« Recherches », revue de didactique et de pédagogie du français, consacre son numéro 74 à l’apprentissage de la langue. Au sommaire : analyses et exemples de démarches de travail, de la maternelle à l’université, de l’écriture tâtonnée à l’atelier orthographique. Et des questions vives : à quoi et à qui servent les rectifications orthographiques de 1990 ?  est-ce en maitrisant un métalangage, incertain, que les élèves sauront mieux écrire ? quel usage de la nomenclature officielle 2020, qui par exemple fait de « donc » un adverbe plutôt qu’une conjonction de coordination ? Catherine Mercier et Corinne Souche concluent ainsi leur réflexion sur le retour de la grammaire à l’EAF : « Nouvelles Bélise, devrons-nous monter sur nos grands chevaux et toiser l’impertinent qui oserait, du plus profond de sa mémoire, exhumer un « donc » dans les conjonctions de coordination ? Ce qui est sûr, c’est que la préparation à cette épreuve risque de rendre plus difficile encore un enseignement de la langue qui en matière d’expression, de compréhension ou de rapport à ses propres pratiques pourrait être constructif et fécond, si on l’envisage autrement que ce que proposent les nouveaux programmes de lycée général et technologique. En définitive, quel est l’intérêt de cette question à l’oral ? » Question hélas pertinente, qu’assurément se sont posée tous les examinateurs de juin 2021.

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