Enseignant-chercheur en linguistique, Christophe Benzitoun publie un essai stimulant autour d’une question dérangeante : « Qui veut la peau du français ? » Il y montre combien les difficultés d’apprentissage de la grammaire et de l’orthographe sont liées à l’écart entre la langue maternelle, qui est notre territoire partagé, vivant, mouvant, et l’écrit normatif, qui en constitue une carte très approximative. Au lieu de s’émouvoir de la baisse du niveau, l’auteur invite à rapprocher la carte du territoire, et à travailler à une plus grande démocratisation du français. Cela passe par une désacralisation de l’idéologie normative que véhicule aussi l’institution scolaire, par un travail réflexif et critique autour de la norme, par une plus grande tolérance sur les variantes et les évolutions…
Christophe Benzitoun, « Qui veut la peau du français ? » (Editions Le Robert)
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