas dans « des troubles spécifiques de l’apprentissage de la lecture »attribués à des déficits propres à l’enfant.

    Ecrilu le confirme,durant plus de 10 ans nous n'avons eu aucun dyslexique d'apprentissage. C'estpour avoir raté la marche du codage que certains deviennent dyslexiques.

    Et ce n'est pas de lafaute de l'école si d'autres enfants apprennent à lire !

    page 51

    Apprendre le code alphabétique

    Comme nous l’avons vuprécédemment, l’entrée dans l’apprentissage par les graphèmes se justifie. Eneffet, connaître les phonèmes n’est pas suffisant parce que cette entrée exigeensuite une confrontation à de multiples graphèmes pour un même phonème.L’apprentissage pas à pas des graphèmes évite cette difficulté.

    Il n'y a pas de codealphabétique d'écriture, mais des codes orthographiques. Et ce sont eux qu'ilfaut mettre en place, apprendre en codant des mots porteurs de sens par écrit,en codant. Evidemment connaître les phonèmes n'est pas suffisant. Ce qui l'estpour apprendre l'orthographe en même temps que l'écriture des mots c'est lecodage de ces phonèmes au sein de sens bien circonscrits. Par ailleurs N.Catach a bien présenté des statistiques de codage, et une fois codés les motspartir, femme, solennel se lisent facilement, malgré les changements de code.Pour écrire /i/ on emploie "i" (avec quelques fioritures parfois)dans 95% des cas, alors que décoder "i" conduit à une multitude desons différents : mince, faire, poivre, maintenant, etc.

    Cette remarque montrequ'au Ministère, on n'a aucune conscience de l'importance du codage. Tout enfaisant les louanges de la madeleine de Proust…

    Imaginez que les notesde musique écrites codent des sons différents quelle cacophonie à la lecture,image de la cacographie qu'engendre le décodage.  

    Et de toute façon, ilfaut finalement apprendre l'orthographe : autant l'apprendre immédiatement encodant l'oral.

    Page 55

    Un exemple de progressiondans l'étude des correspondances graphèmes-phonèmes. Suit un tableau où parobligation de fonctionnement ce sont les codages qui sont présentés et pas lesdécodages. On montre un décodage et on l'illustre avec des mots répondant à cedécodage. On laisse donc croire en un décodage alphabétique (alors que plus de 60%des "a" d'un texte ne se décodent pas /a/, on apprend à décoder"a" en /a/ comme dans ami (mais pas comme dans ambulance...). C'estplus logique et plus facile de coder /a/ avec "a" dans 95% des cas.Arrêtons de confondre codage et décodage en croyant que les statistiques decodage et de décodage sont identiques, c'est faux.

    On s'emploie ensuite àorthographier quand on a commencé par décoder, alors que la genèse de l'écritimpose de coder (différent d'écrire) si on veut apprendre l'orthographe.   Ons'étonne ensuite que les enfants n'entrent pas en orthographe…

    l + a, é, i, o, u

    Quelle misère : l + a(écrit) se décode aussi dans lange ; l+ i dans linge  ; l + o dans longe, ce qui ne présente aucunedifficulté au codage (on entend par avance les sons à coder, on les code, puison les lit).

    La progression proposéeexpose des codages particuliers et pas des décodages, elle est ainsi une bonnepublicité subliminale en faveur du codage et pas du décodage!  

    En décodage de"l" il aurait fallu décoder ville, bille, fils et fils, lune, pouls, cul, annuelles, etc. où les codagesutilisent le "l" pour bien lire ces mots. (fils et fils, isolés, ne sont correctement lisibles qu'après codagedes sons entendus en prononçant le sens codé /fil/ ou /fisse/)

    Page 62:

    Les sciences cognitives permettent decomprendre que l’apprentissage du geste de l’écriture améliorel’apprentissage de la lecture et le simple tracé de lettres avec lesdoigts y contribue dès la maternelle

    Il ne faut pasassimiler écriture et codage. Les moines copistes illettrés copiaient, écrivaient, ils necodaient pas et n'apprenaient pas à lire en "écrivant", en copiant.

