JM Blanquer fragilisé par la gestion de la crise sanitaire 

"Grand bazar", "pénélope en perdition", "protocole ubuesque". Dure journée pour JM Blanquer le 11 janvier en but aux critiques des députés non seulement de l'opposition mais aussi d'une UDI qui prend ses distances. Jean Castex, qui avait déjà du reprendre le dossier le 10 janvier,  a du le défendre à plusieurs reprises. Seul, JM Blanquer n'est plus capable de défendre sa politique. Il répond en insultant ses contradicteurs.

 

"On ne fait pas grève contre un virus"

 

 Tout avait bien commencé ce 11 janvier avec une interview extrèmement bienveillante sur BFM. En confiance, JM Blanquer a déclaré "qu'on a eu raison depuis le début" dans la crise sanitaire avant d'attaquer les grévistes. "On ne fait pas grève contre un virus", dit-il, avant "d'appeler au sang froid et à l'unité". Lui-même "est à la recherche d'unité et de paix sociale". Personne à BFM ne lui demande s'il a reçu les syndicats cette semaine. Il ne l'a pas fait.

 

Tout se gâte à l'Assemblée nationale où JM Blanquer devrait répondre aux questions de 6 députés.  Jean Castex va devoir le défendre à deux reprises.

 

Le bouclier Castex

 

JC Lagarde (UDI) déclare que l'école depuis une semaine est devenue un grand bazar.. On  partage votre souhait de scolariser les enfants mais pas jusqu'à l'absurde". Jean Castex répond que "notre choix c'est de laisser les écoles ouvertes. Nous devons en être fier et poursuivre dans cette voie".

 

Pour Bertrand Pancher (Libertés et territoires), "après l'à peu près c'est le grand n'importe quoi. On a l'impression que vous avez fait le choix de faire des écoles des lieux de circulation du virus". J Castex répond que si on fermait les classes au 1er cas, "en 8 jours toutes les écoles seraient fermées".

 

Blanquer sans arguments

 

Tout va s'abimer avec les réponses qui seront maintenant apportées par JM Blanquer lui même. Sabine Rubin (LFI) dépeint le ministre "en Pénélope en perdition" , tissant et retissant des protocoles. JM Blanquer ne trouve à dire qu'il y a "ceux qui soufflent sur les braises et ceux qui maintiennent le cap".

 

Même genre de réponse à Sylvie Tolmont (PS)qui souligne le grand chelem historique de la grève du 13 janvier et dénonce la surdité ministérielle aux demandes des enseignants. "Quand allez vous présenter votre démission ?", demande t-elle. "Il y a ceux qui avec sang froid traversent la crise et ceux qui se précipitent avec des arrières pensées politiques", répond JM Blanquer.

 

Annie Genevard (LR) n'est pas mieux traitée quand elle parle de "protocole ubuesque" et demande la fin "de cette improvisation permanente". "Jusqu'à aujourd'hui j'avais le sentiment que vous étiez quelqu'un qui avait le sens des responsabilités", répond JM Blanquer.

 

Le ministre de l'éducation nationale a besoin d'être défendu par un premier ministre qui a marqué qu'il reprenait le dossier. Lui-même n'est plus capable de défendre sa politique sanitaire.

 

François Jarraud

 

 

 

Par fjarraud , le mercredi 12 janvier 2022.

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