Réforme du L.P.: La Fsu et le Se Unsa prennent position 

Emmanuel Macron n'a pas convaincu du bien fondé de sa réforme. Au lendemain de son discours des Sables d'Olonne, ses propos inquiètent. La Fsu entame la mobilisation. Le Se Unsa demande un bilan de la réforme Blanquer.

 

Au lendemain du discours d'E Macron sur la réforme du lycée professionnel, les syndicats de la Fsu (Snuep, Snes, Snep, Sui, Snupedn, Snetap) invitent à "stopper" la réforme. "Après avoir enfin concédé à préserver une dimension générale et citoyenne dans la formation professionnelle des jeunes, il annonce que les volumes disciplinaires dédiés aux enseignements généraux seraient décidés localement. Les élèves n’auront donc plus les mêmes droits, pour préparer leurs examens et obtenir un diplôme national, selon leur établissement et leur secteur géographique. C’est une véritable remise en cause d’un des piliers de l’école républicaine : l’égalité entre tous les jeunes", écrivent-ils.  "L’augmentation des stages, fortement contestée par les collègues, impliquera inéluctablement moins de présence des élèves dans nos établissements. Ils ne bénéficieront donc plus, ou beaucoup moins, des projets culturels, artistiques et sportifs alors même qu’ils sont les plus éloignés de ces pratiques". Ils invitent les enseignants à se réunir dans les établissements.

 

"Malheureusement le flou perdure quant à ses intentions", estime Stéphane Crochet, secrétaire général du Se Unsa, au lendemain du discours des Sables d'Olonne."La profession s’inquiète et s’impatiente : elle a besoin de savoir concrètement ce que prépare l’exécutif. Loin d’être rassurants, le Président et sa ministre déléguée à l’enseignement et à la formation professionnels distillent toujours les mêmes formules qui semblent de bon sens et simples à mettre en oeuvre. Cependant, nombre de ces mesures envisagées, comme la fermeture de certaines filières et l’ouverture de nouvelles, sont bien plus complexes à gérer puisqu’il faut envisager des reconversions parfois lourdes, tant pour les enseignants que pour les régions qui ont la charge des équipements des lycées. Concernant l’augmentation des périodes de stage (PFMP), personne ne voit comment cela peut se mettre en place sans amoindrir l’enseignement général qui, pour le président, est fondamental pour élever le niveau de formation. La quadrature du cercle sera difficile à résoudre sans toucher aux statuts des professeurs de lycée professionnel que le SE-Unsa défendra avec force". Le syndicat voit une nouveauté dans les propos présidentiels : "la réforme serait « très progressive » et fruit d’une « concertation approfondie »". Le SE-Unsa "demande que le comité de suivi de la réforme de la voie professionnelle soit prorogé pour faire un vrai bilan partagé de la réforme précédente".

 

Fsu

Se Unsa

 

 

Par fjarraud , le jeudi 15 septembre 2022.

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