« On peut espérer que cette rentrée « normale » va permettre de faire remonter les problèmes, qui étaient restés cachés sous le tapis des protocoles évoqués ci-avant. Nous avons pu déplorer les lacunes accumulées par les élèves durant une période scolaire difficile, mais les conditions particulières de ces deux dernières années n’ont-elles tout simplement pas mis en évidence la fragilité de notre système ? Les retards dans les apprentissages, accentués pendant la pandémie, ne sont-ils pas la directe conséquence d’une précarité de notre institution ? Les résultats aux concours 2022 (premier et second degrés) ont fait apparaître un déficit de professeurs que certaines académies avouaient ne pas savoir combler. Le métier n’attire certes plus les étudiants, mais ces derniers ont été élèves dans un système qui n’a pas tenu toutes ses promesses. Les réformes engagées ces dernières années ont fait la part belle aux réductions de postes alors que le nombre d’élèves n’a pas significativement diminué et, surtout, que ceux-ci ont des besoins accrus. La mise en place des divers accompagnements d’élèves à profil particulier ne peut pas réussir dans le cadre d’une soi-disant rationalisation des ressources humaines. Les enseignants apparaissent parfois rétifs à toute forme de changement, mais les réformes récentes ont avant tout été pensées en termes de communication, voire de publicité, vers le grand public ». Dans Le petit vert, la revue de l’APMEP Lorraine Gilles Waehren ouvre son cœur. Mais le petit vert c’est aussi de nombreux jeux et des séquences en maths. Ainsi un jeu de dominos pour le collège ou une belle étude sur la trisection du carré.

Le petit vert 151