Un directeur d'école en grève de la faim à Marseille 

Pierre Massi a entamé une grève de la faim le 1er novembre. Il conteste sa suspension par l'Education nationale décidée le 13 septembre. Directeur d'une école maternelle dans le 8ème arrondissement il a dénoncé des dérogations accordées à des familles et, selon France Bleu, "des pratiques bananières" dans la gestion des places. L'ajout de 13 élèves dont 10 en petite section a entrainé la surcharge de la petite section. Avec 10 élèves en plus il n'y a plus de place dans le dortoir et il est impossible de respecter un minimum de distance sanitaire entre les lits. Sur Facebook un groupe de soutien important (près de 1000 membres, essentiellement des parents) montre un enseignant très respecté et très aimé. Le rectorat parle de son coté de "position inadaptée" par rapport à la hiérarchie.

 

Sur France Bleu

Le groupe Facebook

 

 

Par fjarraud , le mercredi 10 novembre 2021.

Commentaires

  • Hugaux, le 25/03/2022 à 15:49

    Monsieur le Président de la République, 

    10ème jour de grève de la faim. 

    Moins 6 kg ce matin.

    La presse nationale, accaparée par la guerre en Ukraine, quelques retours de Covid et de façon déjà moins probante, par les prochaines élections présidentielles, ne s’est pas encore penchée sur cette crise qu’elle a pourtant couverte un temps, avec beaucoup d’à-propos !

    « Patience et longueur de temps… ». 

    AU 25ème kg perdu, sans doute, un journaliste ouvrira-t-il un œil sur le sujet ?!?

    Ne jamais perdre espoir.

    Mr Bernard Beignier, Recteur de l’Académie d’Aix-Marseille, auquel le Ministre de l’Éducation nationale avait demandé de régler l’affaire « sans faire de vagues », malgré des compétences établies de juriste hors norme, m’a refusé mon droit le plus élémentaire de citoyen à assurer ma défense.

    C’est acté.

    Je n’ai donc d’autre alternative, en attendant de régler l’affaire devant un Tribunal Administratif, que de présenter mes « éléments contradictoires » à un Public plus élargi. 

    C’est pourquoi, en sus des messages que je posterai sur l’interface de l’Élysée à un rythme hebdomadaire, j’ai commencé une correspondance avec les familles de mon école que j’ai tenu à informer, preuves à l’appui, sur les pratiques particulières de l’Inspection académique des Bouches-du-Rhône.

    Plusieurs retour encourageants déjà…

    Il est de mon devoir moral, comprenez-vous, d’affranchir les familles de mon école, usagers du Service Public, sur le mode de fonctionnement particulier de bureaucrates qu’ils rémunèrent avec leurs impôts.

    C’est leur droit le plus élémentaire de citoyen.

    J’escompte bien, à terme, mobiliser quelques parents pédopsychiatres ou juristes pour constituer un dossier solide contre l’administration qui a sabordé, de façon méticuleuse, sans états d’âme et pour de sordides raisons comptables, notre belle petite école.

    Sous peu, je souhaite ensuite affranchir de cette affaire : 

    Les 763 écoles maternelles

    les 740 écoles primaires, 

    les 207 collèges et 

    les 176 lycées 

    Du département des Bouches-du-Rhône qui dépendent de l'Académie d'Aix-Marseille.

    J’y tiens beaucoup. 

    À présent que le nouveau DASEN a donné le ton et montré les contours de la « philosophie » qu’il escompte faire régner dans l’Académie, il me semble urgent, au titre du Statut de lanceur d’alertes que j’ai invoqué, d’affranchir l’ensemble de mes collègues Directeurs.trices, Principaux et Proviseurs des méthodes très spéciales du personnage.

    Je tiens aussi avec insistance à ce que Mr Vincent Stanek apprenne dans les jours prochains et sur le bout des doigt, le sens profond et appuyé du mot « DÉTERMINATION ».

