Les rendez-vous manqués de la gauche avec l'école 

"Si on relie les pointillés des grands rapports sur l’éducation (de Peretti, Legrand, Bourdieu-Gros, Meirieu…) se dessine un changement de paradigme éducatif qui n’a jamais abouti à une réorganisation profonde du système éducatif resté profondément marqué par les conditions historiques de son émergence", explique Françoise Clerc dans cette seconde partie de son étude des rapports entre la gauche et 'lécole. "C’est la méfiance réciproque des parties en cause dans les processus éducatifs qui semble déterminante : méfiance du pouvoir centralisé, appuyé sur une hiérarchie descendante envers les acteurs locaux dont les marges d’initiative sont réduites, méfiance des professionnels de l’éducation qui, soumis au rythme rapide des réformes, évaluent ce qu’ils risquent de perdre dans un changement avant de chercher ce qu’ils peuvent y gagner, méfiance des familles favorisées qui se donnent le luxe d’abandonner l’école publique et de jouer la concurrence avec l’enseignement privé, tandis que la méfiance des familles populaires se traduit par un repli critique et, souvent, un faible soutien à l’école publique, pourtant leur meilleur atout dans l’accession au savoir de leurs enfants. Finalement, en utilisant ce qui s’apparente dans ce cas précis à un oxymore - L’Ecole de la Confiance – (oxymore si l’on compare son action effective avec ses déclarations), Monsieur Blanquer a mis le doigt sur le vrai problème de l’école, le manque de confiance".

 

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Par fjarraud , le mardi 01 mars 2022.

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