"La colère des personnels, des parents et des lycéen.nes n’est pas retombée !" L'affirmation de l'appel commun des syndicats Cgt, FO, Fsu et Sud , avec la Fcpe et des mouvements lycéens, sera t-elle vérifiée le 20 janvier ? Les récents développements sur Ibiza pourrait renforcer un mouvement qui aura bien du mal à atteindre le niveau du 13 janvier.

"La situation est intenable dans l’Éducation nationale. Le chaos engendré par la gestion de la crise sanitaire mérite des réponses fortes, au-delà des engagements pris par le Premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale", estime l'intersyndicale qui appelle aussi à un "collectif budgétaire pour permettre des recrutements massifs " et "augmenter les salaires des personnels".

Cet appel commun ne fait pas le tour des revendications. Dans le premier degré, le Snuipp Fsu demande la suppression des évaluations de mi CP. Dans le second degré le Snes Fsu veut le report en juin des épreuves des spécialités, une façon de revenir au bac sur épreuves terminales. Tous demandent des masques FFP2 et une meilleure protection contre le covid.

Ce qui renforce le mouvement c'est à la fois le flou des mesures décidées par le gouvernement et le retard à les mettre en oeuvre. Les masques en sont un exemple. Demandés depuis 2 ans par les syndicats, promis le 13, ils ne sont pas arrivés dans les établissements. Les promesses de recrutement soit restent vagues, en ce qui concerne les listes complémentaires, soit ne sont que des prolongations , comme les 3300 contractuels. D'où l'idée que la leçon du 13 janvier n'a pas suffi et qu'il faille remettre l'Ecole dans la rue.

Reste que cette intersyndicale à 4 laisse de coté la plupart des syndicats qui ont appelé à manifester le 13 janvier. L'Unsa, la Cfdt, le Snalc, le SNE sont d'accord pour "maintenir la pression" mais pas sous la forme d'une nouvelle grève. "Avant d'investir une nouvelle journée de salaire, nous devons maintenir ensemble la pression sur l'exécutif tout au long de la semaine", écrit le Se Unsa. Pour cela le syndicat demande d'afficher ou de porter des brassards.

Des opérations qui donnent de la visibilité. Et cela entre dans les modes d'action revendiqués par la Cgt, Fo, la Fsu et Sud. La journée du 20 janvuer ne sera pas qu'une journée de grèves et de manifestations d'action, A Lyon un rassemblement aura lieu devant le rectorat. A Strasbourg, c'est à une Marche des lumières qu'appellent Fo, Cgt, Solidaires, Sud, Fsu, Se Unsa, Sgen Cfdt et le Snalc. Mais le ministre et le gouvernement sont-ils capables de voir ces mouvements ?

François Jarraud