Fsu : Déjà des tensions sur les postes 

Démissions en hausse, contractuels difficiles à trouver, postes en nombre insuffisant ou supprimés : la FSU a dessiné un autre tableau de la rentrée scolaire que la machine bien huilée présentée par JM Blanquer. Pour les syndicats FSU la chasse aux contractuels est engagée alors même que des listes complémentaires sont pleines. La mise en place des centres de vaccination reste à faire.

 

Faire le bilan de JM Blanquer

 

"On est à un moment charnière pour l'école avec le paradoxe d'une école qui s'est dégradée pendant la crise mais dont le rôle social est encore plus reconnu", déclare Benoît Teste , secrétaire général de la Fsu, premier syndicat de l'Education nationale. Il souhaite "élargir le débat de société sur l'école" durant la campagne des présidentielles. Et aussi aborder la question du bilan de JM Blanquer. Pour lui il y a eu empilement des réformes, rupture avec la démocratisation de l'Ecole, réduction des moyens et une revalorisation qui ne compense pas la perte de pouvoir d'achat.

 

Le bilan de JM Blanquer c'est aussi 6500 postes créés dans le premier degré mais 7500 supprimés dans le second degré depuis l'arrivée de JM Blanquer. De fait, en avançant dans le quinquennat, les difficultés sur le terrain se renforcent.

 

Alerte sur les démissions

 

Pour Guislaine David, co secrétaire générale du Snuipp Fsu, malgré les créations de postes il y a des tensions déjà dans le premier degré. Les postes créés sont utilisés pour les dédoublements. Le vivier de remplaçants, asséché dès la rentrée 2017, n'est pas renouvelé. "Dans plusieurs départements on n'a pas les moyens de faire les ouvertures de classe annoncées", relève t-elle. "On est déjà en manque de remplaçants" avec la montée du covid.

 

Le recrutement de contractuels touche de nouveaux départements. Jusque là limité à la région francilienne, il progresse. "On alerte sur les démissions", dit G David. "Dans les Pyrénées orientales on en a une vingtaine au lieu de 2 ou 3 habituellement. En Ille et Vilaine il y en a 24 au lieu de 2 normalement. "Cette hausse des démissions questionne".

 

Le nouveau controle continu dans le flou

 

La situation n'est pas meilleure dans le second degré où près de 1900 postes sont supprimés à la rentrée alors que les effectifs élèves augmentent. "Les effectifs sont très chargés", dit Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes Fsu. "On a des classes à 28-30 élèves en collège et à 36 en lycée. C'est l'effet de la réforme du lycée de JM Blanquer. Elle permet de faire des classes de 35 facilement". En première, selon le Snuipp, on compte 62% de plus de classes au delà de 30 élèves à la rentrée.

 

Un autre problème des lycées est la mise en place du controle continu du bac. Selon les instructions officielles, elle nécessite la rédaction d'un projet local d'évaluation validé par le conseil pédagogique. "Il n'y a pas d'empressement à les faire", dit-elle, "car leur contenu est flou". Le Snes craint que ces projets locaux se transforment en carcan pour les enseignants. Pour le moment, "le mode de fonctionnement du projet local d'évaluation est flou".

 

Autre flou sur les vaccinations, Alors que JM Blanquer a annoncé des centres de vaccination dans tous les collèges et lycées dès la rentrée, le Snes Fsu dément. "On est dans le flou le plus complet", estime S Vénétitay.

 

François Jarraud

 

 

Par fjarraud , le vendredi 10 septembre 2021.

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