Grenelle : Les syndicats ne sont pas dans la confiance 

"Le ministre est attendu sur les moyens de permettre les évolutions nécessaires de notre système éducatif". C'est aujourd'hui que JM BLanquer va dévoiler ses "perspectives" suite au Grenelle de l'éducation. Il recevra juste avant les syndicats. Si le Se-Unsa parle de "lignes rouges" pour les mesures envisagées par le Grenelle de l'éducation, le Snes Fsu rappelle toutes les chausses trappes d'un événement qu'il a quitté avec la CGT. A la veille de la réception des syndicats par JM Blanquer, ceux-ci manifestent plus de méfiance que d'enthousiasme devant les "perspectives" du Grenelle de l'éducation.

 

La question des contreparties

 

Le Snes Fsu rappelle que " la revalorisation serait conditionnée à une refonte du métier". Or "la dénaturation profonde de nos métiers" c'est exactement ce que craint le Snes Fsu, premier syndicat du 2d degré. "Pour J.-M. Blanquer, les nouvelles conditions de travail sont d’abord liées au renforcement du management local. C’est le contrôle des enseignants, et rien d’autre, qu’il souhaite améliorer", estime le syndicat. " On verra si le ministre maintient son engagement de consacrer 500 millions à la revalorisation. Je constate qu'il ne parle plus de loi de programmation", nous a dit Frédérique Rolet secrétaire générale. "C'est une promesse non tenue de plus. On s'attend à des choses qui aillent plutôt dans le sens d'une dégradation de la situation des enseignants. Va t-il insister sur les remplacements en interne pour les rendre plus coercitifs ? Va t-il renforcer l'autonomie des établissements ?"

 

Les "lignes rouges" du Se Unsa

 

Quant au Se Unsa, il pose "deux lignes rouges" : " il faudra impérativement ne pas accroître la charge de travail et les obligations des personnels...; ne pas calquer sur l’École et ses personnels des lubies managériales mal digérées... : mérite, relations hiérarchisées dans les collectifs de travail, etc." Le Se Unsa attend quand même "l'autonomie pédagogique des écoles par la consolidation de la direction d'école", un projet qui sur le fond va dans le sens de JM Blanquer.

 

Parmi les autres "priorités" du syndicat, le Se Unsa attend "un début de carrière des enseignants, CPE et PsyEN avec un traitement net minimum de 2000€", un volume qui est hors de protée pour 2022, car " s’agissant des enseignants, CPE et PsyEN, leur rémunération est non seulement très inférieure à celle de leurs homologues des pays comparables de l’OCDE mais aussi à celle des catégories comparables de la fonction publique d’État".

 

Le refus du dialogue social

 

"Ce Grenelle de l'éducation ne peut pas se substituer au dialogue social", estime le Se Unsa. C'est pourtant le choix politique de JM Blanquer qui a composé les groupes de travail de telle sorte que le Snes Fsu et la Cgt Education les quittent. Et qui les a laissé aller loin dans les "recommandations". Assez loin pour attaquer les bases du contrat de travail. Recevoir les syndicats quelques minutes avant de présenter ses décisions est ce du dialogue ?

 

François Jarraud

 

JM Blanquer et les perspectives du Grenelle de l'éducation

Snes

F Rolet dans le Café

Se Unsa

 

 

 

Par fjarraud , le mercredi 26 mai 2021.

Commentaires

  • veronica4, le 26/05/2021 à 07:12
    Le seunsa est sur la même ligne politique que Les Républicains ou En Marche et n'a aucune ligne rouge.
    Il annonce que 7 % des enseignants sont en accord avec Blanquer. En opposition avec ce point, le seunsa veut des managers directeurs dans les écoles, ce que Blanquer et la droite souhaitent ardemment ainsi qu'une très infime minorité de directeurs à la recherche de management et de décharges totales ne supportant plus les élèves comme au GDID.

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