Les plans de travail 

" C’est la dynamique de l’Éducation : amener un élève à s’engager consciemment  dans un processus “expérientiel” d’autonomisation lui permettant simultanément d’acquérir des savoirs universels (propres à une discipline, exogène) et à développer et améliorer ses propres compétences (endogènes) d’analyse, de résolution, d’explications, d’argumentations pour être, à son tour, un passeur de savoirs “socialisés”." Martial Gavaland et Marie-Camille Fourcade expliquent pourquoi et comment se lancer dans des plans de travail ainsi que les conditions de réussite.

 

Sur Escales HG

 

 

Par fjarraud , le vendredi 24 septembre 2021.

Commentaires

  • fc9d518, le 25/04/2022 à 12:16
    Il y a de bonnes choses dans cet article. Par exemple il me semble important de bien faire la distinction entre feuille de route, contrat, et un vrai plan de travail.
    En revanche il est dommage de parler d'hybridation de ces 3 outils, car si le plan de travail est perverti par d'autres pratiques, cela conduit inexorablement à une perte d'efficacité (et on le voit bien avec la pédagogie institutionnelle ou Pidapi par exemple).
      
    Car il faut bien comprendre que le plan de travail est un outil de la pédagogie Freinet, son milieu naturel c'est la pédagogie Freinet, et il ne peut être utilisé de manière optimale que dans le cadre de la pédagogie Freinet (ou au moins en partie en tout cas).
    La date 1966, indiquée dans l'article, ne correspond d'ailleurs pas à celle de l'invention des plans de travail par Freinet (au début des années 1920), mais à la date du décès de celui-ci.

    Contrairement à ce que dit l'article, Helen Parkhurst n'a pas inventé les plans de travail, car elle travaillait plutôt à partir de "contrats", qui sont très différents des plans de travail.
    Freinet a pu éventuellement s'inspirer de son travail (bien que je ne me souvienne pas qu'il se réfère à Parkhurst dans ses écrits), mais il me semble qu'on peut sans risque d'erreur lui attribuer la paternité des plans de travail.

    La conception de l'évaluation décrite dans l'article est également totalement dépassée et inefficace : on sait depuis des dizaines d'années que les contrôles/tests sont la pire manière d'évaluer des élèves, leurs résultats sont relativement aléatoires, et c'est encore pire lorsqu'ils sont notés.
    Et le fait qu'ils soient réalisés en autonomie (auto-évaluation) ne change rien à leur manque de fiabilité ni à leurs nuisances.

    En réalité, si l'auto-évaluation a été adoptée par certains enseignants au début du XXème siècle (en particulier en pédagogie institutionnelle avec les ceintures), c'était en raison des effectifs énormes des classes de l'époque, qui rendaient impossible une correction personnalisée et individualisée en présence de l'élève.
    Mais de nos jours, avec une trentaine d'élèves, on peut parfaitement corriger avec chaque élève, et on sait donc à tout instant l'état des connaissances et des compétences de chacun.
    Ce qui rend les contrôles et tests tout à fait superflus : c'est l'évaluation continue, qui est actuellement la forme d'évaluation la plus fiable et la moins chronophage (et de très loin).

    Les auteures de l'article suggèrent qu'il faudrait attribuer aux élèves des responsabilités pédagogiques.
    C'est une grave erreur : l'objectif de l'élève (en tout cas au primaire et au début du secondaire) n'est certainement pas de cocher les cases du programme, mais de réaliser ses projets.
    Par exemple s'il fait un exercice de français, ce qui le motive c'est de savoir que ça va l'aider à pouvoir rédiger de beaux textes libres, des exposés intéressants, des lettres dont il sera fier, des poèmes que les autres aimeront lire et écouter...
    La pédagogie et le respect des programmes, c'est responsabilité et l'expertise de l'enseignant, pas celle de l'élève.

    C'est également une erreur d'affirmer que "les premiers plans de travail se confondent avec notre planification didactique".
    Car en réalité avec les plans de travail on ne peut (doit) rien programmer ni planifier :

    - Programmer et planifier quoi ? Des cours et des leçons ? Dans ce cas on retombe dans l'enseignement classique, et on ruine tous les bénéfices du plan de travail.
    Le plan de travail n'est pas compatible avec les cours et les leçons, il faut impérativement les bannir si on veut pouvoir tirer tous les bénéfices de ce fonctionnement. On les remplace par la méthode naturelle, c'est à dire apprendre à partir de la vie naturelle de la classe, des textes produits et utilisés, des projets divers et variés, des exposés...

    - Si on programme et qu'on planifie des cours et des leçons, ça veut dire qu'on détruit aussi toute tentative de différenciation, puisque tous les élèves doivent apprendre la même chose en même temps ou presque.

    - Quel est l'intérêt d'avoir un outil ultra-performant comme le plan de travail, si c'est pour le brider en continuant à enseigner de manière classique ? Ça n'a aucun sens, c'est comme si un pilote de F1 décidait d'équiper sa voiture avec un moteur de tracteur !

    Bref, il y a encore de toute évidence beaucoup à faire pour la bonne compréhension du principe, de l'esprit et du fonctionnement des plans de travail...
Vous devez être authentifié pour publier un commentaire.

Partenaires

Nos annonces