" Le dédoublement de classes, positif en soi, s'est fait au prix du sacrifice du "plus de maitres que de classes". L'abandon de la réforme des rythmes scolaires que tous les spécialistes savaient indispensable a dégradé les conditions d'apprentissage des élèves en primaire. Rien n'a été fait sur la mixité scolaire, le collège et le lycée sont restés en friche. Rarement un ministre sera resté aussi longtemps en poste pour un bilan politique aussi faible", déclare N Vallaud Belkacem dans le Journal du Dimanche. " Jean-Michel Blanquer... s'est révélé être un ministre isolé et impuissant, qui préfère les symboles et les polémiques politiciennes plutôt que traiter les véritables enjeux éducatifs. Il a fait ce qu'il aurait fait sous un quinquennat de François Fillon, soit le prolongement de ce qu'il faisait déjà sous Nicolas Sarkozy". Pour elle, " le débat est pris en otage par la droite et l'extrême-droite, et que leurs propositions sur ce sujet n'en sont pas. Ce sont les mêmes sempiternelles déplorations idéologiques destinées à servir leur vision fantasmée du pays, et tout le monde semble s'en contenter lorsqu'on ne verse pas dans les polémiques sur le wokisme ou le pédagogisme.... C'est tragique. Il faut reprendre sérieusement le travail sur les conditions d'apprentissage des fondamentaux, lecture et mathématiques, dans lesquels la France est mal classée. Sur les inégalités scolaires persistantes, sur l'absence de mixité au collège, sur la formation des enseignants tout au long de la vie et leur meilleure reconnaissance, sur la filière professionnelle qui joue un rôle clé dans la démocratisation scolaire".
Dans le JDD