" Difficile de faire son métier sérieusement quand tous vos efforts pour suivre pas à pas vos élèves, éveiller leurs envies, leurs aptitudes sont régulièrement sapés par des injonctions contradictoires, des procédures imposées qui provoquent l’inverse de la finalité annoncée", écrit Viviane Youx, présidente de l'Association française des professeurs de français (AFEF). " Le risque est grand aussi de se cantonner dans le faire, dans les tâches quotidiennes, jusqu’à nous faire oublier que la raison d’être du professeur de français, c’est aussi, et peut-être surtout, de développer la culture et l’humanisme, d’accompagner nos élèves sur le chemin de la construction de leur pensée. C’est en ne cédant pas sur les pratiques culturelles et artistiques, en confrontant les élèves à leur propre capacité à prendre la parole, s’exprimer par écrit, comprendre le monde qui les entoure par la littérature, contemporaine et classique, que nous leur ouvrons des perspectives humaines et sociales. C’est la dignité de notre métier de professeur·e·s de français."
Editorial