Comment le ministère compte-il accueillir les candidats au bac pendant la vague de chaleur de cette semaine ? Les épreuves terminales du bac 2022 commencent le 14 juin avec le français, suivis le 15 par la philosophie puis le grand oral. Cette première édition presque normale du nouveau bac est marquée par de nouvelles épreuves et des évolutions sensible dans les effectifs élèves. La chaleur sera aussi au rendez-vous. Le ministère rappelle le numéro du Samu...
Canicule : Le ministère décide de ne rien faire
35 °C à Toulouse le 15 juin. 33 à Lyon ou à Auxerre. 32 à Limoges. L'épreuve de philosophie va faire suer les candidats, enfermés dans des salles qui auront eu le temps de chauffer. Parents et syndicats ont saisi le ministère pour demander de modifier les horaires de l'épreuve.
Il n'en sera rien. Le ministère se limite à une circulaire envoyée aux chefs des centres d'examen. " Une vigilance particulière sera apportée à la santé des élèves, notamment des plus jeunes, des plus fragiles et de ceux qui passeront les épreuves du baccalauréat. Pour ces derniers, les chefs de centre d’examen veilleront à bien faire respecter les consignes en cas d’épisode de forte chaleur, tout en assurant le bon déroulement des épreuves", écrit le ministère.
En renvoyant le problème au local, comme il sait si bien le faire, le ministère se débarrasse de la gestion de la question. Sur le terrain de l'eau sera mise à disposition des candidats. Le ministère demande que les établissements utilisent "les salles les plus fraiches" et les aère très tôt le matin... Pour le reste, " il est rappelé l’importance d’être également attentif aux signes d’un coup de chaleur... Il faut alors agir rapidement, et appeler les secours médicalisés (SAMU 15)".
De nouvelles épreuves
Mardi 14 juin les bacheliers professionnels ouvrent le calendrier des épreuves terminales du bac avec l'preuve de français - histoire-géographie. Suivront le 15 les sujets d'éco droit et de PSE puis le 16 juin les arts appliqués. Les épreuves professionnelles écrites ont lieu du 16 au 23 juin. Celles de langues les 23 et 24. Pour les bacs technologiques et généraux, la philosophie ouvre la session le 15 juin, suivie du français le 16 et du grand oral du 20 juin au 1er juillet. Cette session terminale est beaucoup plus courte que dans l'ancien bac. 40% des notes sont attribuées au controle continu. C'ets le cas par exemple pour les langues, l'histoire géo et l'enseignement scientifique qui mobilisaient plusieurs journées d'examen. Les épreuves des enseignements de spécialité ont déjà eu lieu et sont en fin de correction. Il ne reste plus fi juin que l'EAF, la philosophie et le grand oral. On a fortement diminué le nombre et la durée des épreuves terminales mais on n'a pas pour autant récupéré le mois de juin. Bien au contraire la plupart des disciplines sont évaluées bien plus tôt, en mai cette année, en mars normalement. Le nouveau bac a de fait réduit fortement l'année de terminale.
Cette année voit pour la première fois le bac nouvelle formule se dérouler normalement. Ou presque. Parce qu'il a fallu quand même aménager les épreuves de spécialités, qui ont eu lieu avec deux mois de retard. Et aussi l'épreuve de français où le nombre de textes est réduit mais celui des exigences augmenté. Pour le bac professionnel, les périodes de formation en entreprise ont été réduites à 10 semaines au lieu de 18 à 22.
Déclin du professionnel
Avec le bac, on n'évite pas les chiffres. 709 399 candidats se présentent aux épreuves terminales du bac et 542 821 aux épreuves anticipées de français. On compte 381 221 élèves en terminale générale, 141 978 en technologique et 186 200 en professionnel.
La particularité de cette session c'est la baisse du nombre de candidats. On compte 1 % de candidats en moins en série générale (-0.7%) et presque 2% en série professionnelle (-1.6%). Cette chute reflète, d'après le ministère, des entrées précoces dans la vie professionnelle. La baisse du nombre de redoublants , après les taux records de 2021, doivent aussi y être pour quelque chose.
On assiste aussi à des évolutions à travers les séries technologiques et professionnelles. Si l'enseignement technologique progresse (+0.2%) c'est surtout en STMG (+3%) alors que la série regroupe déjà plus de la moitié des candidats et en STD2A. La série STL perd 8% de candidats, STI2D 4%. Dans le professionnel, moins d'une dizaine de spécialités regroupent la majorité des candidats. GA, que le ministère souhaite réduire, regroupe encore 21 000 candidats, les métiers de la vente 26 000, l'Accompagnement soins et services à la personne 15 000. En industriel les métiers de l'électricité réunissent 15 000 candidats, la maintenance des voitures 8 000, celle des équipements industriels 6 000. Un quart des spécialités (24) ont moins de 100 candidats. C'est le cas de la charpente, de la couverture, de la blanchisserie, des techniciens gaz par exemple.
François Jarraud