On la croyait enterrée. L'élection présidentielle est l'occasion pour Emmanuel Macron de remettre en selle la réforme des retraites. Sur RTL le 10 mats, Gabriel Attal a annoncé que l'âge de départ en retraite sera progressivement repoussé à 65 ans. Une retraite minimum sera fixée à 1100 euros par mois pour des années complètes. G Attal a annoncé la suppression des régimes spéciaux, si E Macron est réélu, citant en exemple les régime de la SNCF ou d'EDF. "Nous ne devons pas abandonner l'idée d'un régime universel" a précisé le même jour R Ferrand. "L'idée c'est que les principaux régimes de retraite disparaissent". La formule semble bien inclure le régime des fonctionnaires. Pour R Ferrand, "il nous faut collectivement travailler plus afin de financer notre modèle social, notre éducation, notre système de santé, nos armées". En 2019 l'annonce de la réforme des retraites avait conduit à une grève historique des enseignants. Compte tenu de leur niveau de salaire, qui n'augmente qu'en toute fin de carrière, la réforme se traduisait par une baisse des retraites d'environ un quart. Le gouvernement avait promis une revalorisation salariale pour pouvoir maintenir les retraites des enseignants à leur niveau. Cette revalorisation n'a pour le moment concerné que la moitié des enseignants et dans des proportions très minimes. Dans son rapport sur les politiques budgétaires à venir, la Cour des Comptes a clairement inscrit la nécessité d'une réforme des retraites avec alignement des régimes. Ce scénario est donc bien relancé. Les enseignants pourraient en être les premières victimes.
G Attal
La Cour des Comptes
Sur la réforme des retraites