     Premièrephase : les syllabes

    usa iso isi osi ési ousi asa lisi asi usiosé isa osa sise éso isé usé dési ése

    LE DÉCODAGE

    Icion décode des "syllabes" de plusieurs syllabes ? usa, iso, etc.comportent deux syllabes…

    /usa/ dans excusa etusage mais pas dans amusant et creusant

    Au sein du vocabulairefondamental de Gougenheim, iso se décode /iso/ dans grisonnant, grisonner,camisole, emprisonner, épisode,  mais pasdu tout dans :

    assaisonner,conjugaison, cloison, combinaison, comparaison, conjugaison, contrepoison,empoisonner, liaison, livraison, maison, oison, pendaison, poison, provisoire,raison, saison, terminaison, tison, toison, trahison

    Pour décoder iso, il faut que le mot oral comporte les sons/iso/.Voir les lettres "iso" ne conduit pas à un seul décodage, comme on s'emploieà le faire croire ici aux élèves en ne leur proposant que des décodages conformes à la croyance.

    L'observation estvalable pour tous les décodages de lettres qui ne sont pas des syllabes orales.Par exemple pour /isi/, il y a plus de mots où isi ne se décode pas /isi/ quel'inverse comme dans courtoisie(/oisie/, plaisir (/aisir/), décision (/izion:), etc.

    Et sise ? 1 seul résultat dans le vocabulaire fondamental (assise)…qui se décode donc /size/… 

    Quant à ése, aucun mot du voc.fond. ne comporte /éze/ (présent, réseau, réserve, etc.).Ils'agit peut-être de /ésè/ qu'on trouve dans réserve… Le décodage de lettres auhasard, en dehors de tout contact avec le sens conduit à une impossibilité delecture par absence de sens. Le codage du sens assure la lecture du sens.

    Une syllabe ne peutêtre lue que si on sait lire le mot la contenant pour l'avoir codé. Parailleurs "iso" par exemple comporte 3 phonèmes et 2 syllabes. Si ondécide de faire  décoder, il aurait étéprudent de présenter des syllabes orales représentées par écrit : 

    mai-son dans maison, eté-pi-so-de pour épisode. Le codage nous enseignant que mai peut aussi se lire/mé/ dans fermai, /main/ dans maintenir, /mais/ dans fermais

    Comme /so/ peut se lire/sso/ dans solide et /son/ dans bossons ou soi dans soif, etc. Décidément seul le codage donne la clé dela lecture…

    Et le codage n'est pas syllabique, la lecture non plus, notre languen'est pas syllabique, le fonctionnement articulatoire à l'oral (la syllabe)n'est pas pris en compte au moment de l'écriture des mots, seul le codage duphonème est indispensable. Notre écriture est phono-orthographique, chaque sonporteur de sens (phonème) est symbolisé, traduit, signifié, codé par une ou deslettres. La lecture dépend dans 100% descas du codage.

    Quand on commence par apprendre à coder /iso/ au sein d'unsens avec /iso/, alors évidemment dans 100% des cas "iso" vu sedécodera /iso/. Mais uniquement dans ce cadre-là.

    Quand on commence par voir "iso",alors "iso" se décode /iso/ dans 5 cas sur 31 occurrences au sein duvocabulaire fondamental. Il vaut mieux commencer par coder, ce qui assure lalecture dans 100% de tous les cas de figure de lecture de "iso". Onpeut d'ailleurs voir combien il est difficile de décoder iso correctementlorsqu'on ne sait pas encore bien lire les mots : Comment décoder iso dans

    conjugaison, contrepoison, empoisonner, pendaison, provisoire, tison

    (aucun décodage /izo/)

    Alors qu'il est simpled'apprendre à coder l'oral /provisoire/ avec provisoire et de constater ensuitequ'iso se décode sans erreur possible /izoi/ au sein du mot provisoire.

