Aline Boucher : Une webradio pour la classe d'histoire 

Comment mettre au travail les élèves des années covid, peu habitués à la concentration scolaire ? Aline Boucher, professeure au collège Molière de L'Aigle (Orne) prend le chemin de la webradio pour une cours d'histoire sur la France occupée.

 

Travailler l'oral

 

"Ce qui m'intéressait au départ c'était la possibilité de travailler l'expression orale autrement", nous dit Aline Boucher. "C'est aussi une façon de mettre en réussite ceux qui ont du mal avec l'écrit". En fait, dans ce projet de Web radio, l'écrit va vite revenir, comme le remarque A Boucher, sous la forme des conducteurs de l'émission.

 

Aline Boucher anime un atelier radio et sait pouvoir compter sur deux élèves à la technique. Mais eux aussi auront à intervenir à l'antenne et à monter qu'ils ont compris leur sujet. Toute la classe est divisée en groupes. Chacun a en charge un sujet à traiter à l'aide d'undossier documentaire.

 

Mettre en réussite

 

Là est la première difficulté. Il ne suffit pas de comprendre les documents et d'ne extraire les informations. Il va falloir traduire le dossier en une intervention orale de 3 minutes. Et pour cela rédiger cette intervention.

 

"Chaque groupe a un fichier d'écriture collaborative sur l'ENT pour pouvoir avancer en classe et à la maison. A la fin de la première séance je corrige les textes qui sont revus lors d'une seconde séance". Reste à répéter l'intervention et à la répartir entre les membres du groupe.

 

Un groupe d'animateurs prépare le lien radiophonique entre les groupes en créant les questions de relance. Le groupe des techniciens se plonge dans les chansons de l'époque pour illustrer el sujet et remplir les moments entre les deux groupes. En fin d'émission ils auront à justifier leurs choix.

 

Mettre au travail

 

Par rapport à l'analyse de documents habituelle, Aline Boucher constatent que les élèves définissent mieux ce qu'ils apprennent et ont à transmettre. Les élèves ont aussi à gérer leur voix. Ils apprennent à articuler, à poser leur voix. Il s'écoutent. "Certains ont plus parlé qu'en 6 mois de cours", note A Boucher.

 

Au final elle est satisfaite de ce projet. "Ce sont des élèves impactés par la crise sanitaire. J'ai la satisfaction de les voir tous travailler et s'investir. Ils se concentrent tout au long de l'émission sans que personne ne bronche et fasse le moindre bruit". Elle constate que les élèvs ont su réaliser un qcm d'évaluation sur le sujet traité. Le même jour elle leur rendait un brevet blanc assez médiocre. "Leur émission était valable. J'ai vu qu'ils sont capables de s'investir et produire des contenus de qualité".

 

Propos recueillis par F Jarraud

 

Sur le site de Caen

 

 

Par fjarraud , le vendredi 11 juin 2021.

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