Moduler l'espace de la classe pour de nouvelles pratiques 

Didier Perret et Magali Hardouin (Université Rennes 2) analysent dans Carnets de géographes l'espace de "la classe laboratoire numérique", une salle flexible installée dans le cadre d'un programme ministériel. "La réduction des inégalités entre élèves passe certainement par une meilleure différenciation et donc l’acceptation que tous les élèves n’apprennent pas de la même façon, dans les mêmes conditions et à la même vitesse", écrivent-ils. "Les classes laboratoires avec leurs aménagements permettent de donner aux élèves des situations différentes : pouvoir travailler seul, s’isoler, pouvoir travailler en « grappe agglutinée », travailler en groupe debout devant un tableau, travailler sur les chaises roulantes, se déplacer, parler, échanger, etc. Mais cela nécessite pour l’enseignant de modifier sa posture (plus accompagnante que professeure) et son organisation, ou encore de répéter parfois plusieurs fois la même chose à différents groupes car pour les élèves c’est au moment où ils sollicitent l’enseignant qu’ils sont attentifs et vont pouvoir intégrer l’information donnée, écrite sur « leur » tableau. Il est possible aussi d’observer que les élèves s’approprient cet espace, non pas en fonction des tâches à réaliser (tables hautes pour réaliser / finaliser des productions, au sol pour créer / imaginer, chaises roulantes pour des groupes de mutualisation) mais en fonction de leur personnalité et de leurs modes d’apprentissage car l’aménagement de la salle répond d’abord à leurs différences humaines plutôt qu’aux objectifs pédagogiques imaginés par l’enseignant."

 

L'article paru dans Carnets de géographe

 

 

Par fjarraud , le mercredi 19 mai 2021.

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