    2 Remarques finales surces décodages imprévisibles :

     On a évité "aso" alors qu'au codagede /parasol/, la règle du décodage proposé inviterait  à faire lire /parazol/…  alors qu'on code gazogène…

    /in/ ne serait pas unevoyelle dans insolent puisqu'on ne décode pas /inzolent/…. Et il y a beaucoupde mots dans ce cas (dimension et mention bravent aussi le décodage entre deuxvoyelles). Pas de problème au codage, on part du sens et des sons prononcés… eton respecte les codes orthographiques.

    Dans un premier temps, les élèves prononcent chacune dessyllabes lues collectivement àl’unisson.  

    Il ne faut jamais avoirentendu une classe ânonner et vu des "suiveurs" articuler en faisant semblantde décoder pour proposer une pédagogie bêlante d'il y a cent cinquante ans…, ily a d'autres moyens, plus mobilisateurs personnellement, plus respectueux desélèves   et moins bruyants… pour la classe d'à côté…

    P. 68

    Dans cette leçon, il leur faut apprendre comment se prononce le s de « musée» selon la règle qui veut qu’entre deux voyelles un seul s se prononce /z/.

    C'estl'inverse qui est vrai car on commence par coder avec "s" le son /z/,et ensuite, en observant l'écrit on peut constater qu'en général, entre deuxvoyelles, "s" se décode /z/. Tout comme après codage, on peutobserver que les codes on, en, an, se décodent en un ou deux  phonèmes en voyant la voyelle ou la consonnequi suit (menotteversus mentor).Au codage on n'a pas de problème, on commence par entendre ce qu'il faut coder,on va donc lire ce qu'on a codé sans recherches spéciales et sans aucunehésitation.

    Et voicile principe des décodages proposé, illustré ci-dessous par un des très nombreuxexemples :

    y prononcé i

    Et comment savoir qu'y se prononce /i/ si on n'a pascommencé par coder le phonème /i/ de  /pyjama/ (versus /moyen/) ? La mêmeobservation vaut pour le "c" de  /capitaine/ et /cerise/, où, après codage le"c" de "ca", se décode /k/ et celui de "ce" se décode /s/, alors que celui de second sedécode /g/. Ces règles issues del'observation après codage des mots sont totalement inconnues par le lecteur débutant.

    Seul le codage assurele décodage, la bonne prononciation. Ce n'est pas en voyant y qu'on peutdécider de sa prononciation (pyjama, voyant, aboyer, pyramide, thym, symphonie,(rime versus rythme…) etc.  )

    Le rôle de l’écriture dans l’apprentissage  des correspondances entre les graphèmes  et les phonèmes

    Voyez, avec ce titre, commentla confusion assimilatrice perdure, entre décodage et codage : commentl'écriture (et pas le codage, concept totalement absent et ignoré dans cette"instruction") pourrait donner accès à la CGP. C'est impossiblepuisqu'on écrit lettre à lettre (il s'agit ici sous le terme d'écriture, de lamanipulation manuelle traçant les lettres des mots)  et que plus de la moitié des lettres écriteschangent de valeur sonore au cours de ce travail. On a fait établir la vitessede frappe de bonnes dactylos : lorsque le texte à frapper comportait descodages utilisés dans notre langue, même si les mots n'étaient que des non-motsà construction phonologique (comme palaison, cirabourg) la vitesse étaittoujours supérieure à la frappe d'une langue étrangère, par exemple le polonais(Cserwiecskza). L'apprentissage du codage permet de connaître les lettres àfrapper ou écrire, mais la copie ou l'écriture "phonétique" (chapo,coral) n'apprennent  pas à lire. Pour écrire chapeau, il faut préalablementsavoir déjà coder /chapeau/. A l'écrit on se contentera, et c'est déjà beaucouppour éviter la dyslexie, de bien respecter l'ordre des lettres de chaquegraphie phonologique : /o/ ne s'écrira pas "aue" mais "eau"dans chapeau…

    Conclusion :

    Si on veut faireréussir les élèves, il faut leur donner les clés du codage orthographique,autrement dit, commencer par les aider à coder orthographiquement les mots. Je souhaite donc qu'on inverse totalement laprogression actuelle. Il faut résolument abandonner l'espoir de commencer par décoderun texte,  et accompagner les enfantsdans le codage de l'oral, la première écriture des mots.

