La différenciation pédagogique 

"Un enseignant, dans sa classe, doit être en mesure de faire varier ses pratiques, afin de s’adapter à la diversité de ses élèves, tout en maintenant des objectifs communs et des temps d’apprentissage collectifs. Cela suppose une maîtrise des contenus enseignés, une évaluation fine et régulière des savoirs des élèves et la mise en place de routines dans les classes." La Banque de Ressources Pédagogiques des enseignant·e·s vaudois·e·s, un site officiel, propose un document extrait d'une conférence de consensus qui présente des dispositifs dans la classe pour permettre la différenciation par exemple en encourageant l'aide entre pairs ou l'organisation d'ateliers d'apprentissage.

 

Le document

 

 

Par fjarraud , le vendredi 23 juillet 2021.

Commentaires

  • fc9d518, le 25/04/2022 à 12:17
    Chaque fois que je lis des articles sur la pédagogie écrit par des technocrates qui n'ont jamais enseigné au primaire mais se permettent de dire aux vrais experts (les profs) comment faire leur métier, je suis atterré et désespéré au plus haut point...
    Rien ne va dans cet article, c'est un vrai désastre, il y a 10 erreurs par paragraphe.

    En vrac :

    - "La différenciation pédagogique ne signifie pas la différenciation des objectifs pédagogiques"
    Et bien si, justement, on doit aussi différencier les objectifs pour chaque élève ! Comme le dit parfaitement Michel Duckit dans le film "C'est d'apprendre qui est sacré" :
    "L'échec scolaire est une invention de l'école, moi je suis très clair avec ça. C'est à dire qu'on a décidé à un moment donné que tous les enfants d'un même âge devaient savoir ça, ça et ça, en sachant pertinemment que c'est impossible à atteindre."

    Tous les élèves ne sont pas capables d'atteindre les mêmes objectifs au même moment, il faut bien en être conscient. Le but de la différenciation n'est pas de se contenter de prendre des chemins différents, mais de permettre réellement à chaque élève d'avancer à son propre rythme et à son propre niveau.
    Ce qui implique qu'ils n'arriveront pas tous au même point. Certains seront très en avance, d'autres en retard, mais chacun aura fait de son mieux et sera arrivé au maximum de ses propres possibilités dans tous les cas.

    Pousser de force tous les élèves à arriver au même point c'est non seulement créer de l'échec scolaire, mais c'est aussi se mentir à soi-même, car en réalité tous les élèves ne pourront jamais être au même niveau à la fin de l'année, c'est impossible, on travaille avec des humains, pas avec des paquets de lessives identiques.

    - "Pratiquer l’auto-évaluation pour responsabiliser davantage les élèves"
    Non, l'auto-évaluation ne responsabilise pas les élèves, et surtout elle comporte de gros défauts rédhibitoires : elle se fait à partir de tests, ce qui est la pire manière d'évaluer au primaire, et elle prive l'enseignant de la connaissance fine de chaque élève, qui est indispensable pour l'évaluation continue sans tests (https://tinyurl.com/evaluer2).

    - "la différenciation peut intervenir à plusieurs moments d’une séquence pédagogique"
    Non, si on veut différencier on doit au contraire bannir les "séquences pédagogiques", les cours, les leçons, les programmations, qui sont faites pour un enseignement de masse stéréotypé.
    Il n'y a qu'une solution pour ça : la méthode naturelle, c'est à dire apprendre à partir de la vie naturelle de la classe, des textes produits et utilisés, des projets divers et variés, des exposés....
    A ce sujet : https://tinyurl.com/nouvelles-notions et https://tinyurl.com/prep-prog

    - "Les devoirs donnés aux élèves doivent être à leur portée"
    Non, les devoirs au primaire sont toujours inefficaces et nuisibles. Toutes les études du monde l'ont largement démontré depuis des dizaines d'années (lire https://tinyurl.com/travail-sup).
    Les devoirs devraient être totalement bannis, le travail de la classe se fait en classe.
    Quand est-ce que les données de la recherche prendront le pas sur les superstitions ?

    - "des élèves travaillent en autonomie avec un plan de travail [...] pendant que l’enseignant peut mener un atelier"
    Non non et non, le plan de travail n'a surtout pas pour objectif d'abandonner une partie des élèves pour que le prof puisse prendre un groupe. Car dans ce cas ce n'est pas du plan de travail, c'est juste de l'occupationnel.
    Bien au contraire, l'enseignant doit rester disponible pour tous pendant le temps de travail individuel sur plans de travail, ce qui est totalement incompatible avec des groupes.
    D'autant que si on parle de différenciation, alors ça n'a aucun sens de grouper les élèves pour leur demander de faire la même chose en même temps !

    - "Faire coopérer les élèves [...] des groupes de 2 à 5 élèves sont constitués"
    Encore non : la coopération ce n'est pas d'obliger les élèves à travailler en petits groupes, d'autant que la plupart n'aiment pas ça (vous aimez ça vous ? personnellement je déteste).
    Ce n'est pas plus d'obliger les élèves à tutorer. Tout ça c'est une déformation, une perversion de la notion de coopération.
    La coopération c'est par exemple un élève qui présente une oeuvre d'art de sa fabrication, que la classe pose des questions, que certains s'en inspirent pour faire d'autres oeuvres peut-être différentes et plus intéressantes encore...
    Ou bien un élève qui présente un exposé sur les chevaux arrive à intéresser suffisamment la classe pour que les élèves proposent d'aller faire de l'équitation, et que ça se transforme en véritable projet, imaginé, géré et réalisé par les élèves.

    Etc...
Vous devez être authentifié pour publier un commentaire.

Partenaires

Nos annonces