Pour le Se-Unsa, l'Ecole est proche du point de rupture 

Si on devait retenir un seul chiffre de la conférence de rentrée du Se-Unsa : 76. Selon un sondage du Se Unsa, 76% des personnels de l'éducation nationale estiment que le nouveau ministre ne pas réussir à restaurer la confiance. Le sydnicat craint pour la réalisation de la rentrée et juge que l'Ecole et proche de la rupture. Il exprime sa "défiance" envers le projet éducatif du président de la République.

 

Les enseignants méfiants envers Ndiaye

 

"Notre service public d’Education se rapproche d’un point de rupture et les territoires les plus fragiles, l’Ile de France ainsi que les zones rurales sont les premiers à en subir les conséquences les plus criantes", a déclaré Stéphane Crochet, secrétaire général du Se Unsa le 25 août. Le syndicat "doute" que les mesures prises suffisent à mettre un professeur devant chaque élève à la rentrée. Il montre à quel point celle ci est devenue complexe compte tenu de la multiplication des profils d'enseignants, entre les stagiaires master MEEF et les autres , étudiants alternants etc. 

 

Il révèle que 76% des personnels ne croient pas que P Ndiaye aura la confiance des enseignants. Une proportion identique pense que son école ou établissement va manquer d'enseignants à la rentrée.

 

Inquiets devant l'Ecole du futur

 

Le Se -Unsa est tout autant réservé sur le projet éducatif d'E Macron. "Echaudés par des concertations diverses et variées dans le passé, la profession anticipe une nouvelle opération de communication pour légitimer des projets déjà arrêtés. Nous n’avons pas oublié le projet porté par le Président avant le 1er tour de l’élection présidentielle avec ses intentions de charger encore la barque des personnels et son approche « start-up » pour libérer les énergies de professionnels qui souffriraient avant tout d’un manque de motivation". E Macron n'a pas manqué confirmer ces inquiétudes dans son discours aux recteurs tenus peu de temps après les propos de S Crochet.

 

Le Se Unsa reste pourtant favorable à la loi Rilhac et demande la création d'un statut d'établissement primaire avec un directeur d'établissement

 

Rejet de la réforme de la voie profesionnelle

 

Le Se-Unsa se montre particulièrement  inquiet du projet de réforme de la voie professionnelle. " Le SE-Unsa refusera qu’on délaisse la formation générale des lycéens de la voie professionnelle et que le lycée professionnel et ses professeurs soient le filet de sécurité minimal et ajustable des jeunes qui ne trouveraient pas de formation en apprentissage". Il pointe deux problèmes d ela réforme déjà mise en place par JM Blanquer : " Moins de cours théoriques pour des élèves ayant pourtant besoin de temps pour assimiler des savoirs professionnels et des connaissances qui vont au-delà de l’apprentissage du métier, une dégradation de fait du lien particulier entre élèves et professeurs de lycée professionnel.

 

Puisque P Ndiaye se dit ouvert au dialogue, le Se Unsa demande le rétablissement du comité de suivi de la réforme du lycée et du comité de suivi de la réforme de la voie professionnelle. Il demande plus de liberté pour les équipes pédagogiques à la place des injonctions pour une priorité aux fondamentaux.

 

François Jarraud

 

 

Par fjarraud , le vendredi 26 août 2022.

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