Les associations de mathématique alertent sur les inégalités de genre 

"La réforme du lycée a considérablement aggravé les inégalités filles garçons dans la formation mathématique en filière générale", dénoncent dans un communiqué l'APMEP, les Irem, le CFEM,la SMF et d'autres associations professionnelles. "Alors que la part des filles en terminale S progressait régulièrement depuis 1994, la part des filles dans l’enseignement de spécialité mathématiques en terminale est redescendu au-dessous du niveau de 1994, chutant de près de 8 points après 2 ans de mise en place de la réforme. Ainsi, seulement 25% des filles en 2021 ont un enseignement de mathématiques de plus de 6h hebdomadaires contre 45% avant la réforme. Ce décrochage est encore plus édifiant en première générale, où près de la moitié des filles abandonne les mathématiques en fin de seconde en 2021, alors qu’elles étaient jusqu’en 2018 environ 83% à poursuivre un enseignement de mathématiques". Les associations craignent pour l'avenir des filles mais aussi du pays. "Il nous semble déraisonnable de la part des politiques de continuer à considérer, comme il a été communiqué à différentes reprises(9), que les mathématiques peuvent être réservées aux seuls élèves motivés, à un âge où les choix peuvent n’avoir que peu de lien avec l’orientation future. À cet âge, les jeunes gens, et en particulier les filles, sont plus exposées aux biais de toute sorte. Elles auraient besoin de plus de temps pour affermir leur choix. L’effet ultra-élitiste provoqué par l’absence des mathématiques du tronc commun et la restriction des choix disciplinaires en première induisent donc un déséquilibre majeur entre les filles et les garçons que nous avions malheureusement annoncé".

 

Communqiué

 

Par fjarraud , le jeudi 27 janvier 2022.

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