    L'instruction nouvelle à donner est donc : apprendre àécrire les mots pour parvenir à les lire.

    On peut se référer au site "écrilu" et à mesnombreux articles sur le site de Meirieu.La lecture doit, après codage et dès le début, s'appuyer sur la reconnaissancedes mots qu'on aura codés prioritairement.  

    Ce sera une tout autrepédagogie à mettre en place. Apprendre àécrire, à la place d'apprendre à décoder. On ne pourra pas, comme j'ai pule lire, proposer d'utiliser la pédagogie écrilu du codage en appui d'uneméthode syllabique. Méthodes de lecturebasées sur le décodage et codage style"écrilu" ne sont pasplus miscibles que l'eau et l'huile.

     

    Et pour recycler lesenseignants, ce sera aussi difficile que de passer de la terre centre du mondeau système solaire connu actuellement. Il y aura toujours des gens pour croireque le soleil se lève à l'Est ou même que la terre est plate.

    Si vous êtes parvenu àcette fin, c'est que vous avez été interrogé. Toute nouvelle connaissances'épanouit sur la mort ou le recyclage d'une autre, toute notre histoirescientifique en témoigne. Reste à mettre en œuvre un grand chantier derénovation, les collègues en sont capables : ils vont même améliorer lespremiers jalons que Freinet, Montessori, Javal ou Schuler ont posé bien avantmoi, sans avoir été écoutés. Pour la réussite de nos enfants de CP (et cela vaau-delà du simple codage langagier) j'espère obtenir enfin, après 50 ans debataille, une oreille attentive.

    Jacques Delacour

    Directeur d'école honoraire, 84 ans.

    Un écritoire :

    écriretelire2(meirieu.com)

     

    PhilippeMeirieu : échanges de pratiques
    Pourquoi tant d'échecs dans l'apprentissage de la lecture ? Jacques Delacour Enseignanten ... écrite Jacques Delacour En proposant ... lire ?Jacques Delacour Les premiers
    meirieu.com/ECHANGES/echangesdepratiques_nouv2.htm
     
    delacour_revolution
    Jacques Delacour Directeur d’école honoraire delacour.j@wanadoo.fr... Jacob, 2008, 478 pages DELACOUR J. Mobiliser lesstructures ... sur le site) DELACOUR J, Lecture/écriture,
    meirieu.com/FORUM/delacour_revolution.pdf
     
    codelu_delacour
    Jacques Delacour Actuellement, lorsqu’un enseignant ...gratuit, peuvent prendre contact avec delacour.jarobasewanadoo.frJacques Delacour Directeur d’école honoraire 12.11.11
    meirieu.com/ECHANGES/codelu_delacour.pdf
     
    Le concept decodage
    Jacques Delacour Ce 16 novembre 2015, ...meirieu.com/ECHANGES/codage_communication_delacour.pdf « Et l'école doit... la meilleure des choses. Jacques Delacour Directeurd’école honoraire
    meirieu.com/FORUM/delacour_codage_inhumain.pdf
     
    Philippe Meirieu, forum dediscussion
    Seule l'écriture est envisageable ! par Jacques Delacour - le6 mars ... à parler", par Jacques Delacour - le 8 octobre2018 ... écriture/lecture , par Jacques Delacour - le 31octobre 2017
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    Les sciencescognitives
    Jacques Delacour Au début était le ...meirieu.com/ECHANGES/codage_communication_delacour.pdf 1 *Damasio c'est... à vous de jouer1 ! Jacques Delacour Directeur d'écolehonoraire P
    meirieu.com/FORUM/sciences_cognitives_delacour.pdf
     
