"En 2017, les néo‑bacheliers se répartissent inégalement dans les formations d’enseignement supérieur en fonction de leur niveau scolaire, de leur origine sociale et de leur genre... La moitié environ de la ségrégation scolaire et de la ségrégation sociale provient de la répartition des étudiants entre les grandes catégories de formations (licence, classes préparatoires, BTS, IUT, etc.), tandis que la ségrégation femmes‑hommes s’effectue davantage entre filières d’études au sein de chacune de ces catégories", écrit l'Insee dans la nouvelle livraison de France Portrait social. "Une grande partie de la ségrégation à l’entrée dans l’enseignement supérieur est déjà présente dans les vœux exprimés par les candidats, alors que les classements des candidats opérés par les formations n’y contribuent que faiblement. La mise en place de Parcoursup en 2018 a eu un fort impact sur les pratiques de classement des formations non sélectives (licences universitaires) : la part des mentions bien ou très bien est ainsi passée de 29 % à 59 % parmi les candidats les mieux classés. Cependant, les niveaux de ségrégation mesurés selon les trois dimensions étudiées sont globalement stables. Ce n’est que dans une minorité de licences en tension que les nouvelles règles de classement des candidats ont eu un impact, celles‑ci ne disposant pas d’une capacité d’accueil suffisante pour admettre tous ceux souhaitant s’y inscrire.
L'étude