    Tant qu’un Tribunal n’aura pas statué dans les formes, légales, de mon maintien ou non, au poste de Directeur de la maternelle Jean Mermoz, j’en reste en effet toujours titulaire, un DASEN n’ayant aucune compétence juridique, à ce que je sache, pour en décider autrement.

     

    Dans le précédent message que je vous ai adressé, je vous détaillais succinctement mon « pedigree » de fonctionnaire irréprochable. 

    Nombre de mes collègues présentent les mêmes symptômes , des qualités identiques et un dévouement complet et absolu à l’égard de leurs élèves. 

    Ils se comptent par dizaine de milliers, en fait et composent, tous ensemble, cette fabuleuse « armée des ombres » qui maintient, du mieux qu’elle peut et à bout de bras, avec des moyens le plus souvent dérisoires, une institution en grave danger de désintégration.

    Un délitement programmé qui s’est accentué à un rythme plus soutenu depuis cinq ans déjà.

    Il n’entrait donc aucunement dans mes intentions de faire mon « intéressant » . 

    Non… En fait, J’ai de sérieuses difficultés à établir un lien concret entre des promesses électorales qui garantissent aux enseignants méritants force promesses de rémunération, de considérations et de respect pendant que d’une autre main, des hauts fonctionnaires s’appliquent à bâillonner et à infliger, dans un climat de malveillance décomplexée, des pratiques dégradantes aux directeurs turbulents ou trop intègres !

    En auraient-il reçu l’injonction ?

    De la part de qui ? 

    Dans quel objectif ?

    En étiez-vous convenablement informé ?

     

    Afin d’éviter une redite des affaires Christine Renom et Samuel Paty, tous deux victimes d’un lâchage en règle de leur administration de tutelle avant de trouver la mort, je vous demande instamment, Mr le Président de la République, de bien vouloir tout mettre en œuvre afin que le lynchage en règle dont je fais l’objet depuis 7 mois pour avoir dénoncé les pratiques scandaleuses de l’Inspection académique des Bouches-du-Rhône cessent une bonne foi et que mes droits les plus élémentaires de citoyen me soient à nouveau garantis.

    Bien respectueusement, 

    Pierre Massi


  • caroudel, le 10/11/2021 à 08:36
    Quand une école fonctionne bien, des parents veulent en profiter.
    Quelle est la cause de ces dérogations massives de secteur ?
    Et voici l'illustration du professionalisme des directeurs qui peut aller jusqu'à cette grève de la faim pour son école, parfois malheureusement plus loin dans le désespoir. Ils ont brsoin d'aide et de temps et si possible d'appui.
    J'espère que justice sera rendue à ce collègue et qu'i reprendra ses 5 kilos... et sa foi en l'école.
    Merci aux responsables d'agir vite, il y va de la crédibilité du directeur, du respect de sa fonction. 
    • veronica4, le 11/11/2021 à 07:26
      Aucun rapport avec un "besoin d'aide et de temps".
      Il s'agit de mépris envers les enseignants et parents, de lâcheté d'inspecteurs qui obéissent aux politicards des villes.
      • caroudel, le 11/11/2021 à 08:46
        La laïcité ne concerne pas que la religion, mais la politique aussi. Personne n'a gémi sur l'intrusion du politique à l'école... Si les direcrteurs avaient conservé l'inscription des élèves... ça ne serait pas arrivé : une école n'est pas une boite à sardines.
        • veronica4, le 11/11/2021 à 12:16
          Qui a dit le contraire ? Ne vous servez pas du collègue pour défendre d'autres visions.
          L'école publique n'est pas là, excepté délégation de la commune, pour s'occuper des flux de population  L'école publique, au contraire du privé, n'a pas pour pour objectif le favoritisme de certaines familles.
          Même avec une délégation, cela n'aurait en rien empêché l'intrusion des politicards et la lâcheté de la hiérarchie carriériste.


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