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    Apprentissage du codage avec "ecrilu" pour apprendre à lire.Jacques Delacour Accueil : On choisit le phonème ... contact"du site "ecrilu". Jacques Delacour N.B. lesdocuments sont
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    Microsoft Word - delacour.doc
    Jacques Delacour En postulant, qu'il serait possible d'entreren communication ... nombreux compléments d'informations pratiques. Il suffitde les demander à delacour.j@wanadoo.fr
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    La communicationécrite3
    Jacques Delacour Tous les peuples communiquent oralement. ...syllabes /pa/. Les nourrissons distinguent bien catégoriellement. » DELACOUR J,Lecture/écriture, bilan d'un praticien
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    FORUM/delacour_methodes_decodage.pdf
    Pour un complément d'information :http://www.meirieu.com/ECHANGES/codage_communication_delacour.pdf 7schéma, ... commençant par coder. Jacques Delacour Directeurd'école honoraire
    meirieu.com/FORUM/delacour_methodes_decodage.pdf
     
    Microsoft Word -Montessori.doc
    vous questionnez ceux qui ont fini par comprendre et appliquer la pédagogie del'écriture, plus rien ne les ferait changer, même pas une circulaireministérielle. Jacques Delacour
    meirieu.com/PATRIMOINE/montessoridelacour.pdf

    FORUM/codage_delacour.pdf
    Jacques Delacour Directeur d'école honoraire 31.07.17 1 M.Montessori l'a constaté : http://meirieu.com/PATRIMOINE/montessoridelacour.pdf2 Vous pourriez proposer à vos
    meirieu.com/FORUM/codage_delacour.pdf
     
    delacour_passageaudecodage
    Jacques Delacour Directeur d'école honoraire 10.12.16 sourissouris sous sourd souri roux roussi roussis roussies souris sourit sourcesoucis sourcils Rhur cire sire soucis Sissi
    meirieu.com/ECHANGES/delacour_passageaudecodage.pdf
     
    ECHANGES/delacour_visionmentale1.pdf
    Par Jacques Delacour Personne ne met en doute l'existence d'unlangage oral ... vues dans chapeau, chameau, râteau, château etc. et d'autressemirégularités). Jacques Delacour
    meirieu.com/ECHANGES/delacour_visionmentale1.pdf
     
    formation à l
    Vous seul-e êtes responsable du succès des enfants qui vous sont confiés.Jacques Delacour Directeur d'école honoraire ...www.meirieu.com/FORUM/delacour_revolution.pdf 7 Un
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    commel'oral4.[1]
    Histoire de l'écriture. Paris : Plon, 1996, 296p. DELACOUR J,Lecture/écriture, bilan d'un praticien, Perspectives ... passer par le contactdu site écrilu. Jacques Delacour
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    Jacques Delacour Résumé : La communication écrite nécessite unmédia ... dit, un avant et un après "écrilu". Jacques Delacour Directeurd'école honoraire 1 Le geste et
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    transfert[1]
    Apprendre à lire en codant : une approche nouvelle de la communication écriteJacques Delacour Résumé : en proposant ... orange.fr/Jacques Delacour Directeurd’école
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    Jacques Delacour Tous les élèves en échec au CP ont appris àparler leur langue. Incontestablement ils ont montré des dispositions évidentesà communiquer. Pourtant, chaque
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    écriretelire2  (écritoire)
    ke b bs be bes bent bb x ch chs che ches chent sh sc sch v ve ves vent w x xexes xent ill ille illes illent lle lles llent il ill illi ll y ye gn gne gnesgnent gni ign J.Delacour
    meirieu.com/ECHANGES/delacour_ecriretelire2.2.pdf
     
    aacodage
    Les codages et la communication Jacques Delacour Directeurd’école honoraire L’homme dispose de la faculté de codage lui permettantd’associer solidement en mémoire deux
    meirieu.com/ECHANGES/codage_communication_delacour.pdf
     
    TEXTES DU PATRIMOINE
    La lecture et l'écriture" (1935) : un texte présenté et commenté parJacques Delacour qui montre comment, effectivement, comme lesuggère Maria Montessori, "l'écriture est
    meirieu.com/PATRIMOINE/patrimoineliste.htm



    [1] FERRARA S., La fabuleuse histoire de l'invention del'écriture, Paris, Seuil, 2021, 313p.

    [2]Saussure F., Cours de linguistique générale, Payot, Bibliothèquescientifique, 1990 (1915, 1972,1985), 520p.

    Saussure F., Écrits delinguistique générale, Paris, NRF Gallimard, 2002, 353p.



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